Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Comment se loge-t-on sur notre territoire ?

Lors de recensement de 2019, le territoire Vallée Sud Grand Paris (VSGP) comptait, sur ses 11 communes, 404.729 habitants, parmi les 7.094.649 de la Métropole du Grand Paris et ses 132 communes.

L’INSEE fournit de nombreuses informations sur cette population et la manière dont elle se loge. Les données ci-dessous sont essentiellement celles de 2019.

La population

Entre 1968 et 1990, la population totale diminue de 6% malgré de nouvelles constructions, du fait de la diminution de la taille des ménages. A partir de 1999, elle se remet à augmenter du fait d’un effort de construction accru alors que la taille des ménages s’est stabilisée.

La taille des ménages (donc le nombre de personnes dans un même logement) n’est pas identique dans toutes les villes. En 2019, elle se situe en moyenne entre 2,19 et 2,34 personnes dans 9 communes sur 11, les villes de Malakoff (2,09) et surtout Montrouge (1,96) faisant exception. Dans ces deux communes, le nombre moyen de pièces est en effet inférieur de plus de 10 % à celui observé dans les autres communes. La taille moyenne des ménages était déjà nettement plus faible dans ces deux villes que dans les autres communes en 1968, mais à un niveau plus élevé : entre 2,5 et 2,7. Dans les neuf autres villes, la taille des ménages était comprise entre 2,95 et 3,33 en 1968. Pour loger la même population qu’en 1968, il fallait donc sur le territoire 40% de logements en plus. En pratique, le nombre de logements a augmenté de 55% environ et la population logée de 9%.

Après 1968, toutes les communes voient une baisse de la population, puis un rebond, mais le taux d’évolution entre 1968 et 2019 est très variable, avec trois communes dont la population baisse et d’autres qui la voient augmenter. La population de Châtillon augmente ainsi de moitié sur la période, celle du Plessis-Robinson d’un tiers. Le total augmente de 9%.

Les surfaces des communes de VSGP et leurs densités sont assez hétérogènes. Trois communes ont une surface nettement plus grande que les autres : Antony, Clamart et Châtenay-Malabry, dans cet ordre. Entre la ville la plus petite en superficie (Bourg-la-Reine) et la plus grande (Antony), on a un rapport de 1 à 5,1.

La densité est également très variable. Montrouge et Malakoff sont très denses. La densité diminue quand on s’éloigne du périphérique. La faible densité de Châtenay-Malabry et de Sceaux s’explique en partie (mais en partie seulement) par la place prise par les parcs départementaux. Il y a un rapport de 1 à 4,4 entre la densité de Châtenay-Malabry et celle de Montrouge.

Les logements

La différence de densité s’explique en partie par la répartition entre pavillons et immeubles collectifs. Entre Antony qui compte 31,4% de pavillons individuels et Montrouge qui n’en compte que 3,4%, on observe toute la palette des situations. La moyenne sur l’ensemble du territoire VSGP se situe à 16,6%. Cependant, on note aussi une hétérogénéité dans la taille des pavillons, mesurée ici par le nombre de pièces. Sceaux, Bourg-la-Reine et Fontenay-aux-Roses (dans cet ordre) se distinguent par des pavillons plus grands en moyenne (au moins 5,5 pièces), quand ceux de Malakoff et Bagneux sont les plus petits (4,5 pièces).

Propriétaires et locataires

41% des logements sont habités par leur propriétaire sur l’ensemble de VSGP. Avec là aussi des variations assez importantes, entre Bagneux qui compte 25% de propriétaires habitants et Antony qui en compte 58%. Malakoff et Bagneux, qui ont la plus faible proportion de propriétaires ont aussi les pavillons les plus petits.

Logement social

Une partie des locataires habitent un logement social (l’INSEE précise « loué vide »). La part de ceux-ci varie aussi fortement selon les communes. Deux communes n’ont que 16% de logements sociaux (Bourg-la-Reine et Antony), trois autres en ont environ 20 % (Châtillon, Montrouge et Sceaux), les autres s’étalant jusqu’aux 57% de Bagneux.

