Crée en août 2019, BLR en transition s’est délibérément organisé en mode projet. Chaque projet est mené de manière autonome par des collectifs. Aujourd’hui, on compte 5 activités : la Disco soupe, la Poule aux potes, les Jardins partagés, le vélo et Zéro déchet. Sans oublier le suivi du Pacte pour la Transition.
Porter les projets issus du budget participatif de la ville
Comme l’explique son site, l’association « est née, en premier lieu pour porter des projets issus du budget participatif de la ville : la disco soupe et le premier poulailler collectif de Bourg-la-Reine : La Poule aux potes ! »
Le site poursuit :
« L’association traite des problèmes locaux, à une échelle humaine… nous avons à cœur de favoriser la création de liens entre les habitants de la ville et de soutenir tous les projets concrets en faveur de la transition. Le fonctionnement se veut collégial, basé sur le bénévolat et indépendant du point de vue politique. »
BLR en transition a une caractéristique qui ferait rêver de nombreuses associations : ses adhérents ont pour la plupart entre 30 et 50 ans. L’inconvénient, c’est que ce sont des personnes très occupées : par leur travail et par leurs enfants. Le résultat se voit sur le mode de fonctionnement qui privilégie l’action et les méthodes pratiques et efficaces. Par exemple les réunions en visioconférence.
On pourra noter que le site ne présente pas d’équipe responsable de l’association. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas. En réalité, chaque collectif a un responsable, et la responsable de la disco soupe, Mylène Chambon, est également présidente de l’association.
La disco soupe
L’idée de disco soupe est née en Allemagne. L’association allemande qui la porte a publié un « kit de création », sur lequel BLR en transition s’est appuyé.
L’idée est simple : pointer le gaspillage alimentaire en utilisant des aliments mis à l’écart par les commerçants parce que « non conformes ».
Donc, la disco soupe a lieu place Condorcet un jour de marché, environ une fois par trimestre. Les membres du collectif font le tour des maraichers et des vendeurs. Le but : récupérer les produits (légumes et fruits) que ceux-ci écartent au moment d’installer leur stand. Des vendeurs jouent le jeu, d’autres non.
Ensuite (vers 8h), les produits recueillis sont soigneusement lavés : il n’est pas question de sacrifier l’hygiène. Ils sont prêts pour confectionner une soupe (pour les légumes) ou des smoothies (pour les fruits). Lesquelles seront offertes aux passants qui le souhaitent. L’opération se termine vers 14h.
Mais qui disco soupe dit musique : soit avec des musiciens, soit avec une musique enregistrée.
La mairie fournit les tentes qu’elle installe le matin.
Service ou sensibilisation et apprentissage ?
Mylène Chambon raconte qu’elle a régulièrement des demandes pour réaliser des disco soupe ailleurs, dans tel ou tel quartier, voire telle ou telle ville. Ce n’est pas la vocation de l’association de faire ce type d’animation. En revanche elle peut apporter des conseils et même prêter le matériel nécessaire à ceux qui voudraient se lancer (on l’a compris, il existe un kit).
On retrouve le même type de conception avec le collectif vélo : celui-ci n’a pas vocation à organiser des balades. S’il organise tous les mois un atelier répar/vélo, ce n’est pas pour se transformer en service de réparation, mais pour apprendre aux usagers à réparer eux-mêmes. La principale activité du collectif vélo est un travail avec la municipalité sur les aménagements cyclables.
Les autres collectifs
Le collectif Jardins partagés bénéficiait jusqu’à présent d’un terrain à la Faïencerie. Les travaux en cours ont mis fin à cette solution. De manière transitoire, le collectif dispose du jardin d’une maison rue de la villa Maurice, un jardin peu accessible.
Le collectif Zéro déchet propose des ateliers identiques à ceux du projet VSGP zéro déchet dans les locaux de la maison des associations de la transition.
Le collectif Poulailler fonctionne sans interruption depuis 2019 avec une dizaine de familles investies dans la gestion du poulailler et l’implication des maîtresses de CP et de leurs classes de l’école voisine.
Enfin, il existe un collectif pour le suivi du pacte pour la transition : voir cette page https://www.bourg-la-reine-en-transition.fr/pactetransition/
La maison des transitions
La Gazette a signalé au printemps l’inauguration de la maison des associations de la transition. Dans son planning de septembre à décembre 2024, on trouve pour BLR en transition :
- Des ateliers de réparation vélo : les 14/09, 12/10, 9/11 et 14/12
- Fresque des nouveaux récits (https://www.fresquedesnouveauxrecits.org/ ) : 28/09
- Des ateliers 2 tonnes (évaluation de son empreinte carbone puis recherche des moyens de la réduire à 2 tonnes) : les 13/10 et 24/11 (inscription obligatoire)
- Do it yourself : fabrication gel douche (les 5/10 et 30/11), baume à lèvres (7/12). Inscription obligatoire 2€ adhérents 4€ non adhérents
- Fresque océane https://www.fresqueoceane.org/ 1/12. Inscription obligatoire
Et demain ?
Un projet de fabrication d’objets en maroquinerie devrait se concrétiser en 2025.
Le mandat de Mylène Chambon se termine en 2025 et elle ne souhaite manifestement pas le renouveler. Elle a d’autres projets. Notamment celui d’organiser un carnaval des transitions : aller d’un bout de la ville un autre (par exemple la Faïencerie) avec des chars préparés par les enfants des écoles.
Et en faire une grande fête !