Le lycée Emmanuel Mounier est d’abord un lycée généraliste aux nombreuses spécialités. Il accueille aussi une centaine de sportifs de haut niveau s’entraînant au CREPS. Il propose, jusqu’au BTS, une filière Sciences et technologies du management et de la gestion (STMG). Enfin, il est le seul lycée du département accueillant des classes de la « Nouvelle Chance ».
Données générales
Le lycée date des années 1960. Il est situé à proximité du centre-ville de Châtenay-Malabry et du parc de la Vallée aux loups. Florent Rogie en est le proviseur depuis septembre 2022. Le lycée accueille aujourd’hui 9 classes de seconde, 18 classes de filière générale (première et terminale) et 5 classes de STMG (première et terminale). A cela s’ajoutent les classes de BTS accueillant 170 étudiants.
Cette année, 1024 jeunes fréquentent le lycée, ce qui est dans la moyenne pour un lycée. L’effectif total a doublé depuis une dizaine d’années pour se stabiliser aujourd’hui.
Les élèves de seconde sont issus du collège Brossolette très proche (plus de la moitié des élèves) ainsi que des collèges Vinci et Mazaryk. Deux classes sont affectées aux sportifs du CREPS qui sont internes et viennent potentiellement de toute la France.
Les élèves arrivant en classe de première STMG viennent de Châtenay-Malabry et des villes environnantes : Le Plessis-Robinson, Fontenay-aux-Roses, Sceaux ,Clamart, Chatillon, Malakoff, Montrouge.
Enfin, les élèves des classes du lycée de la nouvelle chance sont issus de tout le département.
Filière générale
La réforme Blanquer a remplacé les traditionnelles filières L, ES et S par la possibilité de choisir des spécialités (trois en première et deux en terminale). Un élève peut donc choisir en terminale Arts plastiques et mathématiques, ou SVT et langue. Si les 13 spécialités existantes ne sont pas enseignées dans tous les lycées, sept sont présentes dans la plupart des lycées : histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques ; humanités, littérature et philosophie ; langues, littératures et cultures étrangères; mathématiques ; physique-chimie, sciences de la vie et de la terre ; sciences économiques et sociales.
La spécialité « Éducation physique, Pratiques et culture sportives » existe à au lycée Emmanuel Mounier. Mais on y trouve aussi la spécialité « Numérique et Sciences informatiques ». Également, en option, du latin et du Chinois (en 3ème langue LVC). Sans compter l’option Sciences et Laboratoire- Développement durable en classe de seconde uniquement.
Les élèves d’une classe de première (ou de terminale) sont ensemble pendant les heures du tronc commun et se dispersent entre leurs spécialités respectives le reste du temps. C’est du moins l’organisation existante à Emmanuel Mounier (et à Marie-Curie du reste).
Filière technologique
Emmanuel Mounier ne propose qu’une seule des huit filières technologiques, la filière STMG. Dans des conditions particulièrement bonnes pour les jeunes puisque le lycée peut leur proposer de poursuivre en BTS dans la même voie, et même en licence (en alternance).
En plus de son rôle de proviseur, Florent Rogie est le coordonnateur académique de formation sur le pilotage pédagogique en établissement. On le sent quand il décrit les efforts faits pour la réussite des élèves de cette filière
Pour éviter que cette filière soit un choix par défaut pour certains élèves de seconde, le lycée organise un samedi une présentation des filières technologiques présentes au lycée Jean-Jaurès tout proche. Il est également possible pour les jeunes de participer à des mini-stages (une demi-journée) pour découvrir le métier qu’ils envisagent de préparer.
En juin, lors des inscriptions, des entretiens ont lieu avec les élèves et les parents qui ont été affectés dans cette filière en première. C’est l’occasion d’un contact avec les familles que le lycée s’efforcera de maintenir toute l’année. Il est important de préciser à ce moment-là les exigences de la filière, en particulier en mathématiques.
Florent Rogie insiste : ce sont des élèves qui ont souvent besoin d’un accompagnement méthodologique, d’apprendre à s’organiser. C’est un point d’attention pour l’équipe enseignante.
Sportifs de haut niveau
C’est plus d’une centaine de sportifs de haut niveau qui suivent les cours du lycée. Une organisation qui remonte à plus de 10 ans. Avec un changement important cette année : les élèves ne viennent plus au lycée pour suivre les cours, ceux-ci ont lieu au CREPS, ce sont les professeurs qui se déplacent. Une organisation très satisfaisante pour les jeunes, mais qui demande au niveau du lycée une gestion fine des emplois du temps.
Ces lycéens pratiquent une quinzaine de sports différents (un nombre en augmentation encore l’an prochain). L’organisation repose sur un partenariat approfondi avec la direction du CREPS, et une relation régulière avec les entraineurs. Le CREPS est engagé pour que les élèves réussissent leur parcours scolaire et le lycée engagé pour qu’ils puissent pratiquer à fond leur sport. Cela fonctionne : 100% de réussite au bac.
Le Lycée de la Nouvelle chance
Le Lycée de la Nouvelle Chance (LNC) des Hauts-de‑Seine a ouvert ses portes à la rentrée 2017, au sein du Lycée Emmanuel Mounier de Châtenay-Malabry.
Il a pour vocation de permettre à des jeunes de 16 ans ou plus, ayant quitté le système scolaire depuis plus de six mois, de s’engager dans une formation personnalisée pour préparer un baccalauréat général ou Sciences et Technologies du Management et de la Gestion (STMG).
Il n’existe qu’une seule structure de ce type par département. Le lycée Emmanuel Mounier compte 4 classes, chacune comptant neuf élèves. Le programme suivi est le même que dans les autres classes, mais l’accompagnement est spécifique pour ces anciens décrocheurs. Le recrutement se fait par entretiens qui visent à évaluer la motivation réelle des jeunes. Celle-ci est majeure : l’enjeu est d’éviter l’abandon en cours de route.
Ceux qui vont au bout réussissent tous leur bac. La méthode de recrutement permet un très faible taux d’abandon. Mais le premier défi en début d’année est d’être à l’heure et d’être assidu
Projets du lycée
Au-delà des différences entre filières, le lycée approfondit des points communs à toutes. C’est aussi là que le proviseur peut insister sur ce qui lui parait important, au-delà des structures dont il hérite.
Le lycée a reçu le label « égalité filles-garçons ». Selon le site du ministère,
L’obtention du label est une démarche volontaire, progressive et qui s’inscrit dans le temps. Ses trois principaux objectifs sont : la création d’une culture du respect ; la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles ; la lutte contre les stéréotypes de genre et l’accès pour toutes et tous à une orientation moins genrée.
Autre orientation : le développement durable, une préoccupation qui s’appuie notamment sur les éco délégués. Elle va avoir très prochainement une mise en application complète, avec la rénovation énergétique du lycée : les cinq bâtiments vont recevoir une isolation extérieure supplémentaire et les vitres et huisseries seront changées. Un chantier d’importance, qui va commencer avec les vacances de Pâques et doit se terminer en septembre 2025.
Dans 18 mois, le lycée aura physiquement comme rajeuni. Donnant encore plus envie à tous, jeunes ou adultes, de construire de nouveaux projets !
On pourrait attirer l’attention de notre Premier ministre sur cet article. N’y aurait-il pas, chez les lecteurs de la Gazette, un passionné d’éducation assez proche de Gabriel Attal pour prendre en charge cette mission salutaire ?