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Aliona, huit ans

Notre reporter qui faisait des courses à Monoprix a rencontré dans la file d’attente d’une caisse, accompagnée de sa grand-mère, une petite fille de huit ans, Aliona. Elle tenait un caddy dans lequel se trouvaient eau, confitures, melons, mirabelles et pommes de terre. Il nous a communiqué le télex suivant.

Elle me regarde avec un joli sourire et je lui demande :
– Habites-tu à Sceaux?
– Non je suis en vacances chez mes grands-parents, me répond-elle avec un fort accent méridional.
– Et tu te plais ici ?
– Oui, il a beaucoup de rues piétonnes, plus que chez moi. Il y aussi beaucoup d’espaces verts.
– Et qu’est-ce qui te plaît dans les espaces verts ?
– C’est le calme. J’aime le calme. J’aime la verdure. Elle est tranquille, la verdure. Et puis il y a des aires de jeu. Dans la Coulée verte, par exemple. Celle-là, je la connais bien. J’aime les petites cabanes et le grand toboggan. Mais les balançoires, c’est dur de s’élancer toute seule. Il faut être poussée.
– Et sinon qu’est-ce qui te plaît à Sceaux ?
– Il y a beaucoup de transports : le RER, les bus. On peut aller à Paris facilement pour voir des musées. Mais à Châtelet, il y a beaucoup de correspondances. Heureusement qu’il y a des panneaux. J’ai pu me repérer. Hier, j’ai visité le Louvre avec ma grand-mère, grâce au RER et … à nos jambes. Il n’y avait pas trop de monde. On m’a dit que d’habitude, il y a énormément de visiteurs.
– Et à Sceaux, qu’as-tu visité ?
– Le parc. J’aime bien passer faire un petit coucou aux vaches, même si, des fois, j’ai peur qu’elles me meuglent dessus. Cette année, je n’y suis pas encore allée, mais c’est prévu pour bientôt.

Autoportrait Aliona

Elle aime aussi le château. Beaucoup. Elle le dit de cet air pénétré qu’ont les enfants sûrs de leur fait.

Notre reporter remercie Aliona et sa grand-mère pour leur amiable collaboration. En retour de quoi, la petite fille sort d’une poche du caddy un dessin. « Tenez, lui dit-elle, il est pour vous. Je l’ai fait ce matin même. » Et comme il lui demandait qui était représenté, elle répondit simplement: « C’est moi, c’est mon portrait ».

Faut-il déduire de cette saynète que les files d’attente aux caisses de Monoprix sont le lieu des meilleures convivialités? Chacun jugera en fonction de son expérience.

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