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Scrutin serré, scrutin ouvert

Il y aura finalement trois listes en présence le 28 juin : les listes menées respectivement par Jean-Christophe Dessanges et Xavier Tamby, arrivées deuxième et troisième le 15 mars ont fusionné, comme la loi leur en donne le droit, pour présenter une liste nommée » Sceaux, Ensemble » et dirigée par Jean-Christophe Dessanges. 

Il y avait 4 listes en présence au premier tour. Au regard des résultats du premier tour, la liste du maire sortant était assurée de la victoire si aucune fusion n’avait lieu. La décision de fusion rebat donc les cartes.

En 2008 comme en 2014, le deuxième tour n’avait été qu’une formalité. la liste menée par Philippe Laurent bénéficiait d’une avance confortable qu’aucune fusion de liste ne remettait en cause.

Qu’en est il cette fois? Le maire sortant peut il être battu à Sceaux ?

A elles deux, les listes fusionnées ont obtenu 2343 voix, à comparer aux 2644 obtenues par la liste arrivée en premier. Celle-ci reste donc largement favorite, avec, sur le papier, une avance de 301 voix !

Pour l’emporter, la nouvelle liste dirigée par J.C. Dessanges devra d’abord mobiliser en sa faveur les électeurs qui s’étaient portés sur chacune des deux listes fusionnées. Rien ne le garantit évidemment.

Il lui faudra aussi combler l’écart de 301 voix calculé ci-dessus.

Pour cela, il lui faudra convaincre une partie des électeurs de la liste menée au premier tour Philippe Szynkowski et une partie des abstentionnistes. Sachant que la liste de Philippe Laurent va faire le même effort.

Dans une telle situation, il est fréquent qu’une partie des électeurs de la liste arrivée en dernier se reporte sur une des listes qui a des chances de gagner. C’est ainsi qu’en 2014, la liste arrivée en quatrième position à Sceaux avait perdu 493 voix (soit près de 40 % de celles obtenues au premier tour). Ces voix s’étaient, semble-t-il, réparties entre les trois autres listes et l’abstention. Il s’agit cependant d’une perte plutôt supérieure à ce qu’on peut observer généralement.

Le nombre de votants a été particulièrement faible le 15 mars : 42 % des inscrits alors qu’ils étaient 58,5% des inscrits en 2014. Il parait probable que cette très faible mobilisation s’explique par la situation sanitaire plutôt que par la diversité de l’offre : elle a été observée à des degrés divers partout en France.

Qu’en sera-t-il le 28 juin ? On se gardera de faire des prévisions ! On peut simplement observer que passer de 42 à 52 % de votants conduirait à 1425 votants supplémentaires, dont personne ne peut prédire quel sera le choix.

La seule conclusion possible aujourd’hui consiste à dire que la liste menée par le maire sortant est favorite mais que sa victoire n’est pas garantie. Cela ne surprendra pas les aficionados des campagnes électorales. Le résultat du premier tour est assez serré pour que l’issue dépende de la dynamique créée pendant le mois de juin. Elle sera triple: celle créée par la priorité sanitaire et qui peut accroître l’abstention; celle couramment nommée prime au sortant et qui servirait Philippe Laurent; celle enfin de l’unité des listes Tamby et Dessanges et qui jouerait en faveur du second qui conduira Sceaux, Ensemble. Mais pour la première fois depuis 2008, les jeux sont ouverts au deuxième tour.

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