Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Déconfinement

Donc, à partir du 3 mai, nous allons vivre un déconfinement progressif, en quatre étapes, avec un déconfinement total le 30 juin, du moins si tout va bien d’ici là !

Le point de vue de Santé publique France

Dans la note méthodologique publiée jeudi 29 avril, on peut lire :

À l’approche de la levée annoncée de certaines restrictions, les indicateurs épidémiologiques restaient à des niveaux plus élevés que ceux observés avant la levée du précédent confinement.  La couverture vaccinale des personnes complètement vaccinées était en progression, mais inférieure à 10% de la population. Dans ce contexte, un haut niveau d’adhésion aux mesures de prévention individuelles et la progression rapide de la vaccination sont essentiels pour permettre un assouplissement prochain des mesures collectives sans risquer un débordement des capacités hospitalières.

Je traduirais bien de manière plus concise : il ne faut surtout pas baisser la garde !

Pourquoi déconfiner ?

Plusieurs épidémiologistes de talent (Hill et Castogliala par exemple) ont considéré qu’il aurait été préférable de repousser le déconfinement eu égard au très haut niveau de circulation du virus. Dans le Monde du 1er mai, un autre épidémiologiste, Pascal Crepey, leur répond en s’appuyant sur d’autres critères :

Ce qui est certain, c’est qu’il y avait besoin de relâcher la pression au niveau de la population. On constate qu’énormément de gens qui se retrouvent à l’hôpital se sont contaminés en faisant des écarts aux recommandations. Cela fait maintenant plus d’un an que la crise épidémique dure et la population française a de plus en plus de mal à respecter les recommandations sanitaires. On connaît les règles, on sait globalement dans quelle situation on se met en risque d’être contaminé, mais on prend malgré tout ce risque. Il est devenu nécessaire de créer des espaces de liberté un peu sécurisés, en gardant un certain nombre de précautions, car ces espaces se créent déjà dans des conditions de sécurité sanitaire bien moindres.

De ce point de vue, les premières mesures vont dans le bon sens : rouvrir les musées et les terrasses sont des situations qui sont relativement peu à risque de contamination. Et il est toujours préférable que les gens se retrouvent en terrasse que les uns chez les autres, dans des espaces confinés.

On peut observer également que si aucun parti ne s’est indigné du refus de confiner en février ou du déconfinement en mai, ce n’est pas un hasard ! C’est d’ailleurs la principale explication de leur refus de voter le 1er avril, lors de la mise en place du confinement, même s’ils ont mis en avant le manque de dialogue : ils ne voulaient ni prendre la responsabilité d’être d’accord avec le confinement ni déclarer qu’ils y étaient opposés.  Je n’ai entendu les politiques que pour plaider la levée des contraintes de telle ou telle catégorie !

A voir dans la durée !

Dans son entretien avec la presse régionale, le Président de la République a averti : ce déconfinement est sous conditions, et les mesures peuvent être retardées, sur tout ou partie du territoire, en cas de reprise du virus.

Le risque existe en effet que trop de Français délaissent les pratiques de prudence (distances, masques, pas de rencontre en lieu clos, aération…). Sur ce point, les épidémiologistes cités sont bien d’accord entre eux !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *