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Portes ouvertes à l’IRSN de Fontenay-aux-Roses

L’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) est ​l’expert public en matière de recherche et d’expertise sur les risques nucléaires et radiologiques. Le week-end dernier, comme il y a deux ans, il ouvrait ses portes à Fontenay-aux-Roses. L’occasion pour les visiteurs de mieux comprendre la radioactivité et les actions menées par l’institut au service de la sûreté nucléaire. Avec un effort particulier pour accueillir le jeune public.

Plan de communication

L’an dernier, l’IRSN a fait une opération portes ouvertes sur son site du Vésinet. Ces opérations étant lourdes à mener et consommatrices du temps du personnel, le plan est de faire une opération un an sur deux sur chacun des deux sites.

Les présentations et explications sont données par les équipes de l’institut.

A Fontenay-aux-Roses, l’une des innovations cette année a consisté à accueillir dès vendredi 3 classes du lycée Jacques Monod de Clamart, qui se situe à 5mn à pied.

Autre innovation : une salle destinée au jeune public avec des panneaux d’explications et surtout la proposition de plus expériences.

Les missions de l’institut sont nombreuses et l’effort de communication important : impossible de tout voir en deux heures. L’article publié il y a deux ans avait évoqué le dispositif de gestion de crise et les outils et méthodes des équipes de mesure de la radioactivité sur le terrain.

Suivi de la visite

Je suis cette fois avec ma petite-fille, élève de 5e, qui commence par la partie destinée au jeune public. Une série de panneaux explique ce qu’est la radioactivité. Elle découvre que la radioactivité est partout, mais à des doses faibles. Comme le notait déjà Paracelse au XVIe siècle, c’est la dose qui fait le poison. Dans le cas de la radioactivité, la visite montre qu‘il y a une différence majeure entre irradiation (le produit radioactif nous irradie de l’extérieur, pendant la durée limitée de l’exposition) et contamination (on ingère le produit qui nous irradie tout le temps qu’il reste dans notre corps).

Place aux expériences ! Il y a d’autres jeunes, elle va à l’espace libre. Il s’agit de découvrir la notion de produit acide et basique et la notion de PH. C’est une première approche du PH de l’eau, du coca-cola, du jus de citron ou de la lessive. Une expérimentatrice lui montre ce qui se passe quand on mélange les produits dans des tubes à essai.

Multiples expériences

Voici les expériences telles que racontées le lendemain par notre jeune élève. Le lien avec la radioactivité n’est pas toujours évident, mais c’est bien une approche de la science, au moment où on la fête!

Une expérience présentait six aliments broyés et il fallait les identifier à partir de l’odeur.

Une autre expérience proposait de faire du dentifrice d’éléphant ! On ajoute un produit dans une fiole contenant déjà un liquide et cela se met à mousser, produisant progressivement ce qui ressemble à une trompe d’éléphant (expérience que notre collégienne a trouvé très drôle).

Puis, c’était un bol avec un produit bizarre. « Quand tu tapais dedans cela n’éclaboussait pas, et quand on mettait la main longtemps on pouvait soulever le bol. »

Une expérience consistait à mettre du sirop de grenadine dans un gros tube à essai, puis à rajouter de l’huile. Celle-ci reste en haut du tube, et si on mélange, les deux produits se séparent rapidement.

Après ces exercices de chimie amusante, place à un gros récipient rempli à moitié d’un liquide de couleur. Quand on fait tourner à grande vitesse le récipient sur lui-même, le liquide se colle aux parois et un creux se fait progressivement au milieu : on peut plonger un doigt sans qu’il soit mouillé.

Une dernière expérience aborde la situation observée à Tchernobyl, où il y a eu création d’hydrogène : celui-ci s’est accumulé dans la partie haute de la cuve et sous l’effet de la chaleur et de la pression il explose.

Conférence

Une conférence est annoncée. Pourquoi ne pas y aller ? Le conférencier explique le fonctionnement d’une centrale nucléaire. Enfin, il se limite à quelques considérations sur l’énergie et à la présentation des trois circuits d’eau et des trois barrières successives au danger radioactif. Déjà pas simple pour une collégienne. Qui a certainement appris quelques notions… en est satisfaite… mais préfère passer à autre chose !

Retour vers les appareils de mesure de la radioactivité. Pas sûr que notre élève comprenne l’importance des mille précautions prises pour ne pas contaminer les échantillons. Mais elle commence à bien intégrer la différence entre irradiation et contamination. Elle trouve très amusant de se servir d’une longue pince pour transférer un objet suspect depuis le sol jusque sa boite en plomb. L’occasion de découvrir un principe résumé par les 4 lettres protectrices de « d.a.t.e. » : d pour distance, a pour activité, t pour temps et e pour écran. Quand on manipule un objet radioactif, il vaut mieux en être loin (d), qu’il soit peu radioactif (a), que cela dure peu de temps (t) et si on a un écran (e) en plomb, c’est mieux !

Notre collégienne, selon ses dires, a retenu de la visite ce qu’était la radioactivité, ce que cela pouvait faire, comment on s’en protège. Et la visite lui a bien plu ! Que demander de plus ?

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