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Avec le président de l’ASA Sceaux basket

J’ai profité du match de l’équipe féminine de Sceaux contre Franconville pour prendre rendez-vous avec le président du club Jean-Marc Perez, afin de découvrir le club. Le hasard fait parfois bien les choses : le match auquel j’ai assisté était le dernier de la saison pour le groupe de Nationale 1.

La compétition

La place de 2e (ex æquo avec le premier) de Sceaux lui permet de jouer des play-offs avec le club arrivé premier (Le Havre) de son groupe et les deux premiers de l’autre groupe (Monaco et Feytiat). La première rencontre aura lieu face à Monaco, un club riche d’après Jean-Marc Perez. Pour les curieux, Feytiat est une commune de la banlieue de Limoges d’un peu plus de 6000 habitants (elle en comptait 15000 au début des années 60). Ceux qui suivent le basket savent que Limoges possède un très grand club dans ce sport. Les deux premiers de ce petit tournoi à 4 passeront en Ligue 2, mais le président du club explique qu’en raison d’une succession de blessures qui handicapent très sérieusement l’équipe, la montée sera certainement difficile.

Le club

L’ASA a été fondée en 1942 pour les filles : une section masculine sera créée quelques années plus tard. La section masculine connaîtra son heure de gloire dans les années 90 en accédant durant une saison à la pro A, mais c’est aujourd’hui l’équipe féminine qui porte au plus haut les couleurs du club après avoir elle aussi connue son heure de gloire en Ligue 1 au début des années 2000.

Le club compte 407 licenciés dont un petit tiers de filles. Il n’aligne pas moins de 17 équipes dans les différents championnats ouverts pour chaque catégorie d’âge. Il faut rajouter quatre groupes de l’école de basket (5 à 9 ans). On peut en effet jouer dès l’âge de 5 ans, mais on peut aussi devenir un très bon joueur en commençant plus tard, à 12 ans par exemple.

Le club est hébergé au Clos Saint-Marcel où il dispose de deux terrains. La salle où ont lieu les matchs compte près de 400 places assises. Le président m’accueille à l’étage, dans un bureau situé au-dessus des vestiaires. Il n’est pas seul : il me présente Stéphanie Cailleux, capitaine de l’équipe pendant 10 ans et jusqu’à très peu, aujourd’hui en charge de l’entraînement des jeunes. Elle est aussi secrétaire du club et, selon Jean-Marc Pérez, elle est l’image du club auprès des parents comme des jeunes, celle qui fait vivre le club au quotidien. 

Former les jeunes

Avec plus de 400 licenciés, le club peut avoir une politique de formation digne de ce nom. Comme partout, le recrutement se fait par le bouche-à-oreille des jeunes eux-mêmes. Le club a aussi une démarche volontariste auprès des écoles et des collèges pour donner envie et repérer aussi les plus talentueux.

Comme tout sport collectif bien encadré, le basket est aussi un lieu d’apprentissage de la vie en commun et du respect des règles. Un point manifestement important pour son président qui observe que le club est aussi un lieu de brassage social, un lieu où l’origine, quelle qu’elle soit, ne compte pas

Cela suppose d’avoir des entraîneurs (le club en compte 15) et des arbitres : sur ce point, la pratique consiste à associer aux arbitres de jeunes assistants, pour qu’ils apprennent (il faut aussi passer un examen). On peut devenir assistant dès 14 ans. Il faut fidéliser tout ce monde, ce qui n’est pas toujours facile. L’attachement au club compte : Jean-Marc Pérez en est un exemple, lui qui a commencé à 10 ans et qui est revenu diriger son club d’origine il y a 26 ans. Il trouve que les rencontres humaines qu’on y fait sont enrichissantes, et reposent sur des valeurs différentes de celles de l’entreprise.

Être présent dans l’élite

L’ASA est le club sportif de Sceaux au plus haut niveau, pratiquement depuis sa fondation. Son président estime qu’elle fait partie du patrimoine de la ville, à l’instar du parc ou de la douceur de vivre. L’équipe municipale partage ce point de vue et est depuis de nombreuses années un soutien efficace et fidèle du club :

  • Son soutien financier conséquent est indispensable pour assurer la pérennité du club et des résultats de bon niveau.
  • Le maire est présent à presque tous les matchs à domicile
  • L’adjoint aux sports et la directrice des services municipaux viennent également régulièrement supporter notre équipe.

Jean-Marc Perez considère comme un honneur de diriger une équipe de qualité.

Il souligne (pour s’en réjouir) que les résultats attirent un public de spectateurs fidèles de connaisseurs. Des spectateurs dont on ne peut pas dire qu’ils sont matraqués : l’entrée est gratuite pour les licenciés et les moins de 16 ans et se monte à 3 euros pour les autres. Mais il est clair ce n’est ni un club qui roule sur l’or (malgré une subvention conséquente de la mairie) ni qui vise les riches en priorité.

Un club pour que des jeunes puissent apprendre à bien vivre ensemble, n’est-ce pas l’essentiel ?

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