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Projet d’écoquartier à Bourg-la-Reine 1 : Le décor

La mairie de Bourg-la-Reine projette une opération d’urbanisme intitulée « Campus de l’enfance-Faïencerie ». Nous avons rencontré plusieurs des intervenants autour de ce projet et nous leur consacrerons chacun un article. Mais pour commencer, le présent article a pour vocation de planter le décor.

Le quartier de la Faïencerie tire son nom de la présence de plusieurs entreprises de faïencerie entre le début du 18e siècle et la guerre de 1914. La maison de l’un des plus célèbres, Pierre-Adrien Dalpayrat, a été transformée en musée en 2000 (voir photo en tête de l’article) et se trouve immédiatement à proximité du périmètre du projet. Elle sera utilisée pour les autres articles, comme symbole du projet.

Le site

Dans un périmètre compris entre l’avenue du Général Leclerc, la rue Jean-René Thorelle et le cimetière de la ville, à 700m environ de la gare RER, se trouvent plusieurs bâtiments publics : l’école de la Faïencerie (élémentaire et maternelle), une crèche, le Gymnase de la Faïencerie (côté cimetière). On trouve aussi dans ce périmètre le jardin partagé de la Madeleine ainsi que les anciens bâtiments de la CPAM, désaffectés au début des années 2000, qui donnent sur l’avenue (au 51). Le bâti est complété par plusieurs zones de parking liées aux différents bâtiments et une grande cour pour les écoles, partagée entre une partie bituminée et une autre boisée. L’ensemble fait environ 2,5 hectares (25.000 m2). A noter que l’école est importante, avec 23 classes au total et environ 600 élèves.

Les anciens bâtiments de la CPAM ont été momentanément réquisitionnés cet hiver par le préfet pour loger des demandeurs d’asile.

Les écoles ont été terminées en 1963. La municipalité a déclaré vers 2012 qu’une étude avait conclu à l’impossibilité de les rénover : le projet comprend donc leur destruction et la construction de nouveaux bâtiments.

Le projet en 2019

En 2019, le site a été l’un de ceux étudiés dans le cadre de l’appel à projets « Inventons la Métropole du Grand Paris ». Avec la présentation ci-dessous :

Située dans le centre-ville de Bourg-la-Reine, bordé par la RN20 et un quartier pavillonnaire arboré, à proximité de la gare de RER B, cette vaste emprise est actuellement occupée par divers équipements publics appelés à se restructurer dans le cadre d’un projet communal (groupe scolaire, crèche, anciens bureaux CPAM, …), libérant ainsi du foncier cessible, constructible.

Occupation actuelle : Site occupé par des équipements publics vieillissants dont l’implantation va être optimisée par la Ville.
Programmation envisagée : Programmation ouverte, à dominante résidentielle, avec des services et activités, en lien avec la future « cité de l’enfant » (projet communal)
Propriétaire : Ville de Bourg-la-Reine, EPFIF/CPAM
Surface du terrain : Périmètre cessible d’environ 0,75 hectare à déterminer au sein d’un périmètre de projet de 2,3 hectares

L’EPFIDF est l’établissement foncier Ile de France. Il intervient pour accompagner des projets d’urbanisation.

Parmi les réponses reçues, la ville a choisi celui intitulé « Campus de l’enfance-Faïencerie » qui comprenait, outre la reconstruction des écoles et du gymnase, la construction de 163 logements et la création d’un parc d’environ 8500 m2.

Ce choix, qui restait à approfondir/détailler a fait l’objet d’une présentation générale publique. C’est à ce moment que la plupart des habitants, y compris ceux habitant le voisinage, ont appris qu’il y avait un projet et ont commencé à se positionner vis-à-vis de ce projet.

Démarche de concertation

À partir du projet choisi, qui définissait un cadre général, la municipalité a lancé une démarche de concertation, avec des ateliers ouverts aux citoyens jusqu’à la fin de l’année 2019. Cette concertation a été interrompue par les élections municipales et le confinement. Après l’élection et de nouvelles études, un comité de suivi des usagers (CSU) a été mis en place. Il réunissait quatre associations de quartier, les associations de parents d’élèves, la direction de chaque école, l’inspecteur d’arrondissement et des membres des services techniques de la mairie. Les élus ne participaient pas à ce comité (sauf aux deux dernières réunions) qui était animé par des consultants.

Dans le cadre du projet de départ, trois options ont été envisagées pour l’école : avec les deux cours (de récréation) en terrasse, avec une cour en terrasse et l’autre en rez-de-chaussée, avec les deux cours en rez-de-chaussée. La première option est celle qui laissait la plus grande superficie au parc. Lors de la séance du CSU de janvier, le maire est venu expliquer que son choix allait à la solution intermédiaire. Ce choix a suscité une forte opposition de la part des enseignants et des trois associations de parents d’élèves de l’école. Une nouvelle réunion en mars a donc conduit le maire à accepter l’option trois.

Dans cette configuration, le projet devrait être présenté en séance du conseil municipal le 13 avril.

La Gazette a prévu de rencontrer sur ce dossier :

Nous rendrons compte de nos entretiens. Le projet et la façon dont il est considéré par les différents acteurs nous semblent très représentatifs du déroulement d’une opération de rénovation.

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