Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Partir en camp avec les Scouts et Guides de France

Départs imminents en camp 

Dans quelques jours ou quelques semaines, des centaines de jeunes de Sceaux et des villes avoisinantes vont partir pour une, deux ou trois semaines en camp scout. A l’heure où les traditionnelles colonies de vacances peinent à recruter, le scoutisme voit au contraire ses effectifs se développer. Un développement qui s’appuie sur une recherche constante de la qualité pédagogique, de la sécurité des jeunes, de la transmission de valeurs de débrouillardise et de solidarité.

Sur le territoire Vallée Sud de Seine, ce sont plus de 600 jeunes SGDF et 130 encadrants, tous bénévoles, qui vont partir en camp cet été.

Près de 40 farfadets (enfants de 6 à 8 ans) partent, accompagnés par des parents animateurs pour 4 camps en Ile de France. Il s’agit d’une découverte courte (2 ou 3 nuits) de la vie collective en camp.

Jeannettes et louveteaux (8-11 ans), guides et scouts (11-14 ans), caravelles et pionniers (14-17 ans), ils seront plus de 500 jeunes qui vont vivre divers projets dans la nature.

6 unités du territoire (= groupes des jeunes encadrés par des responsables) partent avec des unités d’autres villes. 2 autres unités partent ensemble. Ces jumelages permettent à des chefs n’ayant pas encore toutes les formations nécessaires pour une direction de camp de rejoindre avec leur unité un camp dirigé par un directeur de camp.

On ne peut citer ici les nombreux projets : on se contentera donc de quelques exemples. Une unité a un projet dans une ferme bio en Bretagne, une autre sur la base marine nationale. Deux unités participeront à une rencontre internationale en Italie.

58 compagnons (17-20 ans) répartis en 12 équipes partent en projet en France et à l’étranger. Une équipe part aider sur les JMJ (journées mondiales de la jeunesse, rassemblement catholique). 5 projets à l’étranger : Pologne, Bénin, Cambodge, Macédoine, Portugal.

Une organisation au service des jeunes

L’association des Scouts et Guides de France (SGDF) est largement celle qui a les effectifs les plus nombreux au niveau national. Elle a fait l’objet en 2019 d’une inspection de ce qui s’appelait encore la Jeunesse et les Sports. Le rapport est disponible ici et il est extrêmement positif. Il souligne aussi la croissance importante des effectifs ces dernières années.

L’association est organisée localement en territoires. Il y en a 5 dans le département des Hauts-de-Seine. Celui de Vallée Sud de Seine couvre les villes d’Antony, Bagneux, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry, Fontenay-aux-Roses et Sceaux.Il compte 9 groupes : Bourg-la-Reine (paroisse St Gilles), Sceaux (Paroisse St Jean Baptiste), Van Lang, St François, Saint Jean et St Saturnin à Antony, Châtenay-Malabry (paroisse St Germain l’Auxerrois), Fontenay-aux-Roses (paroisse St Pierre et St Paul), les Blagis (paroisse St Stanislas).

Le territoire « Vallée Sud se Seine » est une équipe d’environ 20 personnes qui, forts de leurs compétences ou expertises, soutiennent et forment les équipes de responsables dans les groupes locaux.  Dans cette équipe, le délégué territorial porte la responsabilité d’organisateur de l’ensemble des camps vis-à-vis des services de l’État (DRAJES IDF) et vis-à-vis de l’association.

Projet éducatif

Vis-à-vis de l’association, l’objectif est de s’assurer que le projet présenté par l’équipe d’encadrement d’un groupe de jeunes est conforme au projet éducatif des SGDF.

Il y a bien sûr les éléments classiques du projet scout : éducation par le jeu, pédagogie institutionnelle (fonctionnement des conseils), progression personnelle. Les scouts, pour qui la nature a toujours été un cadre privilégié, sont en première ligne sur l’enjeu climatique. Cela se traduit aussi bien par un questionnement des buts et moyens du voyage pour les plus âgés que par des pratiques attentives ou nouvelles face aux évènements de canicule et de sécheresse (savoir noyer un feu ou cuisiner sans feu).

La question du bien-être des jeunes et des risques de maltraitances diverses est aussi prise très au sérieux. Un module « à l’abri de la maltraitance », développé par le mouvement est suivi par tous les chefs. C’est un des points forts que la mission d’inspection de la Jeunesse et Sports avait relevés, en estimant qu’il pouvait servir à d’autres. Au regard de sa mobilisation sur le sujet de la protection de l’enfance, les outils et démarches mis en œuvre par l’association devraient être mutualisés.

Au sein de l’équipe territoriale « Vallée Sud de Seine », deux médecins bénévoles du réseau scout « santé / bien-être/ inclusion » viennent en soutien des responsables d’unité pour aider à identifier les adaptations à mettre en place pour une bonne prise en compte d’un handicap ou d’un comportement différent.

