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Mobilité : choix délicats en perspective

Le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) est une ambition de Vallée Sud Grand Paris (VSGP) auquel Sceaux est rattaché. Il souhaite mobiliser les 11 communes du Territoire autour d’actions comme :

  • La réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) « en agissant sur les émissions liées aux transports, aux logements, aux activités des bureaux… » ;
  • L’élimination progressive des polluants « émis principalement par nos modes de transports et le chauffage » ;
  • La diminution de nos consommations d’énergie et le développement des énergies alternatives le solaire, la géothermie ou l’hydrogène.

Appliquées à la Mobilité et aux Transports, ces grandes orientations présentent plusieurs facettes. Citons en premier lieu et sans ordre d’importance, la motorisation des bus qui gagnerait à ne plus utiliser de carburants fossiles. Des solutions basées sur l’hydrogène se profilent ; elles ont encore besoin de maturer. Leur usage, compte tenu des investissements nécessaires et des choix industriels à faire, sera de toute façon du domaine de responsabilité d’Ile-de-France Mobilités (IdFM) et non de VSGP.

En revanche le Territoire doit légitimement être associé à l’adaptation des lignes de bus. Les transversales sont déterminantes pour l’intégration des communes. Avec les nouvelles gares, les nouveaux trams, de nouvelles « irrigations » seront possibles. Il faudra en tirer le meilleur parti et c’est maintenant qu’il faut y réfléchir. Espérons que VSGP lancera le dialogue.

En projetant l’arrivée des lignes 14 et 18 à Orly, le Grand Paris Express rebelote le destin d’Orlyval. Plusieurs scénarios sont à l’étude que Wikipedia résume ainsi : « Les villes d’Antony et Wissous proposent d’intégrer la ligne à la tarification classique et de la convertir en desserte locale en créant trois nouvelles gares au Chemin d’Antony, à la gare de Wissous et à Rungis – La Fraternelle27. Les autres options sont la reconversion de la plateforme en piste cyclable ou en couloir de bus, ou bien le démantèlement complet des infrastructures ». Rien n’est décidé. Le débat, s’il est commencé depuis plusieurs années, semble loin d’être achevé.

Pour le vélo, un schéma directeur cyclable (SDC) est en cours au niveau VSGP en lien étroit avec les communes membres, le conseil départemental des Hauts-de-Seine et les territoires voisins, en particulier pour la réalisation du Réseau Express Vélo (REV). Ce SDC devra être pensé en cohérence avec le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) pour le volet mobilités douces, car certaines sections d’ouvrages seront en maîtrise d’ouvrage du territoire. La Coulée verte a par ailleurs besoin d’être mieux entretenue pour que les vélos puissent y rouler sans risque (pour eux comme pour les piétons!).

L’opposition avec la voiture

Ne nous voilons pas la face, l’extension de la circulation cycliste ne peut se faire qu’au détriment du stationnement et plus généralement du trafic automobile. L’un est en compétition avec l’autre. Et la population utilisatrice de voitures est bien supérieure à celle qui se satisfait du vélo. D’où une question de légitimité par rapport aux attentes majoritaires des citoyens. A la Gazette, nous allons suivre comment se traite la chose, bien convaincus qu’aucune solution ne satisfera tout le monde.

Bien que hors de Sceaux, la RD920 nous concerne dans la mesure où son aménagement aurait des conséquences directes sur les déplacements des habitants des quartiers avoisinants, à commencer par le quartier des Musiciens ou celui du Petit Chambord. C’est un bon exemple de l’opposition évoquée plus haut. À supposer qu’un jour des lignes de bus soient mises en place sur son parcours, si l’on ajoute des pistes cyclables élargies, la circulation automobile y deviendra infernale. Pour l’heure le projet départemental aborde ce qu’il considère comme « une route structurante du sud parisien » sur la base d’objectifs assez généraux :

un meilleur partage des espaces : donner une place à tous les usagers (piétons, cyclistes, voitures et bus) en adaptant l’infrastructure routière avec une vie locale dynamique,
• des déplacements rendus plus sûrs : améliorer la circulation en repensant les aménagements aux carrefours, et rendre plus confortables les traversées piétonnes,
• l’environnement revalorisé : développer un véritable projet d’aménagement paysager agréable avec de nouveaux alignements d’arbres.

Source : https://www.hauts-de-seine.fr/mon-departement/les-hauts-de-seine/les-grands-projets/la-voirie-departementale/rd-920-nord

Là encore, à suivre. La mobilité ne peut être réduite à une affaire strictement municipale. C’est l’intégration qui compte, condition de cohérence. Vaste et passionnant défi.

P.S. La gazette a déjà abordé le sujet de l’utilisation des vélos !

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