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Collège Universitaire Jean Fournier

La Gazette a publié récemment un article intitulé « Seul sur Mars », qui rendait compte d’une conférence organisée par le Collège Universitaire Jean Fournier, association que je ne connaissais pas. J’ai donc rencontré la présidente actuelle, Claudine Ostin, et l’organisatrice des conférences, Michèle Toulouse, pour en savoir plus.

La fondation

Jean Fournier (1910-2004), le fondateur de l’association, fut maire de Fontenay aux Roses de 1977 à 1989. Un document d’archive précise qu’il était agrégé de grammaire. A peu près au moment où il devient maire, il fonde avec des professeurs de la Sorbonne l’Association du 3ème âge de Fontenay aux Roses. Le but est d’organiser des conférences avec des universitaires sur les sujets les plus divers. A son décès, ses enfants trouvent que de donner son nom à un gymnase n’est pas la meilleure manière de lui rendre hommage, et ils se tournent vers les responsables de l’association qui acceptent le nom actuel.

Les actions

L’association organise des conférences pendant la période universitaire (donc en dehors des vacances) : tous les mardi aux Garages, rue des Imbergères à Sceaux et tous les vendredi à la médiathèque de Fontenay-aux-Roses. A l’origine l’association animait aussi des conférences à Bourg-la-Reine, mais si on en croit son site, ce n’était déjà plus le cas en 2007/2008.

La durée des conférences est de deux heures maximum, questions réponses comprises. L’entrée est à 5€, ou de 60 € pour toute la saison avec accès libre à toutes les conférences. En pratique, une partie du public préfère ne payer qu’à la séance, quand d’autres choisissent une solution qui leur permet d’assister à beaucoup de conférences (voire toutes : il y a manifestement des fidèles !).

L’association organise aussi, une ou deux fois par an, une sortie (généralement à Paris) : les dernières ont eu lieu au musée de la Pharmacie et pour l’exposition Mucha. Il n’y a pas eu de sorties en 2020 et 2021, du fait du Covid.

Celui-ci a évidemment été un frein important aux activités, une partie des participants habituels refusant de prendre le risque de tels rassemblements dans un lieu clos, d’autres refusant le vaccin. Dans certains cas, ils ont eu recours à la visio-conférence.

Le fonctionnement de l’association

Le Covid a aussi provisoirement réduit à une cinquantaine le nombre d’adhérents. Ceux-ci habitent Fontenay aux Roses ou Sceaux, mais aussi Châtenay-Malabry, le Plessis-Robinson, Bourg la Reine, l’Haÿ-les-Roses ou Châtillon.

L’organisation est animée par Michèle Toulouse depuis 2014. Celle-ci est une ancienne documentaliste. Au moment de partir en retraite, elle a choisi de s’investir dans une association dont elle appréciait particulièrement la diversité des thèmes abordés.

Il s’agit d’abord de trouver des conférenciers. Elle effectue des recherches d’intervenants, sur Arte par exemple ou en s’appuyant sur l’Université du temps libre de l’Essonne. Elle les contacte, gère les imprévus inévitables, prépare les programmes, fait des résumés ou des comptes rendus chaque fois que possible. L’une des préoccupations est la diversité du programme, qui doit cependant composer avec la disponibilité des intervenants.

Un travail considérable, pour lequel elle a maintenant le soutien d’une autre personne. C’est aussi elle qui a mis en place le site. Comme dans toute association, la première ressource, ce sont les bénévoles !

Le fruit des entrées et des adhésions permet de défrayer les conférenciers. Il y a aussi le soutien des deux communes concernées, pour les salles mises à disposition, l’impression des prospectus (mises à disposition dans quelques endroits clés), une subvention.

Un aperçu de la diversité

Quelques exemples récents montreront l’étendue de l’éclectisme du CUF. Mardi 4 janvier, c’était Anne-Marie Térel, conférencière d’histoire de l’art, qui parlait de Pétra, cité antique au sud de l’actuelle Jordanie, site majeur aux époques hellénistique et romaine.

Mardi 11 janvier, Jean-Christophe Guéguen, docteur en pharmacie, parlait d’intelligence végétale et des stratégies que sont capables de développer les plantes pour résister aux difficultés climatiques ou se défendre contre des prédateurs.

Je parlais au début de l’article de la séance sur les possibilités de vie sur Mars présentées par un chercheur en astrophysique au CEA de Saclay. Mardi prochain, ce sera Martin Michalon, agrégé de géographie, qui traitera de la Birmanie et de ses évolutions politiques et économiques.

On voit tout le panel de sujets que l’association propose. Comment ne pas louer la capacité d’organisation, l’éventail et la qualité des interventions !

Les sujets des prochaines conférences à Sceaux

  • La Birmanie (en visioconférence) le 15 février
  • L’intelligence artificielle le 8 mars
  • Le Paris de Baudelaire le 15 mars
  • La Corée du Nord le 22 mars
  • Rainer Maria Rilke à Paris le 29 mars

Les sujets des prochaines conférences à Fontenay aux Roses

  • De la rue de l’Arbre sec au square du Vert Galant, le 11 février
  • Le détournement d’œuvres le 18 février
  • Journaliste, un métier en pleine évolution le 11 mars
  • Dernières nouvelles de Mars le 18 mars
  • La République de Turquie le 25 mars

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