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Si Sceaux m’était conté (1) : infrastructures

La démarche « Parlons ensemble de Sceaux » avait donné une image pointilliste de la ville au sens où elle collectait des expressions différentes et parfois contradictoires. Ces expressions reflétaient plus des opinions et des ressentis que des analyses distanciées. Voilà une raison pour essayer de se reculer et d’examiner la ville sous des angles larges. On se propose de réfléchir sur ses infrastructures puis sur ses habitants, et enfin sur son fonctionnement. On le verra, ces trois approches sont forcément imbriquées. Commençons par les infrastructures.

La ville est d’abord connue en France, ou au moins en Île-de-France, par le parc de Sceaux d’une part, par le lycée Lakanal et ses prépas d’autre part, par la ligne de Sceaux enfin. Une vision évidemment extrêmement rudimentaire, mais qui met en avant trois caractéristiques majeures de la Ville. L’observation montre que l’enseignement est en effet l’activité la plus importante de Sceaux, et qu’elle est très loin de se limiter au seul lycée Lakanal.

Une ville verte

Le parc de Sceaux est à cheval sur les communes de Sceaux, Antony et Châtenay-Malabry. Il compte   181 hectares, dont 120 sur le territoire de la commune de Sceaux, soit le tiers de la surface de la ville.) (Wikipédia). Surtout, une bonne partie des quartiers sont très proches du parc. L’église principale (Saint-Jean-Baptiste) et l’ancienne mairie en sont même à quelques pas. Au parc s’ajoutent d’autres espaces verts : le jardin de la Ménagerie (3,5 ha) et la coulée verte principalement. Cette dernière permet un accès verdoyant au parc pour des quartiers plus éloignés de celui-ci. Notons que tous ces espaces verts appartiennent au département (le jardin de la Ménagerie est prêté à la Ville). Et que la verdure se disperse dans toute la ville, au gré des jardins et d’arbres parfois remarquables. 4 hectares sur 6 sont libres de bâtiments dans la résidence des Bas-Coudrais !

Importance de l’enseignement

Le lycée Lakanal n’accueille que la moitié des jeunes collégiens et lycéens de filière générale de la ville. Le lycée Marie-Curie accueille l’autre moitié.  Sur place, on comprend vite que la réputation des deux établissements est équivalente. Et qu’ensemble, ils scolarisent les lycéens de la filière publique des deux villes proches que sont Bourg-la-Reine (pour Lakanal) et Fontenay-aux-Roses (pour Marie-Curie).  Avec comme conséquence que les Scéens ne représentent qu’environ un tiers des lycéens de chacun des établissements.

Sceaux abrite aussi deux établissements du supérieur :  l’IUT de Sceaux et la faculté Jean-Monnet. Soit respectivement 1.600 et 5.000 étudiants. Si on ajoute les 850 élèves de prépa à Lakanal et les 200 à Marie-Curie, on aboutit à un total de plus de 7.000 étudiants sur la ville.

Carte scolaire

L’enseignement public, ce sont aussi 4 écoles maternelles et 4 écoles publiques qui constituent quatre grandes zones au sein de la ville. L’école des Blagis accueille les enfants des Bas-Coudrais, des quartiers de la Marne, des Musiciens, des Hauts-Coudrais, mais aussi une partie des enfants habitant au sud du RER, entre les rues de Fontenay, du Lycée et l’avenue Carnot (voir carte scolaire).

La zone couverte par le groupe scolaire du Clos Saint-Marcel est bordée à l’ouest par les villes de Châtenay-Malabry et Fontenay-aux-Roses et à l’est par la rue de Fontenay, le Boulevard Desgranges, la rue du Maréchal Joffre,  la rue des Torques et la rue Pierre-Curie.

Pour l’école du Petit-Chambord, la limite est celle de la ville de Bourg-la-Reine à l’est, celle d’Antony au sud, le RER au nord, l’avenue Carnot et son prolongement la rue de Seignelay à l’ouest.

L’école du Centre est…au centre !

En théorie, les élèves des écoles des Blagis et du Petit-Chambord vont au collège Lakanal et ceux des écoles du centre et du clos Saint Marcel au collège Marie-Curie. La répartition par rue est ici.

Pour que cet exposé soit complet, il faut ajouter le lycée Florian (500 élèves, il recrute sur l’ensemble du territoire VSGP) et l’établissement privé Jeanne D’Arc (1000 élèves).

Le RER

Une part très importante des actifs de la ville travaillent en dehors de celle-ci. Ils empruntent à 43% les transports en commun. Dans l’autre sens, beaucoup d’étudiants et de lycées viennent en transport en commun. Sceaux ne compte pas moins de 3 gares sur le RER B : Robinson et Sceaux sur la branche Robinson et Parc de Sceaux sur la branche principale. Il faut ajouter que certains habitants des quartiers des Musiciens et de la Marne (ainsi que certains élèves de Lakanal) utilisent la station Bourg-la-Reine.

Le réseau RER est complété par 12 lignes de bus (128, 179, 188, 192, 194, 195, 294, 390, 391, 394, 395 et 595).

Routes

La D60 traverse la ville d’est en ouest, depuis l’entrée du lycée Lakanal jusqu’au croisement des 4 chemins, à proximité de la gare de Robinson. Il faut citer aussi la D75 et son prolongement par la D74 qui limitent la ville au nord.

Il y a trois routes d’axes nord-sud : la D63 à la limite ouest de la ville, la D67qui rejoint Antony au sud et Fontenay au nord et la D77 qui part de Sceaux vers le nord et finit par rejoindre la D920 à Arcueil.

