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Mars en direct aux Imbergères

Peut-on vraiment rester seul sur Mars ? C’était le titre d’une conférence annoncée par Sceaux Mag pour le mardi 25 janvier. Proposée par le Collège universitaire Jean-Fournier, elle était animée par Roland Lehoucq, chercheur en astronomie au CEA de Saclay. De quoi donner envie d’aller voir aux Garages le jour venu.

J’ai d’abord découvert qu’un film intitulé « Seul sur Mars » a été diffusé il y a quelques années. Il était réalisé par Ridley Scott, avec Matt Damon dans le rôle du héros solitaire, abandonné par les siens sur une planète sans vie. Botaniste de formation, il arrive à faire pousser des pommes de terre selon des procédés ingénieux que seule la science-fiction peut mettre au point.

Astucieusement le conférencier a repris des séquences du film pour « raconter » la planète. En expliquant par exemple pourquoi le prétexte du début du film (départ des explorateurs en catastrophe en raison d’une tempête) n’était pas réaliste. En effet, la pression atmosphérique sur la planète rouge est tellement faible (1/160e de ce qu’elle est sur terre) que même une tempête ne produit pas de forces suffisantes pour faire basculer une fusée (on en est très loin).

L’idée n’était évidemment pas de critiquer le film (qui ne se veut certainement pas un documentaire), mais de s’appuyer sur ses images pour donner quelques éléments sur celle qu’on appelle « la planète rouge ». Une planète où les couchers de soleil sont bleu foncé (parce que l’atmosphère est ténue et très chargée de grains de poussière si j’ai bien compris) tandis que notre « planète bleue » a des couchers de soleil rougeoyants !

Le conférencier a ainsi abordé divers sujets : la météorologie spécifique de Mars, les caractéristiques d’un scaphandre adapté, les endroits où l’on peut trouver de l’eau (en particulier dans la roche elle-même), la teneur en potassium et en sodium de cette eau, le type de paysage et ce qu’un géologue peut en tirer…

Un humain a de nombreux besoins quotidiens qui seraient très compliqués à satisfaire sur une planète où toute vie a disparu depuis des milliards d’années (si même elle a peut-être existé un jour) : trouver de l’oxygène à respirer quand l’atmosphère est principalement composée de CO2, trouver de l’eau à boire, de quoi manger. Le film imagine comment le cosmonaute trouve des solutions à cet effet. Dans la réalité cela nécessiterait énormément d’énergie : apporter tout ce qu’il faut à partir de la terre représente un coût faramineux.

Il est possible qu’on envoie un jour des hommes sur Mars, mais l’objectif serait surtout symbolique.

Le conférencier ne l’a pas évoqué, mais il existe des projets pour « terraformer » la planète Mars, en y envoyant des robots plutôt que des hommes. La page Wikipédia sur le sujet précise que les méthodes à utiliser sont techniquement accessibles, mais que « les ressources économiques nécessaires à leur mise en place technique sont encore hors de portée ».  

L’heure est vite passée pour la vingtaine d’auditeurs qui ont ensuite posé des questions. La conférence m’a donné envie d’en savoir plus sur l’association organisatrice qui parvient à programmer un thème par semaine : cela devrait faire l’objet d’un prochain article.

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