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Entretien avec Bénédicte Kartmann

Bénédicte Kartmann est présidente du conseil local de la FCPE de la Cité scolaire Marie-Curie à Sceaux. Elle a accepté de répondre aux questions de la Gazette, lesquelles ont principalement porté sur les actualités de l’association. A noter que les conseils locaux de la FCPE s’appuient si besoin sur le CDPE 92 (le conseil départemental de la FCPE) qui apporte aide juridique, formations et informations, ainsi que sur la FCPE nationale. La FCPE nationale et le CDPE 92 sont en contact permanent aux travers de nombreuses commissions et réunions avec le ministère de l’éducation Nationale et plus particulièrement la DSDEN (Direction des Services Départementaux de L’Éducation Nationale)

LGdS : Comment fonctionne l’association de parents d’élèves FCPE ?

B.K. : L’association compte plus de 70 adhérents. Je suis présidente depuis septembre 2022. Je participais au bureau de l’association jusqu’à 2018, ayant à l’époque une fille parmi les élèves. Je connais donc bien le fonctionnement de l’association. C’est maintenant mon fils, qui se retrouve au lycée. J’ai naturellement accepté de prendre la présidence de l’association en début d’année scolaire. Comme les deux autres associations de la Cité scolaire, nous sommes présents au Conseil d’administration. C’est un de mes rôles.

Nous sommes présents au collège et surtout au lycée, avec des élèves venus du collège des Ormeaux de Fontenay-aux-Roses.

Le turn-over est une difficulté pour les associations, en particulier pour connaitre l’historique des sujets traités. Heureusement, les parents d’élèves du collège restent plus longtemps.

Le rôle des associations de parents d’élèves est également de participer aux conseils de classe grâce à leurs délégués parents (jusqu’à 4 parents par classe, 2 titulaires, 2 suppléants)  Nous nous partageons les places entre les 3 associations.. Cela devient  difficile de  trouver des parents volontaires pour toutes les classes ; les parents sont de moins en moins disponibles, en particulier aux heures des conseils de classe.

Le conseil local FCPE fonctionne avec une assemblée générale annuelle, en général en septembre. C’est l’occasion de trouver des candidats pour les élections qui ont lieu en octobre.

Il y a deux ou trois réunions par trimestres, souvent en visioconférence. Pour un groupe de 70 personnes venant de plusieurs communes avoisinantes, c’est difficile en présentiel, on a plus de monde en visio. Nous avons aussi un groupe Whats App pour passer les infos plus rapidement.

LGdS : Un article récent du Parisien a évoqué la situation dégradée du gymnase.

B.K. : Le gymnase est en effet très vétuste, mais c’est aussi le cas de la piste de sport attenante. En réunion de C.A., M. Szeremeta ,professeur de sport, a expliqué qu’il existait déjà des écrits sur le sujet en 1985 ! En 2018, une action d’information avait été menée auprès des médias pour dénoncer le problème. Sans résultat.

En 2021, les responsables régionaux étaient venus visiter le site, et ont fait des promesses, mais rien n’a bougé ensuite. L’entretien des équipements sportifs est normalement de la responsabilité de la région, mais le terrain n’a pas été rétrocédé à la région par l’état comme cela aurait dû être fait.

Le lycée est un monument historique, mais ce n’est pas le cas du gymnase. . Si le problème de la rénovation de ce dernier est identifié, il n’y a pas de budget fléché à la région pour l’étude ou d’autres actions.

LGdS : Le lycée Marie Curie est très demandé

B.K. : Oui, il a une très bonne réputation et reçoit beaucoup de demandes de dérogations, pour les 2 filières Bachibac et Euro Allemand.Mais c’est surtout un des 2 lycées publics de secteur pour  les habitants de Fontenay ou de la plus grande partie de Sceaux (avec le lycée Jean-Jaurès à Châtenay-Malabry). Pour l’autre partie de Sceaux, le lycée de secteur est Lakanal.

