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Bonnes nouvelles du côté de l’emploi

En janvier, l’Insee a publié des chiffres définitifs sur l’évolution de l’emploi en 2021. Le résultat est impressionnant : le nombre d’emplois augmente de 1,1 million, soit 3,9%, du jamais vu depuis que l’Insee le mesure (1954). Cette augmentation recouvre des situations diverses selon les classes d’âge.

L’année 2021 se caractérise par un effet rattrapage de la stagnation de 2020, année Covid. Mais sur l’ensemble des trois années 2019 à 2021, l’emploi a augmenté d’un million. Au regard des trois premiers trimestres, l’augmentation de l’emploi pourrait approcher les 500.000 en 2022.

On se souvient que l’emploi avait beaucoup augmenté à la fin des années 90. Entre fin 1996 et fin 2002, le gain était de 2,6 millions d’emplois. Vingt ans plus tard, entre fin 2016 et fin 2022, la progression sera probablement la même.

Évolution de l’emploi non salarié

Les Trente Glorieuses sont une époque de hausse grandissante de la part de l’emploi salarié dans l’emploi total. Il faut dire que l’agriculture, l’artisanat et le petit commerce perdent massivement des emplois alors que ce sont des secteurs où il y a beaucoup d’indépendants.

La baisse de l’emploi non salarié a continué jusqu’au début des années 2000. La perte est encore de plus d’un quart entre 1989 et 1998 (de 3,1 à 2,3 millions). A partir de 2004, l’emploi non salarié se met à augmenter, lentement d’abord, puis plus vite. Fin 2021, son niveau est supérieur à celui qu’il était en 1989 !

Impact sur le chômage

Assez logiquement, ces créations d’emplois massives se traduisent par une baisse du chômage. Celui-ci retrouve les niveaux observés avant les crises de 2001 et 2008.

Par rapport aux pics des années 2013/2015, le chômage a baissé de 30% environ

Seniors et emploi

De la même manière que le passage de la retraite de 65 à 60 ans a conduit à une baisse du taux d’emploi des seniors, les différentes réformes depuis 1993 le font remonter. L’augmentation du taux d’activité féminin, continue depuis 60 ans, joue aussi un rôle.

Malgré les reports de l’âge de la retraite, le taux de chômage des seniors reste inférieur à celui des autres tranches d’âge. Mais il diminue moins vite que l’ensemble.

Jeunes et emploi

Le taux d’emploi des jeunes de 15/24 ans a diminué en continu jusqu’au tournant des années 2000, en raison de l’allongement des études (d’environ 1 an par décennie). Il est stable depuis, comme la durée des études.

C’est donc plutôt le taux de chômage qu’il faut observer, en ayant à l’esprit qu’il concerne ceux qui ont fini leurs études et donc qu’il est surtout représentatif de la situation des moins diplômés. Son haut niveau montre toute la difficulté de l’entrée dans l’emploi pour les moins qualifiés.

Le graphique ci-dessous donne les taux de chômage par tranches d’âge. On note que les variations de taux de chômage (dans les deux sens) sont plus fortes pour les plus jeunes. Quand la conjoncture se détériore, les entreprises réduisent l’embauche, et ce sont les jeunes les premiers affectés. A l’inverse, en cas de reprise, ce sont eux les premiers bénéficiaires.C’est ce qui se passe aujourd’hui encore. A noter, le taux de chômage des jeunes est aujourd’hui plus faible qu’en 2008 mais plus élevé qu’en 2001.

La question de l’accès au premier emploi étant majeure, la France suit maintenant (comme toute l’U.E.) le nombre de jeunes ni en études, ni en emploi ni en formation (NEET). Des efforts sont notamment importants pour proposer des formations aux jeunes qui ont quitté prématurément l’école et ne trouvent pas d’emploi. Leur nombre reste important mais diminue progressivement (attention, on parle ici des 15/29 ans).

Apprentissage

L’apprentissage a nettement participé à l’augmentation de l’emploi en 2021. Il s’agit d’une accélération voulue par le gouvernement et qui concerne en priorité les étudiants.

Selon la DARES, à fin novembre 2022, 809.100 contrats d’apprentissage ont débuté depuis le début de l’année, soit une augmentation de 13,4% sur un an (+13,2% pour les contrats du privé et +20,4% pour ceux du public). Fin novembre 2022, on compte 979.700 apprentis, soit un effectif en hausse de 14,0% sur un an.

On sait que ceux qui ont fait des études en alternance ou en apprentissage trouvent plus vite un emploi que les autres. Il y a sans doute là une piste prometteuse pour réduire l’écart entre le taux d’emploi des jeunes et celui de la population en général.

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