Ranya T a 19 ans et elle vit à Sceaux depuis toujours. Elle a fréquenté la maternelle des Blagis, puis l’école élémentaire, avant de se retrouver à Lakanal au collège et au lycée, puis d’intégrer l’IUT de Sceaux, où elle est aujourd’hui en deuxième année.
Pour la personne qui m’a mis en contact avec elle, elle était considérée plus jeune comme bien dans sa peau, assez sure d’elle pour prendre la parole en public si besoin, pour dire quand elle n’avait pas compris, pour assumer ses actes et ses prises de parole. Aussi une étudiante réaliste dans ses choix, déterminée, consciencieuse et s’investissant dans ce qu’elle fait. En la rencontrant, j’ai compris qu’une de ses activités consiste à courir (merci le parc de Sceaux !) et qu’elle aime cuisiner. Discrète sur sa vie privée, elle est l’aînée de sa famille avec une sœur et un frère.
Un parcours au lycée qui conduit à des premiers choix d’orientation
Pour son stage de découverte en 3ème, Ranya avait été accueillie par son ancienne enseignante de CP aux Blagis. Ce qui lui a permis de comprendre que ce n’était pas sa vocation. En seconde et en première, elle est déléguée de sa classe, ce qui lui permet de comprendre aussi le fonctionnement de l’institution.
Arrivée au lycée après la réforme qui a supprimé les anciennes filières, elle choisit ses trois options : sciences économiques et sociales, langues et littérature, culture étrangère (avec anglais renforcé). Elle fait partie de cette génération qui a subi le premier confinement quand elle était en première. Elle s’en souvient comme d’une époque très dense, avec beaucoup de travail à rendre en plus des cours en visioconférence. L’épreuve de français pour le bac est finalement supprimée et remplacée par le contrôle continu.
En terminale, sa classe connaît une autre forme de confinement avec une présence dans l’établissement un jour sur deux et le reste en visioconférences. Cette fois, c’est l’épreuve de spécialité pour le bac (prévue normalement en mars) qui est annulée. Elle passe malgré tout l’épreuve de philosophie et le Grand oral.
C’est la première année que cette épreuve de Grand oral existe. Elle porte sur les deux spécialités choisies en terminale. Chaque élève prépare deux questions, sans savoir laquelle sera présentée. Le thème peut être choisi dans chaque spécialité ou mixer les deux. Bien soutenue par sa professeure d’économie, elle choisit de préparer une question économique et une question qui mixte ses deux spécialités : Faut-il ouvrir davantage le RSA ? et La mobilité sociale est-elle plus forte aux USA ou en France ? L’oral se déroule en un quart d’heure, avec 5 minutes pour présenter et 10 minutes de questions. Elle fait sa présentation en anglais. Le jury comprend des enseignants de chaque spécialité. Elle est à l’aise à l’oral et un 18 récompense sa prestation ! Au total, elle décroche son bac avec mention « bien ».
En parallèle, elle réfléchit à la suite : il faut faire ses vœux et ses dossiers pour Parcours Sup. Elle est aidée par Catherine Fenet, en particulier pour la préparation des lettres de motivation. Elle veut comprendre le fonctionnement des entreprises (marketing, management, gestion…). Catherine Fenet l’encourage à envisager la prépa (pour les écoles de commerce ou l’IFG) et elle se renseigne au lycée Carnot. Elle finit par se tourner vers l’IUT de Sceaux qui a une belle image et qui lui permet de rester chez elle. Elle a un bon dossier : de bonnes notes en première et en terminale, un positionnement au tiers de sa classe dans un lycée réputé, le fait d’avoir été déléguée deux années de suite. Elle est acceptée.
Étudiante à l’IUT
Elle arrive un an après Élisa L, au moment où l’IUT s’aligne sur la réforme LMD : elle s’engage donc pour trois ans. La première année démarre fort avec une trentaine d’heures de cours par semaine, plus le travail personnel, mais le lycée Lakanal l’a habituée à une charge de travail importante. Il y a beaucoup de matières (18 au premier semestre) réparties dans trois « compétences » : juridique, gestion (comptabilité, finances, mathématiques, numérique) et management (méthodologie de projet, marketing, psychologie, sociologie…). Une moyenne supérieure à 10 est exigée pour chaque compétence.
Les partiels de décembre, avec 2 ou 3 examens par jour, la déstabilisent un peu : elle ne sait pas trop comment préparer. Tout cela en plus du contrôle continu. Elle finit malgré tout avec une moyenne de 14, dans le premier quart de sa promotion. De nouvelles matières s’ajoutent au deuxième semestre, mais elle se sent déjà plus à l’aise dans son organisation de travail. Le semestre se termine avec un stage d’un mois (de mi-mai à mi-juin) dont il faut bien sûr faire un compte rendu avec une présentation orale. Elle le fait à Docaposte, à Ivry-sur-Seine. Elle a la chance d’avoir une tutrice qui lui donne des missions réelles (une étude demandée par un client important), qui lui font découvrir la vie de l’entreprise.
Cette première année ne comporte pas d’options : elle est généraliste et donne des bases communes à tous les étudiants.
En deuxième année, Ranya, comme les autres étudiants, a le choix entre quatre parcours : gestion comptable, fiscale et financière ; gestion et pilotage des ressources humaines ; contrôle de gestion et pilotage de la performance ; gestion, entrepreneuriat et management d’activités. C’est ce dernier parcours qu’elle choisit dans la ligne du projet qu’elle avait prévu au moment d’entrer à l’IUT.
La rentrée a lieu dès le 1er septembre et les cours démarrent aussitôt avec un rythme un peu moins dense (26 h/ semaine) mais, on peut le supposer, avec plus de travail personnel. Elle se retrouve dans une classe de 22 élèves, ce qui facilite les travaux en groupe. Un tronc commun aux quatre spécialités permet de continuer des matières comme le droit, l’économie, le management, les ressources humaines, les langues…
La partie pratique augmente aussi avec le projet tutoré (par groupes de quatre étudiants), que Ranya fait autour de l’accueil des lycéens lors de la journée portes ouvertes. Le stage de fin d’année est cette fois-ci de 2 mois, en avril-mai : Ranya voudrait le faire dans le marketing, et pourquoi pas chez l’Oréal ? Un rêve en tout cas.
Elle pense par ailleurs rejoindre le bureau du développement durable des élèves de l’IUT : à suivre !
Pour l’instant, tout se passe donc bien. Ranya trouve que le point fort de la formation est l’accompagnement et le soutien d’enseignants qui se montrent très disponibles.