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Parlons ensemble à l’hôtel de ville

Une nouvelle réunion de la démarche Parlons ensemble s’est tenue à la mairie de Sceaux le 6 novembre. Ce sont surtout les actifs présents qui se sont exprimés, souhaitant plus d’occasions de créer des liens entre eux.

Déroulement général

Comme lors des séances précédentes, la réunion était animée par Vincent Palaffre, journaliste consultant. Tout a été filmé et enregistré.

En préliminaire, Philippe Laurent a resitué la réunion dans l’ensemble des démarches menées depuis 2012. Un film de 23 minutes a ensuite été projeté (voir plus bas), avant de passer aux interventions de la salle.

Comme lors de la réunion aux Blagis, il y avait une soixantaine de participants de tous âges. Plusieurs élus étaient présents, de la majorité (Jean-Philippe Allardi, Isabelle Drancy…) et de l’opposition (Jean-Christophe Dessanges, Philippe Szynkowski) mais ils ne se sont pas exprimés.

Un pot a ensuite permis à ceux qui le souhaitaient de prolonger un peu la discussion.

Des attentes et les réponses du maire

16 personnes sont intervenues, soit environ un quart des présents. Le constat général est que Sceaux est une ville agréable, avec une population à haut niveau de formation. Certains ont pointé le fait qu’elle soit chère. Ont été cités le prix de l’immobilier, le montant de la taxe foncière ou le fait que les commerces présents sont considérés comme des commerces de luxe, chers.

Beaucoup d’intervenants de 30/50 ans. Parmi ce qu’ils ont relevé : l’impression d’une ville qui vieillit, le manque de lieux de convivialité ou d’animations pour les enfants et collégiens. Un intervenant note des difficultés spécifiques aux étudiants (9000 étudiants fréquentent les formations de Sceaux) : manque d’infrastructure, le seul service permettant de faire des photocopies est fermé le dimanche. Autre souci : comment rester à Sceaux après une vie étudiante ?

Plusieurs remarques ou questions sur l’avenir de la ville, de sa densification ou de l’emploi.

Plusieurs intervenants évoquent également le quartier Robinson, vécu comme étant en train de changer, notamment sur le plan commercial.

Le maire a notamment rappelé qu’il défendait les pavillons contre la densification et que très peu ont été détruits depuis qu’il est maire, et un nouveau PLUi très protecteur. Il explique que le peu de foncier disponible freine la promotion des mobilités douces. Pour lui, le tiers lieu qu’il met en place au château de l’amiral répond à des demandes formulées lors du Parlons ensemble du centre-ville.

Il a enfin annoncé la tenue d’une prochaine réunion Parlons Ensemble de Robinson prévue pour 2027, après les élections. « Un projet est en cours de discussion avec la RATP pour réaménager la gare de Robinson. »

Le film

Le film projeté lors des 5 séances de ce Parlons ensemble de Sceaux est issu de 66 entretiens avec des Scéens, ayant donné lieu à 30 heures d’enregistrement. Les consultants en ont tiré 23 minutes de film, organisées en trois parties autour de trois questions « Si je vous dis Sceaux ? », « Où va Sceaux , » et « Quelles priorités ?

Le film indiquait la profession de chaque intervenant. On découvrait ainsi notamment trois professeurs d’université (dont deux retraités), deux chercheurs (dont un à la retraite), deux médecins (dont un à la retraite), trois cadres, une DRH, deux professeurs des écoles et un coordinateur pédagogique, deux ingénieurs dont un à la retraite, un informaticien, un technicien, un animateur jeunesse et un entraineur de tennis, une comptable, une gardienne d’immeuble, un publicitaire à la retraite, un chef d’entreprise, une éducatrice spécialisée, un serveur, un pompier, un architecte, un étudiant, un  lycéen, une collégienne, un écolier…

La première question(« Si je vous dis Sceaux ») a suscité des réactions diverses : parmi les points forts, le calme de la ville, le parc, le RER B, la qualité des établissements scolaires. Parmi les questionnements, l’entre-soi, la place pour les jeunes ou pour les familles.

La deuxième question (« Où va Sceaux ? ») a suscité d’autres réactions. Un intervenant pointait le dynamisme jugé plus élevé dans les des villes voisines. D’autres s’interrogeaient sur la place des logements sociaux, sur le besoin ou non d’augmenter la population (deux avis opposés), sur l’absence de projet ou la difficulté d’en avoir dans une « ville de vieux ». La différence ressentie entre les quartiers conduit à craindre une société « à deux vitesses ». Un intervenant se demandait comment trouver sa place au sein de la métropole, avec la concurrence des villes voisines.

La troisième question sur les priorités a suscité des réponses également diverses : pistes cyclables, ilots de chaleur à anticiper, ne plus bétonner, garder un esprit qualitatif dans la politique du logement, revoir les logements des Bas-Coudrais, inclure et accueillir, éviter l’entre-soi, garder nos commerces, avoir des restaurants plus modernes. Un étudiant regrette qu’il n’y ait rien pour sortir le soir et une autre personne évoque le nécessaire équilibre entre la préservation et l’attractivité économique. Le film conclut sur le besoin de dégager un projet collectif.

 Animation

L’animation, très efficace, a permis à tous ceux qui le souhaitaient de s’exprimer. Mais pas de passer à l’étape d’après consistant à réfléchir ensemble. Peut-être n’était-ce pas le but de la réunion.

On regrettera une insistance un peu lourde des consultants à faire réagir au film. Les interventions des participants se faisaient indépendamment de lui. Cela avait déjà été le cas aux Blagis. Mais est-ce un problème ?

  1. Michel Giraud Michel Giraud 19 novembre 2024

    Dans mes départements d’origine, Charente, Charente-Maritime puis Finistère, une ville de 25 mille habitants est un centre qui fédère autour de lui des dizaines de communes rurales. On s’attend à tout y trouver, ou presque…
    En proche banlieue parisienne (grosso-modo à l’intérieur de l’A86), une ville de 25 mille habitants, ce n’est qu’un quartier d’une grande métropole… Son offre, commerciale, culturelle, sportive, etc. devrait être développée en concertation avec les autres villes/quartiers environnants. Pourquoi chercher à faire de Sceaux, de Fontenay-aux-Roses, de Bourg-la-Reine, etc. des villes/quartiers « autonomes » ? Pourquoi le Territoire ne coordonne t’il pas tout cela ?
    J’habite à Fontenay-aux-Roses, mais je suis plus proche (géographiquement) de Clamart, du Plesssis, de Châtenay ou de Sceaux que du centre de Fontenay… Pourquoi faudrait-il que seule la ville de Fontenay-aux-Roses réponde à tous mes besoins ?

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