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Scéen rêve : le Bal de Sceaux, c’est un rêve…

En 1830, Balzac publie Le Bal de Sceaux comme une nouvelle qui s’intègre dans les Scènes de la vie privée. Le livre, bien connu des Scéens, mérite tout de même quelques éclaircissements d’auteurs que LGdS se fait un plaisir de citer.

Dans son introduction pour l’édition de Flammarion, Sylvie Jacq-Mioche présente ainsi le roman : Émilie de Fontaine est une jeune fille de la noblesse que sa famille souhaiterait bien voir mariée. Malheureusement, elle a une si haute idée d’elle-même, et donc de l’homme qui pourra lui inspirer suffisamment d’amour pour devenir son époux, qu’elle refuse tous les prétendants qu’on lui présente. Jusqu’au jour où, dans un bal champêtre à Sceaux, elle rencontre un bel inconnu, Maximilien Longueville…

Dans Expliquez-moi Balzac, on apprend qu’en « 1845, Balzac décida de réunir toute son œuvre sous le titre : La Comédie Humaine, titre qu’il emprunta peut-être à Vigny… En 1845, quatre-vingt-sept ouvrages étaient finis sur quatre-vingt-onze, et Balzac croyait bien achever ce qui restait en cours d’exécution. Lorsqu’il mourut, on retrouva encore cinquante projets et ébauches plus ou moins avancés. « Vous ne figurez pas ce que c’est que La Comédie Humaine ; c’est plus vaste littérairement parlant que la cathédrale de Bourges architecturalement », écrit-il à Mme Carreaud.»

Sceaux offre une belle toile de fond à la scène fondamentale de la nouvelle de Balzac….

Si l’on en croit le guide de Jean-Marie-Vincent Audin, publié en 1828, Le véritable conducteur parisien de Richard, la mode est alors aux bals champêtres aux environs de la capitale : « Paris offre de nombreux bals champêtres dans son enceinte et hors de ses murs. Les derniers sont les plus suivis, et la bonne société se réunit de préférence à ceux qui existent à trois ou quatre lieues. On s’y rend en équipage, et l’on aime mieux y danser sur la pelouse avec de jolies paysannes que de se trouver souvent dans un bal de Paris confondu avec des personnes d’une vertu pour le moins équivoque ».

Selon Anne-Marie Baron, auteur d’une étude sur la nouvelle de Balzac : « Sceaux n’était qu’à 2 lieues et demie de Paris ; on y accédait par la barrière d’Enfer où l’on prenait la route de Paris à Orléans. C’est par là que la duchesse de Langeais quitte Paris. Le bal de Sceaux avait lieu tous les dimanches et jours fériés, du 1er mai au 1er novembre. Il se tenait sur un jardin appelé Jardin de la ménagerie sur lequel autrefois la duchesse du Maine, une châtelaine de Sceaux, avait fait construire un pavillon à l’imitation de la ménagerie de Versailles. Il ne reçut jamais d’animaux vivants, mais abrita seulement les tombes de deux serins et de deux colombes ainsi qu’une urne contenant les restes d’un chat, animaux domestiques de la duchesse. Vacant, ce pavillon servait à des réceptions. Sous la Révolution, comme sous l’Empire et la Restauration, le bal de Sceaux attire la foule par son caractère populaire et patriotique et on y voit se mêler toutes les classes sociales. »

Merci à tous ces auteurs qui nous aident à découvrir une facette de notre ville, Sceaux, haut lieu de rencontres populaires et patriotiques…



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