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Du bon usage des tags sur les coffres relais

Peut-être avez-vous déjà vu ce genre de grosse boîte ?
Habituellement elles sont d’un gris indéfinissable. Parfois taguées. De plus en plus souvent on les voit décorées comme celle-ci, vue à Sceaux au carrefour de la rue de Verdun et de la rue du Lycée.

Je n’y avais pas trop prêté attention jusqu’à récemment. Et puis, ayant à faire à la mairie j’avais demandé à une personne de l’accueil si elle avait une idée. « Mais oui bien sûr, m’a-t-elle répondu, c’est les coffres relais de La Poste ! » Devant une telle évidence qui n’avait aucun sens pour moi, je suis resté coi. Il fallait que j’en sache plus.

Une curiosité satisfaite

Il y a quelques semaines en remontant des Blagis vers le centre de Sceaux, et passant justement par ce carrefour, j’ai vu sous ce petit barnum, le temps étant à la pluie, un homme jeune qui s’activait avec une ribambelle de bombes de peinture et du ruban adhésif de peintre, pour réaliser la décoration de cette grosse boîte.

L’occasion était parfaite. J’ai engagé la conversation et j’ai eu le fin mot de l’histoire. Ces coffres relais recueillent le courrier à distribuer par les facteurs, le centre de tri principal faisant le travail de pré-tri par commune et par quartier. Le courrier est alors déposé chaque nuit dans les coffres relais. Les facteurs ne sont donc plus obligés d’aller jusqu’au bureau de poste le plus proche qui autrefois faisait ce travail de pré-tri. La recherche d’efficacité est là car, comme vous l’avez sans doute remarqué, le plus proche bureau de poste est désormais assez loin puisqu’il y en a de moins en moins.

Un talent de tagueur

Bref, mon « peintre en coffres relais », prénommé Tim, m’a expliqué qu’il avait un contrat avec la Ville de Sceaux pour assurer cette décoration, qu’il en avait déjà fait plusieurs et qu’il en avait encore au moins huit à faire. Les tagueurs ne les recouvrent pas. Respect.

Comment en était-il arrivé là ?
Tout simple. Quand il était adolescent, il était scéen, élève au lycée Marie-Curie. Et puis il s’est lancé dans le domaine artistique. Il a gardé des contacts en particulier avec la Ville de Sceaux. Il a montré ce qu’il sait faire en matière de décoration et… on lui a passé des commandes.

Tim n’habite plus Sceaux, mais à Barcelone… « C’est pas un problème » a-t-il ajouté.

La reconnaissance

Quand vous passerez par la rue piétonne, juste en face de l’agence Foncia Colbert, à côté du café brasserie Le Saint Claude, regardez bien. Il y a la boîte aux lettres jaune, et sous celle-ci, un coffre relais décoré signé Tim Marsh.

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