La MJC de Sceaux expose jusqu’au 15 mai des travaux de ses ateliers Arts plastiques, créatifs et décoratifs. Ils regroupent quelque 300 adhérents, enfants et adultes, dont l’activité est mise à l’honneur à l’ancienne mairie, mise à disposition par la ville qui soutient l’initiative.
Là, ce mardi 6 mai, l’assistance nombreuse tout à la fois enfantine et adulte, est venue apprécier ce que des travaux d’enfants ou d’adultes peuvent donner quand ils sont encadrés par des intervenants qualifiés. Lesquels sont remerciés à plusieurs reprises par Olivier Moreau, directeur de la MJC, dans son introduction.
On prête à Picasso cette confidence éclatante « il m’a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme un enfant ». Il aurait été ravi de se retrouver là, au milieu de tant de sources d’inspiration. Il aurait certainement beaucoup appris.
Mais, hors le plaisir offert aux mânes de Pablo, le but de l’exposition est de mettre en lumière, faire connaître les activités artistiques de la MJC. Elles couvrent des domaines très variés et s’adressent à des enfants de même qu’à des adultes. On peut y faire des aquarelles, des BD, des huiles, des poteries, des installations. Cette année, le thème de la mer était en partage. Ce qui ouvre sur une évidente multitude d’interprétations et de réalisations.
Les Ateliers
Parmi les nombreux accrochages de l’exposition, on a relevé ceux de l’atelier de dessin académique. Les adolescents de dix à dix-sept ans, sous la conduite de Luc Astruc, s’exercent à cette discipline exigeante. Rigueur et précision caractérisent le genre, où la justesse des proportions et la finesse du trait forment la base de l’apprentissage.
Le même Luc Astruc dirige l’atelier de sculpture-modelage qui exposait des travaux d’enfants et d’adultes. Le façonnage de la terre suggère ce qu’il faut développer en sens du volume et des textures, en capacité à apprécier les courbes et les reliefs sous différents angles.
L’atelier de dessin-peinture (confié au même Luc Astruc), pour les 6-10, apparaît comme une ouverture à la diversité technique : crayon, fusain, pierre noire, peinture.
L’aquarelle est sous la direction d’Isabelle Chéné. Les adultes qui fréquentent cet atelier explorent les possibilités de cette technique, de la transparence des pigments et de la fluidité de l’eau. Certaines aquarelles servent par ailleurs d’illustrations aux textes produits par le club d’écriture que dirige Philippe Meyniel. Les deux intervenants ont souhaité que se rencontrent verbe et image.
Cécile de Gaulle préside aux destinées de l’atelier d’arts plastiques pour adultes. Les techniques mixtes y sont à l’honneur, permettant aux participants d’explorer les frontières entre différentes disciplines artistiques dans une recherche d’expression personnelle.
Les ateliers de décors peints et peinture à l’huile, animés par Catalina Manzanas, plongent dans l’univers de cette technique séculaire. Ils sont destinés séparément aux enfants ou aux adultes. On y pratique la copie de tableaux, exercice formateur s’il en est, jouant avec la richesse chromatique des huiles pour approcher au mieux l’esprit des œuvres originales.
Les plus jeunes, de huit à douze ans, s’initient à l’art de la bande dessinée manga sous la houlette d’Isabelle Chéné. Dans cet atelier, on acquiert les codes graphiques du genre, tout en développant des narrations en équilibre entre texte et image.
Brigitte Lovisa-Fouché guide les enfants de six à quinze ans dans l’atelier À la manière de, où ils apprennent à reconnaître et à s’approprier différents styles, développant ainsi leur culture artistique tout en recherchant une expression propre.
La restauration de tableaux anciens constitue une activité singulière au sein de cette exposition. Conduit par Nicole Decaudain, cet art patient et méticuleux consiste à réparer les outrages du temps, à effacer ruptures et taches qui perturbent l’œuvre, tout en préservant cette patine précieuse qui raconte son histoire et témoigne de son authenticité.
Symboles
L’exposition montre une diversité d’expression qui vient des diverses techniques et des inspirations marines dont on sait qu’elles sont inépuisables. La mer, tantôt harmonieuse, tantôt conflictuelle, est à la fois nourricière et destructrice. La lumière y joue un rôle primordial quand elle prend vie dans les effets atmosphériques, les brumes matinales ou les reflets d’argent que chantait Charles Trenet.
En tout cas, pour Jean-Philippe Allardi, maire adjoint à la Culture, l’exposition illustre ce que la ville de Sceaux entend quand elle se veut « à la croisée des talents ». Il inscrit dans cette lignée, toutes ces allégories que la mer porte en elle quand elles sont cultivées, partagées, aiguisées dans les ateliers de la MJC.
A voir jusqu’au jeudi 15 mai à l’ancienne mairie de Sceaux, à côté du marché et de l’église Saint Jean-Baptiste.
- du lundi au vendredi 14h-19h (jeudi 15 mai fermeture à 17h)
- samedi et dimanche 10h-12h30 puis 14h-18h

Pour en savoir plus sur les ateliers d’Arts créatifs et décoratifs
https://www.mjcsceaux.com/arts-plastiques/