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Carrefour Charles de Gaulle à Sceaux

Le projet d’aménagement de la place Charles de Gaulle comprend une modification du carrefour où se croisent la D60 et la D67. Cette modification nécessite le déclassement de trois portions de l’espace public départemental. Une enquête publique a donc eu lieu à ce sujet début 2021. Depuis, les aménagements provisoires du carrefour permettent de comprendre sa future configuration.

Le déclassement permet de rendre privée une partie de ce domaine public avant de la céder aux promoteurs en charge de la mise en œuvre du projet. Il concerne trois zones : l’une le long de la rue Houdan et du square Charles de Gaulle (pour 88 m²), la seconde le long de la rue Voltaire (pour 20 m²) et la troisième sur la petite zone actuellement en pelouse en face du square, à l’entrée de la rue piétonne.

L’enquête publique

Une enquête publique a donc eu lieu du 26 janvier au 10 février 2021. L’article que lui a consacré la Gazette détaille les parcelles concernées.

La Gazette a ensuite publié, le 9 février (donc avant la fin de l’enquête), un article sur les questions posées par cette enquête : concernant la circulation automobile, la circulation des cyclistes et l’impact des travaux.

Enfin, un nouvel article publié le 5 avril 2021 rend compte des conclusions du commissaire enquêteur. Celui-ci se félicite de la participation à l’enquête. Il fait trois réserves et quatre recommandations. Les trois réserves ainsi que la recommandation n°1 visent un « objectif de circulation sécurisée pour les cyclistes ». La recommandation n°2 porte sur le maintien de la surface d’espace vert et le remplacement des arbres qui seront abattus. La recommandation n° 3 porte sur l’insertion de la sortie du parking dans le trafic et la dernière sur les conséquences à anticiper d’éventuels reports de la circulation sur d’autres artères.

Quelle place pour le vélo ?

Les débats pendant l’enquête et depuis, notamment en séance du conseil municipal, montrent deux visions opposées de la place du vélo.

La première vise à accorder aux cyclistes un espace protégé des automobiles, avec des pistes cyclables en site propre.

La seconde consiste à laisser circuler les deux roues et les quatre (et plus) roues sur la même chaussée. Le risque pour les vélos est alors limité par la faible vitesse autorisée. C’est le choix historiquement porté par l’équipe municipale de Sceaux. Celle-ci met en avant le choix de limiter la vitesse à 30 km/h.

Le projet proposé en enquête publique s’appuie sur la seconde politique. Il est facile de comprendre que la première politique demande nettement plus d’espace, aux dépens des surfaces constructibles.

Évolution du projet

Lors de la séance du 16 décembre 2021 du conseil municipal, Philippe Laurent déclare dans sa note de présentation que la Ville demande à l’équipe de conception du projet : « de travailler plus particulièrement sur les circulations douces et notamment cyclables et sur la place du végétal dans le projet. »

On imagine qu’il s’agit notamment de prendre en compte les réserves et recommandations du commissaire enquêteur.

Depuis quelques temps, la circulation du carrefour a été réorganisée en fonction des futures limites prévues dans le projet. Cet aménagement provisoire s’est fait sans dommage majeur sur le flux. Il est ainsi répondu aux inquiétudes sur ce point évoquée dans l’article du 9 février de la Gazette. On peut cependant observer, à l’heure de pointe, des automobilistes qui, arrivés par la D77 au carrefour de l’IBIS, prennent la D60 à gauche puis la rue du Dr Berger et la rue Paul Couderc afin d’atteindre la D67 et partir vers le sud. Ils illustrent ainsi la crainte émise par le commissaire enquêteur d’éventuels reports de la circulation sur d’autres artères.

La question du stationnement pendant la durée des travaux a également connu une réponse, avec l’utilisation du terrain situé derrière le château de l’Amiral

Enfin, le projet de RER vélo ne passe plus par la rue Houdan mais par l’avenue Jean-Perrin : cela diminue, sans le supprimer, le besoin d’assurer le passage des cyclistes dans le carrefour.

Appel d’offres de Vallée Sud Aménagement (VGA)

La SPL Vallée Sud Aménagement a publié un appel d’offres dont les réponses devaient être remises au plus tard le mardi 7 mai à 12h. Cet appel d’offres porte sur un marché de maîtrise d’œuvre des espaces publics de la place du Général de Gaulle à Sceaux. Donc en particulier les aménagements qui faisaient l’objet de l’enquête publique et dont les objectifs sont d’accorder une place généreuse aux piétons et plus largement aux circulations douces…

Dans le cahier des clauses techniques particulières (C.C.T.P), on peut lire : « « Il s’agit de transformer un carrefour routier entre deux voies départementales en un carrefour urbain de liaison qui annonce et mette en valeur le cœur de la ville de Sceaux. [   ]Au terme des études menées à ce jour par la Ville de Sceaux et le Département des Hauts de Seine, un avant-projet a été réalisé mais ce dernier n’a pas été validé… »

La phase die « ESQUISSE » a pour objet de : …Proposer des scénarios d’aménagement possibles permettant d’intégrer un aménagement cyclable bilatéral et/ou bidirectionnel le long de la rue Voltaire venant s’insérer sur la place du Général de Gaulle.

On l’a compris : VGA se donne la possibilité de mettre en place une piste cyclable le long de la rue Voltaire. Ce qui aura comme effet mécanique de réduire la surface de construction. Mais qui répondra aux réserves soulevées par le commissaire enquêteur.

A l’heure actuelle, on peut donc dire que le déclassement ne sera acté par le département que lors de la vente. Et qu’il se fera selon des modalités dont certains détails restent à préciser.

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Projet Charles de Gaulle à Sceaux

Place Charles De Gaulle à Sceaux, passé et présent

  1. Ajzenberg Ajzenberg 22 mai 2024

    À propos des pistes cyclables, le projet de la place de Gaulle devrait permettre d’ouvrir la ville vers le 21e siècle, de préparer l’avenir de notre centre ville tout en le redynamisant en l’ouvrant notamment aux mobilités douces .

    Tu n’es pas sans savoir que la loi LOM exige soit une piste, une bande ou un espace de rencontre, alors pourquoi n’en fais tu pas mention dans la présentation du projet de la mairie, alors que celui ci ne respecte pas cette loi.
    Il faut le dire clairement.

    Seul Sceaux Ensemble a défendu les pistes cyclables en centre-ville depuis trois ans en cohérence avec leur engagement de campagne .
    C’est une première victoire conséquence de notre mobilisation à tous et de celle des sceens si VSGP(Vallée Sud Grand Paris) reconnaît la nécessité de créer une piste sur la rue Voltaire.

    Mais pourquoi cette obligation ne s’applique-t-elle pas également à la rue Houdan ? N’en es-tu pas étonné ?
    Je pense que ton article aurait mérité de souligner que l’engagement de certains a permis de modifier les perspectives du projet.
    Et qu’il y a encore du travail…

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