Observons maintenant la répartition des logements sociaux sur le territoire. 19,2% de ces logements se trouvent à Bagneux. Plus de la moitié des logements sociaux se regroupent sur les 4 communes de Bagneux, Châtenay-Malabry, Clamart et Malakoff. A contrario, Sceaux et Bourg-la-Reine ne comptent ensemble que 6,53 % des logements sociaux de VSGP, trois fois moins que la seule ville de Bagneux.

Ancienneté du parc

Un coup d’œil pour finir sur l’ancienneté du parc dans chaque commune. Avec d’abord une répartition selon les périodes de construction, pour les maisons d’une part, pour les appartements d’autre part. Attention, les durées des différentes périodes choisies par l’INSEE ne sont pas identiques. On note d’abord que, globalement sur VSGP, les maisons sont plus anciennes que les appartements. 39% des maisons datent d’avant 1946 quand ce n’est le cas que de 10% des appartements. De même, seulement 16% des maisons ont été construites depuis 1990, contre 28% des appartements. 57% des maisons sont construites entre 1919 et 1970, 62% des appartements le sont entre 1946 et 1990.

Les premières normes d’isolation apparaissent en France après le premier choc pétrolier de 1973. Les logements construits précédemment sont généralement mal isolés, au moins lors de la construction (des travaux ont pu être faits ensuite). Ce patrimoine, mal isolé lors de sa construction, représente plus des deux tiers des maisons et environ la moitié des appartements.  

Un territoire en mouvement

La situation par commune n’est pas homogène. 43% des maisons construites entre 1919 et 1945 le sont sur deux communes : Clamart et Antony. Entre 1946 et 1970, la construction d’appartements se fait partout sur le territoire, aucune commune ne concentrant plus de 13 % du total. Depuis 2005, 40% des appartements (on ne construit pratiquement plus de maisons) sont construits à Antony et au Plessis-Robinson.

On l’a vu, dans toutes les villes, mais à des périodes différentes, la construction collective a pris le pas sur la construction individuelle. Avec une augmentation de plus de moitié de la taille du parc depuis 1968, le territoire a vu sa population croitre, mais d’assez peu : ce sont surtout les conditions de vie dans les logements qui se sont améliorées.

La densité de population est maintenant élevée près du périphérique, même si elle reste inférieure à celle de Paris. La pression pour construire s’est déplacée vers les villes plus éloignées de Paris, qui gardent une densité nettement plus faible. En particulier sur Antony, Châtenay-Malabry, Clamart et Sceaux qui ont les densités les plus faibles. On notera cependant que depuis 2005, 40 % de la construction du territoire a été réalisée sur les deux villes d’Antony et du Plessis-Robinson. On sait aussi que de nombreux programmes sont en cours de réalisation à Châtenay-Malabry

  1. Jean-Claude Herrenschmidt Jean-Claude Herrenschmidt 17 novembre 2022

    Cet article ne se veut pas prédictif. Les statistiques sur les populations sont établies sur des données. Elles concernent donc le passé.
    Mais c’est l’expression d’un point de vue qui pourrait induire des perceptions erronées sur les évolutions futures. Celles-ci ne seront pas laissées au hasard mais découleront très probablement des décisions prises au niveau des institutions qui nous gouvernent.
    Ainsi, le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) du territoire Vallée Sud-Grand Paris (VSGP) rapporte dans son annexe 1 : « Selon les estimations, 70 000 personnes en plus vivront sur le territoire en 2030, et 90 000 de plus en 2050, par rapport à 2015. »
    Soit passer de 400 000 habitants à près de 450 000, ou encore + 25 %.
    Est-ce bien cela que nous voulons ?

  2. Dominique Bernard Dominique Bernard 12 novembre 2022

    Le problème est que dans les villes plus éloignées du périphérique qui dépendent donc surtout du RER pour leurs transports publics, la circulation est y est de plus en plus difficile en raison du fait qu’il n’ a eu aucune amélioration (ou très insuffisante quand il y en a eu), surtout pour le RERB. la circulation automobile a beaucoup augmenté par nécessité. Quelques améliorations commencent enfin à apparaître mais avec beaucoup de retard. Et resteront très insuffisantes pour longtemps. La vie des gens devient de plus en plus invivable. Il faudrait que tout programme de construction d’une certaine taille soit obligatoirement accompagné et même conditionné par un programme de transports publics et privés précis et chiffré. Le vélo ne peut être qu’une solution à la marge surtout dans notre région, vu son accidentologie qui reste cachée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *