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Projet d’écoquartier à Bourg-la Reine : avec le chef de file de l’opposition municipale

Christophe Bonazzi conduisait la liste « La Ville en Partage » lors des municipales, liste qui a obtenu 6 élus. C’est son troisième mandat, toujours dans l’opposition. Il milite à EELV. Il trouve mauvais le projet de la Faïencerie et explique pourquoi : le processus était mauvais à tout point de vue (démarche, juridique, écologique, financier…), ce qui explique un résultat final qui cumule les défauts et pénalise ceux qu’il devrait servir, les enfants.

Un processus non démocratique.   

Pour l’élu, le bon processus consiste à élaborer un cahier des charges en impliquant les acteurs concernés, et de faire travailler les professionnels sur ce cahier des charges, en intégrant la contrainte financière. Ce n‘est pas du tout ce qui s’est passé :

Le maire a décidé tout seul de participer au concours d’idées « Inventons la métropole du Grand Paris ». Le jury qui a « choisi » le lauréat était composé de trois personnes : Patrick Ollier, président de la métropole, Jean-Didier Berger, président du territoire Vallée Sud Grand Paris et le maire de Bourg-la Reine, Patrick Bonath. En pratique, celui-ci était le seul décideur. Le cahier des charges du concours n’a même pas été explicité ni partagé en conseil municipal.

Le maire a ensuite fait la publicité tapageuse du projet, avec une vidéo produite par COGEDIM, avec une présentation devant les élus, puis à la population dans une grande salle où il a mis fin aux débats à 21 h sans écouter l’avis des nombreuses personnes compétentes présentes.

Il y a eu en 2019 une concertation, plutôt bien faite et avec une restitution honnête, mais dont le poids dans le processus n’a pas été annoncé. Depuis, c’est la marche forcée en sous-marin.

Les participants au Comité de Suivi des Usagers (CSU) ont dû promettre le secret au prétexte qu’il s’agissait de produire le cahier des charges du programmiste. Mais le seul objectif était de vendre le projet du maire. La discussion était complétement fermée entre les trois versions du projet initial encore ouvertes. Et le maire n’a pas intégré le centre de loisirs au CSU. Il faut dire que ce centre met en porte à faux l’un de ses principaux arguments, l’idée que la cour de l’école n’est utilisée que quelques 160 jours par an.

Il a fallu que les trois associations de parents d’élèves et les enseignants de l’école fassent hors du CSU une pétition pour que le maire revienne sur son idée de cour en terrasse.

Un projet totalement inadapté.

Le projet du maire, c’est une répartition du périmètre en trois parties : une partie vendue à la Cogedim pour financer l’opération, des équipements publics relégués à l’Est, pour pouvoir faire un square au détriment de l’école. Appeler tout cela « campus de l’Enfance » alors qu’on enlève leur cours aux élèves !

Au tout début, il y avait un discours « pédagogique » sur une école « moderne » alors que la pédagogie ne fait pas partie des prérogatives de la municipalité

Au début du projet, la crèche devait se trouver avec les autres bâtiments publics et le maire mettait en avant que cela l’éloignait des nuisances de la D920. Elle est maintenant privatisée et se retrouve sur cette D920, sans que cela soit annoncé clairement.

La mairie prétend qu’il est impossible de réhabiliter l’école, mais c’est bien sûr faux. Cela va produire des tonnes de déchets. Réhabiliter le bâti et réaliser une opération et tiroir en utilisant le bâtiment de la CPAM aurait dû être un scénario alternatif. On va bâtir sur la terre utilisée par le jardin partagé et on va tenter de transformer les partis bitumée en espace vert ! Le label « écoquartier » c’est du pipeau absolu, autour d’adjectifs qualitatifs très vagues du type « contribue à l’insertion et à la diversité », mais sans aucun seuil chiffré. On nous sort maintenant un nouveau label (BDF, bâtiment durable de France).

Il est aussi prévu de construire quelques pavillons. Pourquoi, alors qu’on détruit tous les jours des pavillons pour trouver du foncier ? On aurait pu aussi profiter du projet pour construire des logements sociaux, dans une ville qui ne respecte toujours pas le taux légal (on est à 18 %)

Au départ, il était prévu un chauffage par biomasse, ce qui est une aberration en Ile de France. Aujourd’hui, on ne sait plus.

On ne sait pas combien tout cela va coûter. On parle de 23,7 M€, alors que le sujet de l’énergie des bâtiments n’est même pas étudié. Le 13, ce sera aussi le vote du budget, avec une augmentation de 20 % des impôts fonciers. Nous réclamons du sérieux chiffré.

En conseil municipal, nous ne pourrons que nous opposer à ce projet, qui devrait être organisé sous forme de ZAC.

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Article de présentation : Projet d’écoquartier à Bourg-la Reine : le décor

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