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Ecoquartier, une démarche labellisée

Il est souvent question d’Écoquartier. On en voit la référence sur des constructions urbaines importantes. C’est le cas à La Vallée, à Châtenay-Malabry, vaste programme sur l’emprise de l’Ecole Centrale partie à Saclay. Mais sait-on que la notion d’Écoquartier est une démarche portée par le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires? Elle obéit à des principes précis qui sont consignés dans des documents destinés à aider de développement d’aménagements durables les villes et les territoires.

Un référentiel

Le Référentiel ÉcoQuartier est une grille de questions auxquelles les porteurs de projet doivent répondre pour en garantir la qualité. Il consigne 20 engagements qui se répartissent selon 4 dimensions[1] :

1/ Faire un projet autrement : qui traite de la conduite d’un programme, de la façon d’en mesurer et évaluer les processus.
2/ Améliorer le quotidien : qui traite du cadre de vie, des usages, de la continuité avec l’existant…
3/ Dynamiser et développer le territoire, qui est relative à la réflexion sur l’économie, les circuits courts, le numérique…
4/ Répondre à l’urgence climatique et environnementale, avec une gestion novatrice de l’énergie, de l’eau, des déchets,….

« Le référentiel correspond à une grille de questions que tout porteur de projet ou aménageur doit se poser dès le départ s’il projette de construire un Écoquartier. L’objectif est de garantir la qualité des projets sur un socle commun d’exigences fondamentales, et ce quels que soient le territoire sur lequel ils sont implantés…. [2]»

La grille de questions est assez complète. Les 20 engagements sont décrits de façon bien détaillée. La version 2023 intègre « l’objectif de « zéro artificialisation nette des sols « , la réglementation environnementale des bâtiments dite « RE 2020 », les évolutions de la loi d’ « orientation des mobilités » ainsi que les objectifs pérennisés de mixité sociale de la loi [SRU][3] »

Le programme immobilier de Châtenay-Malabry

Qu’on l’apprécie ou non, il faut savoir que la programme La Vallée à Châtenay a reçu le label Ecoquartier. Les promoteurs doivent atteindre « des niveaux de certification ambitieux sur les lots privés: NF Habitat HQE niveau Excellent, BREEAM, label E+C- niveau E3C1… Sur les espaces publics, une promenade plantée centrale structure le quartier, des places animées et végétalisées ponctuent les parcours principaux, et une ferme urbaine d’environ 1 hectare est également prévue. »[4] On laisse au lecteur intéressé le soin d’aller sur le net traduire les sigles des certifications.

Pour mémoire, le programme présente « une grande mixité sociale et fonctionnelle. Il prévoit environ 213.000 m² de surface de plancher (SDP) répartis comme suit :

  • 120 000 m² SDP de logement accession,
  • 24 000 m² SDP de logement social,
  • 40 000 m² SDP de bureaux,
  • 15 000 m² SDP de commerces,
  • 19 000 m² SDP d’équipements publics (collège, groupe scolaire, gymnase, crèche,…). »[5]

Bonnes pratiques

Il existe par ailleurs un club national et international de collectivités et professionnels engagés pour une transition vers des villes et des territoires durables. Des formations gratuites et l’accès à des experts font partie du package. Il permet de « participer à des événements locaux, régionaux ou nationaux pour partager les retours d’expériences issus de métropoles, de villes moyennes, de centres-bourgs et de communes rurales.» C’est bénéficier de formations gratuites et de l’expertise des partenaires régionaux et nationaux de la démarche Écoquartier.

Le label national Écoquartier est un moyen d’exposer et diffuser l’exemplarité d’un projet.

Mais l’idée du club est de faire connaître les solutions mises en place. Car l’objectif est difficile à atteindre. L’aménagement des territoires pose des équations parfois complexes : construire plus en limitant l’artificialisation des sols. Assurer un équilibre entre emploi et habitat, économie et écologie. Agir pour les nécessaires transitions écologiques tout en maintenant le niveau de vie de la population. Les simples énoncés montrent le potentiel de tensions entre des objectifs contradictoires et pourtant aussi fondés les uns que les autres.


[1] Source : Ministère de la Transition écologique
[2] Source : idem
[3] SRU : Solidarités et Renouvellement Urbain
[4] Source : Ministère de la transition écologique
[5] Source : Idem

  1. JDB JDB 21 février 2023

    On pourrait peut être suggérer au promoteur de La Vallée d’organiser une présentation et une visite du projet comme le font les promoteurs de la future ligne 15
    Franchement l’arrivée de 20000 nouveaux habitants a de quoi inquiéter les résidents du parc de Sceaux ( la faune et la flore bien entendu )….

    • Maurice Zytnicki Maurice Zytnicki 25 février 2023

      JD, C’est toute la limite des labels. Ils formalisent un certain nombre de points, en l’occurrence de construction et d’environnement proche. Mais bien sûr, il y a le reste.

  2. Jean-Claude Herrenschmidt Jean-Claude Herrenschmidt 9 février 2023

    Je lis : « Il existe par ailleurs un club national et international de collectivités et professionnels engagés pour une transition vers des villes et des territoires durables ».
    J’aurais bien aimé un lien pour en savoir plus.
    Est-ce possible ?

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