Réglementation et spécificités scoutes

De son côté, l’État a un double objectif : favoriser les activités pour les jeunes et s’assurer qu’elles se déroulent bien. Ce qui passe par une réglementation sur les conditions d’exercice de ces activités, leur organisation et les compétences de leurs encadrants.

La réglementation concernant les accueils collectifs de mineurs distingue deux catégories, selon qu’ils se font avec ou sans hébergement. Elle prévoit 5 principales obligations réglementaires pour les organisateurs : déclaration, respect des conditions d’encadrement (qualification, taux et capacité), définition du projet éducatif et du projet pédagogique, assurance en responsabilité civile et respect des mesures d’hygiène et de sécurité.

La réglementation prévoit aussi explicitement le cas des accueils collectifs organisés par les scouts. Celle-ci prévoit par exemple que des équipes de jeunes peuvent agir en autonomie pour une action comprenant une nuit d’hébergement (« exploration » dans le langage scout).

Ces règles spécifiques pour les « Accueils de scoutisme » s’appliquent s’ils « sont organisés par une association dont l’objet est la pratique du scoutisme et bénéficiant d’un agrément national « jeunesse et éducation populaire » délivré par le ministre chargé de la jeunesse. »

Dans ce contexte, les inspections régulières des associations nationales de scoutisme par la Jeunesse et les Sports sont importantes.

La permanence du scoutisme a évidemment des raisons historiques. Mais elle est aussi liée à l’efficacité de son action. Parmi les raisons, l’une est que lors des camps, les encadrants se trouvent avec des enfants ou des jeunes qu’ils ont, pour la plupart, encadrés toute l’année. Cette connaissance réciproque est un avantage important.

Processus de déclaration

La réglementation se traduit pour les scouts par deux types de déclarations. D’abord une déclaration trimestrielle des activités de l’année, avec les effectifs et les noms et formations des encadrants. Ensuite une déclaration des divers camps (généralement des camps d’été).

C’est le territoire Vallée Sud de Seine qui assure ces déclarations. Cette année, le territoire a traité pas moins de 45 dossiers de camps.

Pour ceux qui ne donnent pas lieu à une déclaration à la DRAJES, le territoire vérifie qu’ils sont conformes au projet éducatif des SGDF.

12 de ces dossiers concernent des équipes de compagnons (17/20 ans). Pour qu’ils soient à déclarer, il faut que ces équipes comptent au moins 7 jeunes mineurs, ce qui n’est jamais le cas.

4 dossiers concernent des farfadets (6-8 ans). Ceux-ci sont généralement encadrés par des parents. Ils ne sont pas concernés, car ils durent moins de 3 nuits.

Les 29 autres dossiers font donc l’objet d’une déclaration effectuée par le territoire Vallée Sud de Seine dans 22 cas, car ils concernent des camps qui se déroulent sous la responsabilité d’une unité d’un groupe local du territoire. Dans les 7 autres cas, une unité du groupe local de jeunes participe à un camp organisé par d’autres (donc déclaré par ces « autres »).

Avant de signer l’autorisation de camper, l’équipe territoriale rencontre les directeurs et directrices de camp, responsables d’un dossier. La signature s’appuie sur la chaîne de confiance entre chefs et cheftaines, responsables de groupe et équipe territoriale. Cette confiance se bâtit tout le long de l’année à travers les activités conduites en commun et l’accompagnement mis en place.

L’accompagnement

En effet, tout le long de l’année, les membres de l’équipe territoriale sont là pour apporter un soutien aux responsables d’unité et à leurs chefs et cheftaines, ceux qui sont avec les jeunes.

Le territoire organise par exemple des formations en début d’année scolaire qui sont appelées Aide à la Prise de Fonction, sous forme de sessions d’une demi-journée ou d’une journée complète. D’autres formations, notamment les stages BAFA, sont organisées au niveau de la région ou du national.

Le territoire assure aussi le soutien au niveau du groupe local. Il peut concerner aussi bien l’approche pédagogique que les activités, la progression personnelle, la vie dans la nature ou les techniques de campisme. Il concerne aussi les aspects administratifs, réglementaires et financiers.

Si tout cela se passe bien, c’est avant tout grâce à l’enthousiasme et au sens des responsabilités de tous les contributeurs. Ce qui fait dire à Laurence Darsy, déléguée territoriale : « Chaque année je suis ébahie, admirative de tous ces chefs et cheftaines qui donnent de leur temps avec une énergie chaque année renouvelée ».

Quelques détails pratiques

Le coût des camps est extrêmement compétitif : entre 100 € et 150€ en moyenne par semaine. D’abord parce que le campisme est une modalité peu coûteuse. Ensuite parce que les encadrants sont bénévoles. Il faut aussi compter une cotisation annuelle qui est fixée selon les conditions de ressources familiales.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *