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Une année dans la vie du lycée Marie-Curie

Il y a celles et ceux qui sont actuellement au lycée Marie-Curie, comme élèves, comme personnels enseignants ou non ; il y a celles et ceux qui l’ont fréquenté. L’établissement a ouvert en 1936. Cela fait du monde. C’est à ce monde-là que s’adresse un livre très élégant, d’un format carré original, aux photos d’une qualité bien mise en valeur par le papier glacé. Une année dans la vie du lycée Marie-Curie est disponible à la Maison du tourisme, à l’entrée principale du jardin de la Ménagerie. Un cadeau idéal pour Noël.

Une idée venue du Kent

D’autant que l’élaboration et la confection du livre ont été conduites de façon assez buissonnière par rapport aux standards de l’édition. Œuvre collective s’il en est, elle a mobilisé nombre de contributeurs, lycéens, personnels et même parents d’élèves. Les quelque trois mille photos qui ont été prises montrent le succès de l’initiative. Si seulement 365 ont été sélectionnées parmi cette multitude, c’est que (aux dernières nouvelles) une année non bissextile ne compte que 365 jours. Et le projet était conçu sur une durée d’un an.

En fait il reprenait la même démarche qu’Une année dans la vie de Sceaux, en 2019. Et pour cause, l’éditeur concepteur est le même, Kent Creative. Sa fondatrice, Nathalie Banaigs exerce ses talents entre la France et l’Angleterre. Elle a développé une démarche « une année de la vie de … » qui s’appuie sur une sorte de mobilisation autour d’un projet photographique. Elle est collective ou elle n’est pas. Elle est artistique avec une volonté de qualité des clichés et de l’impression.

La série compte déjà 11 publications. En anglais pour la plupart. Que vient donc faire Sceaux dans cette collection britannique ? Devinez quoi : Nathalie Banaigs a fait ses études secondaires à Marie-Curie. Small world, is’nt it !

Aventure collective

Un jour Chloé Dupart, professeure d’Histoire, découvre au CDI le livre produit sur la ville. L’idée lui plaît. La qualité de l’ouvrage aussi. Pourquoi pas un équivalent pour le lycée ? Elle en parle avec Catherine Donnefort, professeure d’Arts plastiques, sa complice dans l’organisation des journées du Patrimoine. Possible ? Pas possible ? Elles commencent par en parler avec le proviseur Etienne Recoing. Son soutien est acquis. Montrer la vie dans l’établissement le séduit tout à fait.

Lors de l’Expo photos Marie-Curie hier et aujourd’hui, le Proviseur officialise le projet en présence du Maire qui déclare son soutien. Pour Chloé Dupart, la municipalité, « nous a bien aidées pour la soirée de lancement de la campagne de financement participatif le 18 mai 2022 lors de laquelle est projetée la vidéo d’appel sur le site Ulule, puis pour la réception du 18 novembre, lors de la parution du livre. Nous avons eu une couverture sur Sceaux Mag. » Toujours, des rencontres réussies soudent le collectif.

Avec l’aimable autorisation de C. Donnefort et C. Dupart

La préface situe le départ dans la classe de Seconde Arts plastiques. Les élèves de Catherine Donnefort sont partants. Ils s’organisent, planifient. Deux photographes par semaine. On y va. Puis ça diffuse très vite. Les élèves de Première Arts plastiques en entendent parler. Pourquoi pas nous ? On veut en être ! De bouche à oreille se constitue un véritable réseau. Il sera nécessaire.

En parallèle, des enseignants se prennent au jeu. Mieux, le personnel technique s’investit beaucoup. Il faut savoir que le lycée emploie des compétences variées : menuiserie, ébénisterie, jardinerie, lingerie, cuisine. Du côté administratif, ce sont le proviseur, le proviseur adjoint, Mamadou Dramé, la principale adjointe Julie Odde, leurs secrétaires, le personnel d’intendance, des professeures documentalistes. Et plus de 100 professeurs de lycée, collège, classes préparatoires. Le proviseur parle souvent de « la ruche Marie Curie ». On comprend pourquoi.

Un protocole exigeant

Kent Creative est partie prenante du projet. Ce sont des rendez-vous réguliers avec Nathalie Banaigs et des envois mensuels de photos. Un partage d’expérience, des recommandations sur la qualité requise.

Une photo chaque jour même pendant les vacances ! Pas simple quand on y pense. « C’est une vraie contrainte d’organisation » dit Catherine Donnefort qui collecte, classe, sélectionne chaque jour les photos. Elles viennent en général des élèves sauf pendant les vacances. Au cœur de l’été, elles viennent des personnels en astreinte.

Les photos sont toutes prises au téléphone. Ce qui, incidemment, montre la qualité des appareils, vous pourrez le vérifier sur le livre. Elles circulent sur WhatsApp ou l’ENT, l’intranet de la communauté scolaire (administration, parents, élèves). On est de son temps. Trois données associées : titre, auteur, date. Difficile de faire plus simple. L’objectif n’est ni historique ni documentaire. Il est artistique et relève plutôt de la promenade.

Journal millésimé

Quatre couleurs pour quatre trimestres marquent les pages. « Elles créent un rythme » dit Catherine Donnefort. L’année civile est transposée en année scolaire. Elle commence le 1er septembre, elle finit le 31 août. La vie scolaire s’égrène. L’écoulement du temps se montre sur des feuilles mortes ou un éclatant soleil, un dimanche pluvieux d’octobre, la Coulée verte, un cerisier en fleur, un au revoir du proviseur adjoint au début juillet, suivi le lendemain des résultats du bac. A la fin de l’été, les personnels administratifs rentrent une semaine avant les élèves. La dernière photo est celle d’un rassemblement des professeurs pour la traditionnelle photo de pré-rentrée.

« Ce livre, écrit Chloé Dupart dans la préface, s’adresse à tous les amoureux du lycée Marie-Curie passés, actuels et à venir afin de le célébrer. » Un joli de carré de regards à parcourir et à partager pendant les fêtes.


Une année dans la vie du lycée Marie-Curie, Editions Kent Creative, 2022, 380 pages, 18 euros, disponible à la Maison du tourisme de Sceaux, Jardin de la Ménagerie, entrée rue Houdan.

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