L’association BLR dynamique et solidaire (ADS BLR) a organisé pour ses 10 ans d’existence « une journée festive et d’échanges ». L’occasion de présenter, en alternant séquences ludiques et témoignages, sa double activité : sensibilisation du public sur une série de questions de société et aide concrète à des bénéficiaires qui en ont besoin.
Une journée bien remplie pour ce 21 septembre
Spectacle par la compagnie La Mouette, ensemble vocal I have a dream, témoignages des partenaires, des bénéficiaires et des bénévoles, plusieurs vidéos, l’association avait bien fait les choses. On l’a compris : le mot « dynamique » dans le nom de l’association n’est pas un vain mot !
Conférences et expositions
ADS organise des conférences-débats sur des sujets d’actualité avec la volonté d’apporter des clés de compréhension et/ou des outils pour agir. Ainsi, en 2023, ADS a traité de la prostitution des mineurs (le 14 janvier) et de l’emprise (comprendre l’emprise) le 25 novembre. Tous ces événements se tiennent avec la participation encouragée de chanteurs, poètes, conteurs, ou tout autre artiste.
Les expositions mettent en avant des talents locaux ou servent de contrepoint à un évènement. Elles sont réalisées dans différents lieux où ADS est invité. Notamment dans les locaux du Crédit Mutuel de Bourg-la-Reine avec lequel ADS a un partenariat.
En 2024, on compte déjà 4 expositions : Exposition peinture Jane Lorrain, Exposition Femmes (avec Le rendez-vous des photographes), Exposition peinture de H3llly « Les sportives », Exposition peinture Dominique Reboux.
Aide à l’insertion
L’association a signé une série de conventions avec plusieurs institutions sociales . Dans ce cadre environ la moitié des adhérents d’ADS exercent bénévolement différentes opérations de soutien auprès de ces structures : coaching professionnel et accompagnement vers l’emploi ; soutien scolaire ; aide aux démarches ; pratique du français ; séances de bien-être ; ateliers collectifs enfants ou adultes. En 2023, ces activités ont été au service de 169 bénéficiaires.
Non contente d’avoir produit plusieurs vidéos de présentation, l’association a publié un livre(t) de 60 pages qui revient sur ces 10 ans d’histoire. Un tableau en dernière page en dit beaucoup sur l’évolution réalisée : l’association passe de 24 adhérents lors de sa fondation à 89 en 2024 (après un passage à 17 en 2016). A partir de 2017, des bénévoles s’ajoutent à ces adhérents : 15 en 2017 et 60 en 2022. En parallèle, des partenariats sont noués, concrétisés par des conventions : une en 2017, 11 en 2023.
10 ans d’adaptation
Dans sa conclusion du livret sur les 10 ans, le président Arnaud Hertz estime que la plus grande réussite d’ADS, c’est la permanente faculté d’adaptation de ses membres. Cette adaptation a porté sur les modalités d’actions, mais aussi sur les objectifs affichés par les statuts eux-mêmes.
Même le regard porté par la municipalité sur l’association a changé : en 2016, pour le premier forum des associations de la ville, ADS n’obtient pas de stand. Motif : sa coloration politique, la mairie estimant qu’il ne s’agit pas d’une association « classique ». Trois ans plus tard, non seulement ADS a un stand au forum (dès 2018), mais elle bénéficie d’une subvention municipale. Et organise avec la mairie un ciné débat sur le thème des enfants covictimes des violences conjugales. Le livret revient sur la manière dont se sont faites ces évolutions.
Les origines
Pour comprendre la double activité d’ADS, il est utile de revenir sur sa création. En 2014, une liste de gauche dirigée par Denis Peschanski échoue à battre la droite municipale, après avoir mené ce qu’elle estime une belle campagne, sous le slogan « une nouvelle dynamique ». Trois des membres de cette liste (Anne Dominique Antetomaso, Jérôme Fortin, Marc Butez), et une militante, décident de créer l’association ADS. Cette militante, c’est Jacqueline Fernand-Detrie, depuis 2020 élue sur la liste de Patrick Donath et devenue conseillère municipale déléguée à la vie associative. Pour les 10 ans d’ADS, elle est venue rappeler les objectifs de l’époque, qui avait beaucoup à voir avec les thèmes portés par la liste de gauche.
Très vite, ces quatre fondateurs sont rejoints par d’autres candidates et militants : 21 militants se retrouvent pour une assemblée générale le 2 juin 2014, soit 2 mois après le second tour des municipales.
Les premiers pas
Alors que de nombreux débats ont lieu en interne sur les objectifs et la manière de les atteindre, les années 2015 et 2016 voient déjà les prémisses de ce que sont les actions actuelles.
Celles qui visent à la réflexion des citoyens et à la sensibilisation sur des sujets de société divers d’abord. Une conférence débat sur les 40 ans de la loi Veil, un ciné-débat autour du film « drôle de genre » et une conférence-débat sur les violences envers les femmes.
Celles qui contribuent concrètement à l’égalité des chances avec de premières séances de coaching sur le thème de la fracture numérique et de l’emploi.
Clarification des objectifs
L’échec du rapprochement avec une autre structure, la réussite des premières actions, les discussions avec la municipalité à propos de la participation au forum des associations vont conduire à revoir les objectifs et leur expression.
Lors de la journée d’anniversaire, samedi 21 septembre, la troupe La Mouette » évoque un adieu au politique, du moins dans sa version électorale : la but de l’association n’est pas de préparer les prochaines municipales. Ce qui n’empêche pas les engagements individuels. D’ailleurs, le président est toujours en 2024 conseiller municipal d’opposition.
Les auditeurs auront entendu lors du spectacle concocté par La Mouette le prénom de plusieurs femmes qui ont marqué leur époque, d’Olympe de Gouges à Gisèle Halimi et Simone Veil. Les plus attentifs auront aussi entendu le nom de deux philosophes : Voltaire et Camus.
Toujours est-il que les objectifs de l’association deviennent clairement l’égalité des droits et l’égalité des chances et que les actions vont continuer sur les deux axes amorcés en 2015/2016.
Accompagner la croissance
A partir de là, les effectifs vont grossir, ainsi que le nombre de partenariats et de bénéficiaires. Des groupes sont constitués pour accompagner les bénévoles, avec des responsables de pôle :
- Marie Broutin pour le groupe Égalité Femmes Hommes, qui existe dès l’origine d’ADS
- Nathalie Duruflé pour le groupe Molière (alphabétisation et FLE)
- Patricia Elsen pour le groupe Ariane (coaching pour l’emploi)
- Valérie Dagneau pour le groupe Aïda (aide aux démarches)
- Michel Pays pour le groupe Eureka (soutien scolaire)
Et demain ?
Toujours dans le livret, Arnaud Hertz constate que ce qui a fait la réussite de l’association, c’est sa capacité d’adaptation. Et que cela doit continuer ainsi !
La journée du 21 septembre posait une question : ceux qui ont vécu toute l’histoire s’y sont retrouvés. Mais qu’en est-il de ceux qui sont arrivés après, à partir de 2017, sur des bases qui étaient celles de 2017 et non de celles de 2014 ? On imaginera facilement qu’il ne s’agit pas d’un groupe homogène. Probablement ce qui en fait la richesse. L’enjeu de demain sera aussi de continuer à évoluer avec ce groupe hétérogène et ceux qui le rejoindront dans les prochaines années !
Que pourront raconter ceux qui vivront la fête des 20 ans d’ADS ?