Regards sur Marie-Curie avec son proviseur

Étienne Recoing, proviseur de Marie-Curie a abordé pour la Gazette les principaux dossiers de la Cité scolaire, en commençant par celui de son stade. L’occasion aussi de revenir sur des sujets que nous avons déjà traités ici mais aussi d’autres !

Stade Marie-Curie

La Gazette a fait le point sur ce dossier fin novembre puis en janvier. Comme déjà signalé, le préfet des Hauts-de-Seine a contacté Étienne Recoing pour lui assurer qu’il le soutenait dans cette affaire. Il va appuyer la demande de transfert dans un courrier qui sera adressé à la Région (en charge des lycées) et le département des Hauts-de-Seine (en charge des collèges).

Le proviseur estime, d’expérience, que le processus de cession du terrain va être long (18 mois probablement). Il souhaite donc ne pas attendre que la cession ait lieu pour préparer les travaux indispensables. A cette fin, il a sollicité Philippe Laurent, maire de Sceaux, conseiller régional, afin de se rapprocher de l’unité lycée de la Région. Une visite prochaine de la directrice adjointe de cette unité est prévue, ce qui sera une première depuis 2021.

Cette visite fera suite à celle faite à l’automne (dans le cadre d’un diagnostic plomb). Les deux prépareront la restructuration indispensable.

Mais la dégradation progressive des installations sportives est un phénomène général à l’ensemble des établissements scolaires, même s’il y a de très belles opérations ici ou là (Michelet à Vanves ou Lakanal à Sceaux). La région a-t-elle les moyens humains pour traiter ces sujets ?

Cour des sports

Comme indiqué dans l’article de la Gazette, les travaux de réfection largement préparés ont été interrompus par l’intervention de l’architecte des bâtiments de France qui remet en cause l’existence même de cette cour des sports. La région va s’adjoindre un architecte des bâtiments historiques pour pouvoir dialoguer avec les bâtiments de France. Sujet à suivre donc !

Géothermie

Pour que le futur réseau de géothermie alimente la Cité scolaire, il faudra un contrat négocié entre GéoSud92 (la SPL en charge du projet) et la région. Là aussi, le délai peut être important.

Épreuves du bac et Parcoursup

Le positionnement en mars des épreuves de baccalauréat de spécialités date de la réforme du bac, mais la pandémie Covid a fait que cela n’a eu lieu qu’en 2023, (avec les réactions des élèves que l’on sait). Le ministère a décidé de les reporter à juin. Étienne Recoing considère que c’est une bonne chose (c’était d’ailleurs la position du syndicat des personnels de direction depuis le début).

On a vu en effet que cela sur stressait les enseignants et les élèves. Et une partie de ces derniers, sûrs d’être admis avec leurs notes de spécialités et de contrôle continu, se mettaient en roue libre à partir d’avril. Pour les mêmes raisons, on a vu ainsi l’an passé certains sortir rapidement de l’épreuve de philosophie, sans se soucier de la qualité de leur copie.

Le baccalauréat est le sésame pour accéder aux études supérieures, mais il ne sert pas pour la sélection (seules les notes du bac français figurent dans le dossier de l’élève avec les notes du contrôle continu). Les évaluations du lycée sur les demandes des élèves pour Parcoursup sont faites avec le double objectif que l’élève puisse accéder à la formation demandée mais aussi y réussir.

Santé mentale

La question de la santé mentale des jeunes (et sa dégradation) a été évoquée à plusieurs reprises dans des articles de la Gazette (ici, ici, et ici). C’est un sujet pris au sérieux à Marie-Curie. L’établissement a quelques élèves dans le dispositif Dupré (5 ou 6 au collège comme au lycée). Le dispositif fonctionne bien : il répond à des besoins et permet à des jeunes de rebondir.

Le précédent article avait évoqué les mesures visant à éviter les décrochages. En 2018, quand Étienne Recoing arrive à la Cité scolaire, environ 30 élèves sont suivis. En 2023, c’est plutôt 60 élèves que l’on compte. Le décrochage n’est pas toujours corrélé à des difficultés scolaires. Il est possible que cela signifie aussi qu’on accompagne mieux.

Le proviseur estime que le Covid a augmenté le nombre d’élèves fragilisés. Au point que cela a absorbé une partie de l’activité des conseillers principaux d’éducation (CPE). Mais le phénomène est peut-être derrière nous : les CPE disent qu’elles peuvent maintenant revenir à leur rôle traditionnel.

Exposition « un lycée dans la guerre »

Cette très belle exposition a été réalisée dans un temps record (4 mois) :  Étienne Recoing ne pensait pas que cela serait possible et salue le travail du Musée Marie Curie pour cette réussite.

A la suite de cette exposition, et avec l’aide financière du Souvenir français, le nom d’Alice Pick va être donné à la salle des professeurs et celui de Suzanne Forfer à la salle de réunion (où ont lieu les les réunions de direction). Deux plaques seront apposées à l’entrée des salles.

Le proviseur signale aussi la cérémonie où il était convié et qui a eu lieu début janvier à l’Académie de médecine : le buste de Marie Curie a été installé à la tribune de la salle des conférences, face à celui de Louis Pasteur à l’occasion du centenaire de son élection à l’Académie de Médecine (première femme). Il s’agit d’un buste en bronze, réalisé à partir d’un moule de celui de la Cité scolaire et qui va revenir très bientôt dans le hall de l’établissement.

Mise en œuvre du projet d’établissement

Dans le cadre du projet d’établissement adopté à l’automne 2023, deux formations vont être proposées aux enseignants de l’établissement. La première porte sur la gestion du stress, le sien et celui des élèves. C’est une formation négociée avec une formatrice de l’académie de Versailles sur une durée de 3 jours.

La seconde formation portera sur les handicaps et les « dys » (dyslexie, dysorthographie…), au collège comme au lycée. La loi prévoit des Projets d’Accompagnement Personnalisés, élaborés par des professionnels (par exemple orthophoniste) et validés par un médecin scolaire. Cela concerne environ 10 % des élèves. C’est compliqué à gérer pour les professeurs, qui de plus connaissent mal le sujet. Ils ont déjà beaucoup progressé depuis 2018, mais on voudrait une formation qui les aide à comprendre les difficultés spécifiques de ces élèves. L’académie de Versailles n’a pas de formateur sur le sujet. La direction a d’autres pistes.

Conseil de vie des élèves

Il est animé chaque année à tour de rôle par un CPE. Celui de l’établissement est très dynamique, il mériterait un article de la Gazette !

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