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Festival de l’Orangerie : deux concerts la tête dans les étoiles…

Magiques ! Les concerts de Mùza Rubackyte (piano) et Dmitri Makthin (violon) du 14 septembre et de Suzana Bartal (Piano) et du quator à cordes Adorno du 23 septembre furent des moments de pur bonheur esthétique, du velours pour l’âme, à des années-lumière des contingences du quotidien.

Concert de l'Orangerie 14 9 23 Mùza Rubackytè et Dmitri Makthin cliché Frédéric Négrerie
Concert de l’Orangerie 14 9 23 Mùza Rubackytè et Dmitri Makthin cliché Frédéric Négrerie

Un programme qui est déjà tout un programme…

Le premier concert réunissait des œuvres de Léopold Godowsky (1870-1938), Johannes Brahms (1833-1857) et Karol Szymanowsky (1882-1937).

Le second concert présentait des pièces de Beethoven (1770-1827), d’Eric Tanguy (1968) présent dans la salle et sur scène, de Franz Liszt (1811-1886) et d’Antonin Dvořák (1841-1904).

Concert de l'Orangerie 23 9 23 Suzana Bartal et du quator à cordes Adorno Cliché Frédéric Négrerie
Concert de l’Orangerie 23 9 23 Suzana Bartal et du quator à cordes Adorno Cliché Frédéric Négrerie

Deux formations musicales de grande grande qualité…

Le premier concert, piano et violon, réunissait Mùza Rubackytè, jeune pianiste lituanienne qui vit entre Vilnius, Paris et Genève et Dmitri Makthin, violoniste russe né à Saint-Pétersbourg en 1975.

Le second était animé par l’énergique pianiste franco-hongroise née à Timisoara, Suzana Bartal et par l’italien Quator Adorno (Edoardo Zosi / violon, Liù Pelliciari / violon, Benedetta Bucci / alto, Stefano Cerrato / violoncelle).

Après des études au conservatoire Tchaïkovski de Moscou, Mùza Rubackytè a notamment remporté le grand prix du Concours International de Piano de Budapest Liszt-Bartok, toujours depuis, au sommet de son art, produisant une importante et reconnue discographie et participant à de nombreux et prestigieux concerts.

Concert de l'Orangerie 14 9 23 Mùza Rubackytè et Dmitri Makthin cliché Frédéric Négrerie
Concert de l’Orangerie 14 9 23 Mùza Rubackytè et Dmitri Makthin cliché Frédéric Négrerie

Dmitri Makthin a commencé à étudier le violon avec ses parents, violonistes professionnels, dès l’âge de 4 ans. En 1989, il a remporté le premier prix du concours des violonistes russes puis a accumulé depuis les prix de nombreux concours de violon.

Le réputé chroniqueur musical Jean-Charles Hoffelé a écrit à propos de Suzana Bartal : « Ces trois disques parfaits (intégrale des années de pèlerinage de Liszt paru en 2020 chez Naïve) sacrent la nouvelle prêtresse que le piano de Liszt attendait… ».

La célèbre altiste américaine Geraldine Walther a écrit, à propos du quatuor Adorno : « Ils jouent avec un seul esprit, une beauté de son, et d’intonation, une précision et de belles idées et expressions musicales », saluant le premier quatuor italien honoré du prix du public au Concours international de quatuor à cordes XI Premio Paolo Borciani. En 2018, le quatuor est le lauréat du Xe Concours International pour quatuor à cordes V.E Rimbotti. En 2019, il reçoit le prestigieux prix Una Vita Nella musica giovanni.

Une belle cerise sur le gâteau : le compositeur présent sur scène !

Concert de l'Orangerie 23 9 23 Eric Tanguy  Cliché Frédéric Négrerie
Concert de l’Orangerie 23 9 23 Eric Tanguy Cliché Frédéric Négrerie

Non seulement Eric Tanguy, dont Suzana Bartal et le Quatuor Adorno ont interprété le Quintette pour piano et quator à cordes (2019) nous a fait l’honneur d’écouter le concert dans la salle, mais encore il est monté sur scène pour expliquer la génèse de cette œuvre et ce qu’il a voulu faire, puis pour saluer les musiciens pour les féliciter de la qualité de leur interprétation.

Deux concerts magiques de maîtrise, de justesse, de grâce et d’harmonie

Concert de l'Orangerie 23 9 23 Suzana Bartal Cliché Frédéric Négrerie
Concert de l’Orangerie 23 9 23 Suzana Bartal Cliché Frédéric Négrerie

Comment partager par la plume de tels moments privilégiés autrement qu’en écrivant « Vous auriez du venir écouter ces deux concerts !« , terminant ainsi sans autre forme de procès un compte rendu à peine commencé !

C’est pourtant ce que je fais presque ici mais en distinguant toutefois deux moments inoubliables de chacun des concerts : dans le premier concert, le temps consacré aux trois caprices de Paganini pour violon et piano opus 40 a atteint des sommets de grâce et de vivacité : un vrai bonheur !

Dans le second concert, la salle était littéralement hypnotisée par la partie consacrée à Antonin Dvořák et par le quintette interprété. C’est déjà un des mes compositeurs préférés dont les compositions raisonnent sans doute avec mes origines maternelles slaves, c’est déjà une de mes œuvres favorites, mais l’interprétation réalisée ce soir-là à l’Orangerie confinait au divin et approchait de la perfection. Virtuosité, maîtrise absolue et sensibilité : tout concourrait à faire de ce moment un de ceux qu’on oublie pas.

A défaut d’avoir été là, vous pouvez vous rattraper en partie par l’abondante discographie des artistes de la soirée…

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Concert Orangerie 23 9 23 Suzana Bartal et quator à cordes Adorno Cliché Frédéric Négrerie

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