Cette année, il y a environ 1300 élèves au lycée Marie Curie et 1950 sur la Cité scolaire. Les nombreuses constructions en cours à Châtenay-Malabry et Bagneux augmentent la demande sur les communes avoisinantes et plus généralement sur le  92 sud.. Un lycée général est prévu à Bagneux dans le quartier des Mathurins, mais pour l’instant les travaux de construction n’ont pas encore démarré. Une arlésienne de plus, comme la rénovation du gymnase de Marie Curie.

LGdS : La Gazette a consacré un article à la question de Parcoursup et des épreuves du bac qui semblent angoisser les élèves

B.K. : Pour le bac, les élèves de terminale ont eu leurs notes de spécialités assez tôt, vers mi avril. En juin, Il reste les épreuves de  philo et du grand oral, mais ceux qui ont eu de bonnes notes sur les spécialités , à gros coefficient, peuvent avoir la tentation de ne plus venir en cours. C’est le problème principal de ces épreuves trop tôt dans l’année.

Certains élèves ont des concours à passer pour l’accès aux écoles post bac qu’ils demandent. Ils les préparent et cela les occupe bien. Par ailleurs, Les professeurs du tronc commun mettent la pression pour le contrôle continu. Mais le problème demeure.

Pour Parcoursup, la question du niveau des notes et donc des moyennes interroge. Les enseignants de MC sont réputés noter sévèrement. Les parents (et les élèves) craignent un impact négatif dans les accès aux filières sélectives. On a des exemples concrets de refus chaque année, depuis des années sur des bons dossiers d’élèves. Dans Parcoursup, la sélection se fait parfois sur des algorithmes qui regardent les moyennes. Mais la plupart du temps, on ne sait pas quels sont les critères de sélection de ces filières post-bac. Cela provoque de l’angoisse chez les élèves comme chez les parents.

LGdS : Comment prépare-t-on les lycéens à s’orienter ?

B.K. : L’administration du lycée est très attentive à cette question. Divers outils existent. Beaucoup d’établissements supérieurs organisent des journées portes ouvertes, et il y a des salons. Le site internet Parcoursup est une mine d’informations, accessible à tous. Pour chaque formation post bac, on trouve des indications précises, avec les attendus. Un élève de seconde peut connaitre les spécialités de première  à choisir pour son projet futur. Les élèves de seconde s’intéressent d’ailleurs très tôt à leur orientation, certains ont visité le salon de l’étudiant cette année. Avec la réforme du bac, les élèves qui doivent choisir 3 spécialités en première ont plus de choix qu’avant. Avant il y avait 3 filières (S, ES et L). Aujourd’hui au lycée Curie un élève choisit 3 spécialités parmi les 9 proposées, ce qui donne jusqu’à 33 « triplettes » ou groupes de spécialité pour les premières au sein de Marie Curie.

La spécialité  « arts plastiques » est de plus en plus demandée, mais c’est une discipline où il manque des enseignants…Marie-Curie reçoit plus de demandes que de places disponibles dans cette spécialité.

LGdS : Observe-t-on encore un effet du Covid ?

B.K. : Est-ce l’effet du Covid ? Il y a plus d’élèves en perdition en seconde. La clinique Dupré (qui dépend de la Fondation santé des étudiants de France) accueille des adolescents en difficulté psychologique. Cela se fait en lien avec Lakanal (voir cet article). Une dizaine d’élèves de Marie Curie y sont hébergés et viennent en classe de temps en temps. Ce problème n’existait pas à ce point en 2018. La réforme du lycée était censée alléger le stress des élèves : si c’est vrai, c’est raté !

LGdS : Comment le lycée accueille-t-il ceux dont les parents ont moins de ressources financières ?

B.K. : Il y a tout un travail de l’administration du lycée pour que tous les élèves qui ont droit à une bourse en fasse la demande. La direction y est très attentive.

Pour le voyage en Pologne qui se fait tous les ans, et dont le prix augmente, il y a possibilité, comme pour les autres voyages, de faire appel à la caisse de fonds sociaux.

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