Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Associations scéennes : l’exemple du CSCB

Le CSCB organise son assemblée générale le 28 juin. A cette occasion, l’association a produit et diffusé ses rapports moral et financier, que la Gazette a reçus. La qualité de la présentation de ces rapports et la mise en perspective sur plusieurs années permettent à la Gazette d’en tirer quelques réflexions. En les croisant avec les informations de l’Insee sur l’emploi dans les associations, il est possible de caractériser un peu plus cette association.

Avant tout, il faut noter trois points importants :

  • Le CSCB est une des principales associations scéennes à Sceaux, si on en juge par le montant de la subvention versée par la mairie ou par le nombre d’adhérents (plus de 800),
  • Les 2/3 de ses adhérents sont scéens,
  • Le CSCB propose de nombreuses activités diverses. Il joue aussi un rôle social dans le quartier des Blagis.

Dans un article précédent, la Gazette avait pris deux grandes associations employeuses comme exemples des différences de part des salariés selon les cas :

  • APF France Handicap, qui a un peu plus de salariés que de bénévoles et dont plus de 80 % des ressources viennent de subventions et autres concours publics,
  • Les SGDF, qui ont environ 100 fois plus de bénévoles que de salariés et qui tirent 7 % de leurs ressources de subventions.

Sur les mêmes critères, on notera que le CSCB compte 7 salariés. Le rapport note qu’il y a 37 bénévoles pour le soutien scolaire, mais on peut supposer qu’il y en a d’autres. Le rapport financier évalue à 2 équivalents temps plein le bénévolat valorisé. Les subventions représentent 69 % des ressources, la participation aux activités 31 %. Les charges de personnel représentent 64 % de charges, les achats et charges externes 20 %.

Par ces caractéristiques, le CSCB se rapproche plutôt de l’APF France Handicap, avec cependant une participation plus importante des bénévoles que dans cette dernière. Elle a aussi une spécificité par rapport aux deux associations nationales : l’appel à des spécialistes externes pour l’animation d’une grande diversité d’ateliers. Ces spécialistes ne travaillent généralement qu’à temps partiel pour le CSCB et ne sont pas rémunérés directement par lui (dont ils ne sont pas salariés). C’est un mode de fonctionnement qu’on trouve probablement très fréquemment dans ce type de structure.

Ces données éclairent aussi le dernier élément clé relevé au début de cet article : comme son nom l’indique, le CSCB joue à la fois un rôle social et un rôle culturel. Ces deux rôles renvoient à des modes d’organisation et de financement un peu différents.

C’est son rôle social qui justifie les subventions reçues de la CAF (17% des ressources) ou de la CNAV (2% des ressources). C’est aussi ce rôle qui explique l’engagement de 37 bénévoles pour le soutien scolaire.

C’est le rôle culturel qui se traduit par le montant de la participation aux activités et l’appel à des intervenants externes.

Tout cela se traduit par du lien social, mais un des enjeux majeurs du CSCB est justement qu’il n’y ait pas une simple coexistence entre des deux rôles, mais bien des interactions régulières et diverses, notamment au niveau des publics. Probablement plus facile à écrire sur son clavier qu’à faire vivre au quotidien.

L’année 2020 a évidemment été fortement marquée par la Covid. Il est donc difficile d’en tirer des enseignements spécifiques.

Trois remarques pour finir, toujours à partir des données fournies dans le rapport :

  • Le nombre d’adhérents à tendance à diminuer dans le temps, avec une baisse de 18 % sur 10 ans,
  • La tranche d’âge de loin la moins représentée est celle des 19/41 ans,
  • Les trois quarts des adhérents sont des femmes.

Les deux derniers points sont probablement communs à la plupart de ces structures. Le premier est un défi qui s’adresse au CA et à la direction du centre. Le fait que cela apparaisse dès le début du rapport manifeste clairement qu’ils en ont conscience.

L’assemblée générale qui se tiendra le 28 juin devra faire face à une situation complexe : fin de la pandémie et reprise d’un fonctionnement plus « normal », prise en compte de la démarche « Parlons ensemble des Blagis » et de ses conséquences, tout cela se rajoutant aux défis pré existants relevés plus haut.

On ne peut que souhaiter que les adhérents et les responsables s’emparent de ces sujets et y trouvent des solutions adaptées ! Dans tous les cas, la Gazette souhaite longue vie au CSCB !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *