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Autopartage et artisanat au Conseil Municipal

Avant de passer au débat budgétaire, sujet que LGdS a commenté avant-hier, le Conseil municipal a abordé différents points, dont deux que j’ai relevé. Le premier est une expérimentation d’une offre d’autopartage qui renouvelle complètement celle d’Autolib’ ; le second est un partenariat avec la Chambre des métiers pour promouvoir l’excellence locale. Les deux propositions furent adaptées à l’unanimité, ce qui permet de s’attarder sur le contenu plutôt que sur les différends. 

Une nouvelle offre

C’est Patrice Pattée, adjoint en charge des mobilités qui a présenté le projet contrat d’expérimentation d’une durée de trois ans d’un service d’autopartage avec Communauto. Cette entreprise, d’origine québécoise, est très présente à Paris et étend son offre dans la périphérie. Dans la zone qui nous concerne, elle prévoit de déployer une station au RER Robinson et une autre en face de la mairie, en remplacement de celles d’Autolib’. S’y ajoutera une à Bagneaux, non loin de Sceaux.

Parmi les caractéristiques de l’offre, relevons que les voitures doivent être rapportées à l’endroit où elles ont été prises et qu’elles sont conformes au label Autopartage, qu’elles sont Crit’Air1 et hybrides. La réservation se fait à partir d’une application et la tarification prend en compte des besoins dits de longue durée, comme un week-end. En plus de la location pour des courses d’une heure ou deux, le service a un volet clairement en concurrence avec la location de voitures. On n’est pas dans le besoin imprévu, urgent, tel que le taxi, mais plutôt dans le parcours organisé à l’avance et avec un véhicule disponible non loin de chez soi.

Le site de Communauto détaille les trois types d’abonnement ainsi que le tarif sans abonnement.

Pourquoi eux ?

Les esprits de Philippe Szynkowski et de Jean-Christophe Dessanges ont dû interférer silencieusement, car ils ont séparément posé une même question de façons proches : comment a été fait le choix de cette entreprise ?

La réponse de Patrice Pattée, pour inattendue que je l’ai trouvée, était bien simple à comprendre. On ne s’est pas bousculé au portillon (l’expression est de moi). Les opérateurs d’autopartage préfèrent Paris à sa banlieue. Il faut croire que Communauto est dans une stratégie de croissance géographique. Car, a insisté l’élu, la ville ne prend pas en l’occurrence de risque financier. Son engagement consiste à autoriser l’occupation du domaine public et son intervention s’arrête là. Le financement des stations et des opérations relatives aux véhicules est de la responsabilité de Communauto.

Cette considération a répondu également au regret de Jean-Christophe Dessanges que les moyens de suivi de la prestation n’aient pas été évoqués dans la présentation du projet. Il semble bien que la ville s’en remette au prestataire pour juger de la rentabilité ou non de l’affaire. « S’ils perdent de l’argent, ils s’arrêteront ».

Oui da. En même temps, comme l’a suggéré Philippe Szynkowski, il sera intéressant de suivre les usages et les profils des utilisateurs. Ne dit-on pas souvent que les voitures sont garées l’essentiel de leur temps. On peut rêver de voir un jour le parc automobile diminuer d’un bon quelque chose par le seul effet du partage. Et la location (rapprochée des lieux de résidence et non plus cantonnée aux gares et aux aéroports) semble un puissant levier. Raison de plus d’en suivre les performances.

Partenariat avec la chambre de métiers et de l’artisanat

Tout autre fut la présentation et la discussion qui s’ensuivit sur la convention-cadre avec la Chambre de métiers et de l’artisanat de la région Ile-de-France-délégation des Hauts-de-Seine. Cette convention, d’une durée de 3 ans, se traduit par un soutien d’un montant total de 4.500 euros par an en direction des artisans et commerçants qui font montre d’un sens particulier de la qualité de prestation.

La question fut posée de savoir si la municipalité était légitime dans l’appréciation de la qualité de tel ou tel service. Mais on a vite compris que l’attribution d’un label était du seul ressort de la Chambre des métiers et que la ville n’intervient qu’au titre d’appui. Celle-ci ne serait d’ailleurs pas autorisée à soutenir directement une entreprise donnée, quels que soient ses mérites. C’est donc par le truchement de la Chambre des métiers, organisme public qui œuvre au développement économique, que la ville peut encourager les énergies quand elles manifestent une écoute pertinente et compétente du client. L’aide est modeste, mais le symbole n’en est pas moins utile. Stimuler, c’est d’abord reconnaître.

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