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Quelle mobilité à Sceaux ?

La Gazette s’est faite l’écho du souhait de certains de laisser plus de place au vélo dans les déplacements. Pourtant, c’est bien de la place de la voiture dont il a été question au moment du projet de la place Charles de Gaulle, qui intègre un objectif d’augmenter le nombre de places de parking. Ce, au bénéfice affiché de tous ceux qui vont faire leurs courses rue Houdan. Il est vrai qu’à voir les véhicules cherchant vainement une place sur le parking qui borde le parc de la Ménagerie, il y a de la demande !

Sans trancher entre les uns ou les autres, essayons un premier inventaire de l’information accessible sur les trajets professionnels et la fréquentation des commerces qui sont au centre du sujet.

Déplacement pour se rendre au travail

Dans son dossier sur Sceaux, l’Insee publie ce tableau, semble-t-il issu du dernier recensement :

La part des transports en commun et des véhicules divers est largement dominante : les déplacements à pied ou en deux roues sont assez faibles. Cette situation s’explique par le fait qu’un grande part des Scéens ne travaille pas sur place. En effet, sur les 8193 Scéens en emploi en 2017, 1267, soit 15,5 % seulement travaillent à Sceaux. Comme il y avait aussi 5576 emplois à Sceaux, on observe que 78 % de ceux qui y travaillent n’habitent pas la ville. Ce qui signifie forcément de nombreux déplacements.

Pourquoi certains prennent-ils leur voiture plutôt qu’un transport en commun ? On peut identifier trois types de raisons :

  • Ils ont besoin de leur véhicule pour transporter du matériel (exemple des artisans) ou parce qu’ils s’en servent dans le cadre de leur travail.
  • Il n’existe pas de transport en commun efficace pour aller à leur lieu de travail.
  • Ils trouvent les transports en commun inconfortables.

L’étude du bilan carbone de Sceaux, réalisé en 2008, s’appuyait sur le recensement de 1999 pour évaluer à 30 %, la part des Scéens travaillant à Paris et utilisant leur voiture pour se rendre à leur travail.

Sur le deuxième point, la question de l’efficacité est évidemment toujours assez personnelle. Mais il est clair que le moyen le plus fréquenté, à savoir le RER B, est très pratique pour aller à Paris ou à la Défense, beaucoup moins pour aller dans une banlieue quelconque ! Comment le futur Grand Paris Express, et notamment l’ouverture de la ligne 15, changera-t-il la donne ?

Pour aller de la gare de Robinson à Créteil-l’Echat (Hôpital Henri Mondor), il faut compter aujourd’hui 49 minutes par le RER B puis les lignes 6 puis 8

A l’ouverture de la ligne 15, ce temps passera à 30 minutes par le RER B puis la ligne 15.

Par ailleurs, tous ceux qui ont pris le RER aux heures de pointe savent à quel point il peut être bondé. L’ouverture de la ligne 15 se traduira-t-elle par un allégement, au moins sur la section entre Arcueil et Châtelet ?

Autre question : les pratiques de télétravail ont-elles un effet sur les déplacements ? On n’en observe pas en tous les cas du côté des bouchons en Ile de France !

Fréquentation des commerces

Le bilan carbone 2008, déjà cité, reprend les résultats d’une étude de l’appareil commercial scéen, actualisé en 2006, pour afficher les résultats suivants :

  • 73% des produits d’hygiène/santé/beauté et alimentaires sont achetés sur place, alors que les produits culture/loisirs, équipement de la maison et de la personne sont très majoritairement achetés à l’extérieur de la ville, ce qui suscite généralement des déplacements en voiture.
  • 17 000 ménages fréquentent la partie commerciale de Robinson, dont 11 % viennent en voiture et 26% en bus.
  • 8 800 ménages fréquentent la zone commerciale des Blagis, dont 22 % viennent en voiture et 7% en bus.
  • 6 900 ménages ont des habitudes à Vélizy et 4 700 à Belle Épine.

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