Des routes qui n’ont pas le débit et l’ampleur de l’A86 (à Antony et Châtenay-Malabry) ni même de la D920 à Bourg-la-Reine mais qui remplissent leur office de liens intercommunaux

Pour les deux roues

Les cyclistes peuvent utiliser la Coulée verte vers Paris au nord et vers Massy au sud : la fréquentation est importante en début et fin de journée. 300 vélos à l’heure aux heures de pointe selon un comptage publié par la Gazette. Dans la ville, la protection des cyclistes se fait par la limitation de vitesse (30km/h) et des portions de chaussée matérialisées sur celle-ci .

Logements

La Gazette a publié un article sur le logement à Sceaux . On en retiendra :

  • La présence de résidences étudiantes et de personnes âgées.
  • Une ancienneté du parc plus élevée que la moyenne française. 57 % du parc existant en 2021 était déjà là en 1970, contre 41% en France.
  • La part minoritaire des pavillons (20%) et des logements sociaux (21%).
  • Des pavillons de grande taille : 5,8 pièces en moyenne.
  • 48% des ménages sont propriétaires de leur logement.
  • 47% des ménages sont dans leur logement depuis au moins 10 ans. L’ancienneté moyenne dans le logement est de 20 ans pour les propriétaires et de 9 ans pour les locataires.

Les logements sociaux représentaient en 2021 21% du parc. La Gazette leur a consacré un article. La moitié du parc est accessible à des personnes ayant un revenu supérieur au revenu médian. Une partie du parc est concentré (résidences des Bas-Coudrais et des Mésanges), le reste est dispersé dans la ville.

Une ville patrimoine

Plusieurs édifices ont été classés monuments historiques : l’église Saint Jean-Baptiste, le château du parc de Sceaux, les lycées Lakanal et Marie-Curie, l’ancien marché aux bestiaux, ainsi que plusieurs pavillons (villa Trapenard, le Chalet Blanc, villa Larrey, la maison d’André Lurçat). On compte aussi plusieurs maisons d’architectes connus, dont certaines sont classées.

À l’heure du réchauffement climatique, ce classement, qui vise à préserver les bâtiments, est un inconvénient quand on souhaiterait agir pour mieux les isoler. Par exemple, les lycées Lakanal et Marie Curie sont des passoires thermiques.

Commerces

Trois zones commerciales entourent chacune une grande surface. La plus importante se trouve au centre, avec le magasin Auchan et surtout la partie piétonne de la rue Houdan. La zone commerciale des Blagis, autour d’un magasin Auchan, est en cours de rénovation. Celle de Robinson (Monoprix et Carrefour un peu plus) est en développement. Le quartier du Petit-Chambord et le lotissement du parc de Sceaux n’ont pas vraiment de zone commerciale dédiée, les habitants fréquentant aussi bien les commerces du centre de Sceaux que ceux de Bourg-la-Reine ou Antony.

Établissements culturels

On trouve au centre de la ville une bibliothèque, une MJC, et un cinéma, le Trianon. Le quartier des Blagis possède son centre social et culturel, ainsi que la scène nationale des Gémeaux.

Sports

On trouve trois gymnases : du Clos Saint Marcel, du Centre, du Petit-Chambord. Il faut ajouter à cette liste le site sportif et de loisirs des Blagis. Il y a une piscine aux Blagis. Le parc de la Ménagerie comprend des installations de boule lyonnaise, un skate park, des terrains de tennis.

Santé

La clinique de la Fondation Santé des Étudiants de France (FSEF), anciennement Dupré, est affectée à la psychiatrie. Il existe aussi une antenne de psychiatrie de l’établissement public de santé Erasme.

Il n’y a pas d’autres établissement hospitalier à Sceaux. On trouve à proximité l’hôpital Lannelongue (au Plessis-Robinson) et l’hôpital privé d’Antony. Un peu plus loin, l’hôpital Antoine-Béclère (à Clamart) et l’Institut Gustave Roussy à Villejuif.

Quatre grandes zones

Tous ces équipements dessinent quatre grandes zones : Robinson, les Blagis, le Petit-Chambord et le centre. Chacune a ses écoles primaires et maternelles, ses installations sportives. Trois ont leurs commerces. Deux ont leur gare RER, les deux autres se partageant la gare de Sceaux. Si la carte scolaire définit des limites entre les quatre zones, il n’en est pas de même pour tout le reste, en raison de la continuité urbaine entre les zones. On l’a vu, des habitants du quartier des musiciens fréquentent les commerces de Bourg-la-Reine.

La spécificité du centre réside d’une part dans ses commerces autour de la partie piétonnière de la rue Houdan, dans ses établissements culturels (bibliothèque, cinéma Trianon et MJC), dans la proximité du parc de Sceaux et du jardin de la Ménagerie enfin.

On notera que les trois autres quartiers sont limitrophes d’autres villes : Châtenay-Malabry et Fontenay-aux-Roses pour la zone autour de Robinson, Fontenay-aux-Roses, Bagneux et Bourg-la-Reine pour les Blagis, Bourg-la-Reine et Antony pour le Petit-Chambord.

On verra dans un futur article comment toutes ces infrastructures sont habitées et utilisées par les Scéens.

  1. Gérard Bardier Gérard Bardier Auteur de l’article | 27 janvier 2025

    Non seulement je ne l’ai pas oublié mais j’ai mis le lien avec l’article que nous lui avons consacré récemment. Je crois que c’est l’expression « scène nationale des Gémeaux » qui vous a trompé

  2. Michel Giraud Michel Giraud 27 janvier 2025

    Cher Gérard,
    Je crois qu’au chapitre « Etablissements culturels » vous avez oublié le Théâtre des Gémeaux…
    Cordialement
    Michel

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