Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Suspense au Clos St Marcel

Samedi 9 avril, au gymnase du clos Saint-Marcel un match de l’équipe féminine de basket de notre ville l’opposait à celle de Franconville. Un match équilibré de bout en bout : à 12 secondes de la fin, il était encore impossible de savoir qui allait gagner !

L’équipe de Sceaux joue en Nationale 1. Il existe en France, deux niveaux supérieurs, avec la ligue 1 (qui compte 12 clubs) et la ligue 2 (qui compte également 12 clubs). Quant au niveau « Nationale 1 », il compte 3 groupes, de 12 clubs chacun, selon une logique régionale. L’équipe de Sceaux ne rencontre donc que des équipes de la partie Nord de la France, du Havre à l’Alsace, en passant par le Nord et l’Ile-de-France.

L’équipe est actuellement 2e de son groupe, à égalité de points avec le premier. L’équipe de Franconville se trouve en milieu de tableau. Une des meilleures joueuses de Sceaux est, m’a-t-on dit, actuellement sur le banc de touche pour cause de blessure.

Quelques éléments pour suivre le match

Le match se déroule en 4 quart-temps de 10 minutes chacun. Il s’agit de temps de jeu, le chronomètre s’arrête à chaque arrêt de jeu (par exemple le temps de récupérer un ballon pour une sortie ou pour se préparer pour un coup franc). Les entraîneurs peuvent demander un temps mort pour coacher leur équipe, au moins 3 fois (ou 4 ?) dans un match. Le temps mort dure une minute. Les pauses entre quart-temps m’ont semblé durer 2 minutes (celle de la mi-temps duré 15 minutes). Au total, le match a duré 2 heures, dont 40 minutes de jeu.

Un ballon qui entre dans le panier adverse compte normalement deux points. Mais il compte 3 points s’il est lancé de loin (de l’extérieur de la « zone »). Un lancer franc compte un point.

Une faute sur l’adversaire lui donne droit à deux lancers francs. Les joueuses peuvent récupérer le ballon après le deuxième lancer franc, s’il n’est pas rentré dans le panier. Si le joueur a mis un panier malgré la faute faite sur lui, il n’a doit qu’à un lancer franc, mais cela lui fait marquer trois points au total s’il le réussit.

Les joueuses font assez fréquemment des fautes dans le feu de l’action. Quand l’arbitre siffle la faute, la joueuse fautive lève le bras pour que les juges puissent pointer le nombre de fautes (au bout de 5, la joueuse ne peut plus jouer). Cette pratique est très révélatrice du respect de la règle dans ce jeu. On notera cependant que l’arbitre a dû intervenir deux fois auprès de l’entraîneur de l’équipe de Franconville qui semblait contester son arbitrage.

Il y a cinq joueuses par équipe, chaque équipe ayant 4 remplaçantes sur le banc de touche. Les remplacements sont fréquents pendant la partie.

Toutes les règles sur le site de la FFB.

La rencontre

Les joueuses de Sceaux étaient en blanc avec un peu de vert, alors que les joueuses de Franconville étaient en bleu. On utilisera ces couleurs pour décrire le match.

La salle compte environ 350 places assises (des bancs). L’entrée est au prix extrêmement raisonnable de 3 euros (je suppose que les jeunes membres du club ne payent pas, mais je n’ai pas vérifié). J’ai estimé à 150 environ le nombre de spectateurs. Le maire est arrivé à la mi-temps et s’est installé à côté du président du club.

Ce sont les visiteuses qui ont ouvert la marque avec deux lancers francs réussis, avant que les blanches reprennent l’avantage à 7-2. Le score s’inverse ensuite en faveur des bleues à 9-11.

Les deux équipes pratiquent le marquage individuel ce qui est plus fatigant que la défense de zone que j’ai connue quand j’étais étudiant. Il y a de chaque côté une meneuse de jeu sur le terrain et d’autres qui sont manifestement plus à la récupération. L’un des enjeux quand on attaque est de pouvoir pénétrer dans « la raquette » (donc se rapprocher du panier) ou de réussir à faire une passe à une joueuse qui y a pénétré. Pour ceux qui ne sont pas habitués, il est assez difficile de mesurer la qualité du jeu : on remarque les paniers manqués ou d’autres erreurs, mais il est plus difficile d’observer les difficultés dépassées. Mais chacun pouvait observer que le jeu était rapide des deux côtés.

A 13-11, Sceaux reprend la tête et la garde à 15-14 puis à 20-16, l’écart ne dépasse jamais 4 points. A 29-26, Sceaux a toujours trois points d’avance, mais les perd en fin de deuxième quart temps, avec 31-30, puis 33-32 et enfin 33-36 à la mi-temps, la numéro 39 côté bleu finissant particulièrement en verve !

Pendant la mi-temps, des tas de gamins viennent jouer par (tout) petits groupes. Certains et certaines sont hauts comme trois pommes, d’autres ont déjà un bon début de technique.

Les blanches recollent à 36-36 dès la reprise du troisième quart-temps. Puis reprennent la tête à 38-36. Provisoirement : les bleues reprennent l’avantage, jusqu’à 5 points d’avance (à 42-47) avant qu’un tir à trois points de l’une de ses joueuses permette à Sceaux de passer en tête à 50-49 à la fin du troisième quart-temps !

L’un des camps réclame un temps mort à 56-56. Il reste 6’30’’ à jouer. Qui va gagner ?

Menées à 58-56, les bleues reprennent l’avantage à 58-61 à 3’ de la fin. Mais Sceaux revient à égalité à 61-61. Il reste 2’. Au basket, le match s’arrête quand le temps réglementaire est terminé, même s’il y a une action en cours. S’il y a égalité on procède à des prolongations de 5 minutes jusqu’à ce qu’il y ait un vainqueur.

A 1’ de la fin, toujours 62-62. Les blanches marquent. A 14’’ de la fin, Sceaux possède 2 points d’avance à 64-62. A 6’’ de la fin, les bleues perdent la balle ! Arrêt de jeu pour une sortie en faveur des blanches. Mon voisin m’explique qu’il faut aux bleues commettre une faute pour essayer de récupérer la balle sur un coup franc. Il a raison : c’est ce qu’elles font aussitôt la balle en jeu. La joueuse blanche réussit un coup franc et rate le suivant. 65-62. C’est quasiment perdu pour les bleues, mais elles récupèrent la balle et obtiennent deux lancers francs à 2’’ de la fin.  Elles ne peuvent plus que revenir à égalité, à condition de réussir le premier lancer franc et de rater le suivant, mais en le récupérant et en marquant en moins de 2’’ : c’est mission impossible. L’arbitre siffle fin de ce match haletant à 65-63.

La suspense était là samedi soir !  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *