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Émissions locales de Gaz à Effet de Serre 2

Nous avons vu dans l’article précédent comment la consommation d’énergie s’appuyait sur diverses sources et comment elles se répartissait selon les secteurs. Nous avons aussi vu la répartition des émissions de gaz à effet de serre par secteurs d’émissions. Nous allons maintenant regarder comment elles se répartissent entre les villes, en les comparant chaque fois que cela a un sens avec la répartition de la population.

La répartition de ces émissions par ville est la suivante :

Émissions du secteur résidentiel

Sur l’ensemble des 7 villes, elles représentent plus de la moitié des émissions locales. Elles peuvent être calculées en fonction de la population, puisqu’elles sont directement liées aux ménages, donc au nombre d’habitants.

Nous avons vu précédemment que les maisons représentent 19 % de l’ensemble des logements, mais 49 % de la consommation d’énergie et 59 % des émissions de gaz à effet de serre. La proportion de maisons est variable selon les villes.

Dans tous les cas, les appartements sont nettement plus nombreux que les maisons. C’est à Bagneux, au Plessis et à Châtenay-Malabry que celles-ci sont les moins nombreuses, à Antony qu’elles le sont le plus.

Dans tous les cas, la part des maisons dans les émissions de GES est nettement plus importante que leur part dans le nombre de logements. Antony, qui a le plus grande part de pavillons, reste au même niveau que Sceaux, Bourg-la Reine ou Fontenay dans la part des maisons dans les émissions. On notera que le nombre moyen de pièces par maison est de 5,2 à Antony, 5,6 à Bourg-la Reine, de 5,4 à Fontenay et de 5,8 à Sceaux.

Émissions du transport routier

Le transport routier est le deuxième secteur le plus important, avec 22% des émissions. C’est aussi celui qui est le moins lié à la population de la ville : sont comptées les émissions locales, donc des véhicules qui passent par la ville, souvent venus d’ailleurs.

Deux villes concentrent près des 2/3 des émissions, Antony et Châtenay, probablement en raison de la présence de l’A86.

Émissions du secteur tertiaire

Le tertiaire est le troisième secteur par ordre d’importance et représente 20 % du total des émissions de GES. Celles-ci se répartissent selon le graphique ci-dessous. Les pourcentages sont assez proches de la répartition de la population, plus élevé dans le cas du Plessis-Robinson.

Émissions du secteur industrie

Celles de l’industrie (4ème secteur par ordre d’importance, qui ne représente que 3% du total) sont surtout représentées à Antony, Bagneux et le Plessis-Robinson.

Répartitions des émissions de chaque ville selon les secteurs

Pour les raisons évoquées ci-dessus, la répartition des émissions varie selon les villes.

On note

  • La part très importante (plus des 2/3 des GES) du résidentiel à Sceaux (en particulier parce que les autres secteurs sont peu présents), ainsi qu’à Bourg-la-Reine
  • La part importante du transport routier à Antony et Châtenay-Malabry
  • La place importante du tertiaire à Fontenay-aux-Roses
  • Une plus grande part d’industrie à Bagneux et au Plessis-Robinson, qui ont par ailleurs une situation proche de la moyenne des 7 villes

  1. François Levy François Levy 9 juin 2022

    C’est la politique suivie depuis au moins 20 ans, qui n’a pas vraiment permis d’atteindre les objectifs.
    Jancovici disait (mais je n’ai pas les info pour vérifier) que tout l’argent public déjà investi pour l’isolation des bâtiments aurait permis de remplacer gratuitement toutes les chaudières fioul en France, ce qui aurait eu un impact radical.

  2. François Lévy François Lévy 8 juin 2022

    Bonjour Gérard,

    On pourrait donc déduire de cette analyse que les priorités au niveau local pour réduire les GES devraient être :

    1) Aider à remplacer les chaudières gaz/fioul du secteur résidentiel, notamment les maisons, par des alternatives non émettrices de GES (Pompe à chaleur, poêle/chaudière à granulé ou bois, voire réseau de chaleur pour les grosses installations). Idem pour le tertiaire.
    Le fioul et le Gaz sont maintenant interdits dans le neuf. A terme, il faudra bien que cela le soit aussi dans l’ancien… (le Gaz pourrait rester une bonne solution à condition qu’il soit décarboné, ce qui sera peut-être possible à terme, via du CH4 de synthèse dont le prix est aujourd’hui non compétitif ? Le bio-gaz a un potentiel a priori trop faible, car les quantités produites à partir des déchets seraient insuffisantes, et on a besoin des terres agricoles pour la nourriture)

    2) développer les mobilités douces (bon, sur l’A86, ce n’est pas évident…).

    Comme disent les Danois : si vous construisez des routes, vous aurez des voitures. Si vous construisez des pistes cyclables, vous aurez des vélos !!

    • Gérard Bardier Gérard Bardier Auteur de l’article | 9 juin 2022

      Remplacer la source d’énergie ne suffit pas, il faut aussi mieux isoler (quand ce n’est pas déjà le cas)

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