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Le défi Zéro déchet repart pour un tour

Benoit Blot, élu du Plessis-Robinson et vice-président de VSGP (Territoire Vallée Sud – Grand Paris) en charge de la gestion durable des déchets, lançait la semaine dernière une nouvelle année d’initiatives en matière de réduction des déchets.

L’objectif, rappelait-il, est l’affaire de tous. Sur notre Territoire, la tendance est assez positive. Les tris effectués par les particuliers sont plutôt plus efficaces que la moyenne nationale. La collecte des encombrants à la demande marche bien. Le tri s’en trouve aussi amélioré. Auparavant, les objets laissés sur le trottoir partaient tous à la benne pour incinération. En demandant de qualifier ce qui sera déposé, la collecte à la demande améliore la sélection. « Elle permet aussi d’optimiser les parcours des bennes et des camions plateau. »

Pour mémoire, les déchets sont de trois ordres, les ordures ménagères, les emballages et les déchets alimentaires (surtout pour les résidents en pavillon qui peuvent avoir un composteur).

Nous dépendons du centre d’incinération des déchets situé à Ivry dont la capacité de traitement est de 700.000 tonnes.  Or l’usine arrive en fin de vie et son exploitation n’ira pas au-delà de 2025. Elle va être profondément rénovée et les demandes des riverains imposent une forte réduction. Le nouveau centre aura une capacité d’incinération de 350.000 tonnes d’ordures ménagères, soit la moitié ! « Il va bien falloir réduire nos propres déchets », avertit Benoit Blot.

Collecte des données

Anne, la cheville ouvrière du programme Zéro Déchet à VSGP, agit pour garder la motivation. Des ateliers animés par des personnes d’expérience sont proposés pour entretenir la flamme et la compétence. Jusqu’à la mi-juin, le Territoire propose dans les communes des activités de couture, faire soi-même, partage, cuisine. L’idée est toujours d’apprendre à diminuer les déchets.

Anne fait état des 200 foyers inscrits à la collecte des pesées. Comment ça marche ? Les participants actifs (les profils Candidat), pèsent leurs déchets au moins une fois par mois. Ils disposent pour cela d’un peson, un petit appareil qui mesure le poids du sac. On l’obtient auprès de VSGP en passant par le site indiqué ci-dessous. A quoi sert-il ? La moyenne des déchets produits pour un foyer lambda est connue, c’est une donnée nationale. Connaître le poids des déchets pour un foyer « engagé » dans la démarche permet au Territoire d’évaluer les impacts du défi. Anne a insisté : c’est un suivi anonyme.  

Démarche zéro déchet

Le principe du défi est assez simple : il s’agit, sur une période d’environ 6 mois, de diminuer la quantité de déchets produits. Le processus en 5 étapes, illustré dans le schéma de VSGP en haut de l’article, repose sur 5 questions.

  1. Avez-vous déjà refusé d’utiliser un emballage lors de vos courses au supermarché ?
  2. Êtes-vous déjà allé dans un magasin qui vend des produits en vrac ? Avez-vous vraiment besoin d’acheter tout nouveau produit qui vous est proposé en linéaire ?
  3. Avez-vous déjà pensé à réutiliser un meuble et le « customiser » pour lui donner une nouvelle utilité ?
  4. Connaissez-vous les règles du tri ? Si vous avez un doute, utilisez l’application « Guide du tri » éditée par Citéo, pratique, même en vacances !
  5. Connaissez-vous les différentes méthodes de compostage ? De jardin, d’appartement ou bien même partagé, il existe plusieurs solutions !

La méthode BISOU

Avant même de penser à trier, on peut penser à se passer de bien des choses. Le site expose une maxime frappée au coin du bon sens : « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. » Partant de là, on comprend combien les habitudes de consommation sont clé dans l’adoption d’une approche Zéro déchet. On doit à Marie Duboin Lefèvre et Herveline Verdeken, auteurs du guide J’arrête de surconsommer, d’avoir résumé une démarche d’un acronyme évocateur, BISOU, qui pour sonner un peu Mickey parade n’en dit pas moins ce qu’il faut retenir.

  • Besoin : Avant d’acheter quelque chose, se demander si on en a vraiment besoin. Par exemple, est-ce que l’objet améliore la vie ou est-ce juste un désir passager ?
  • Immédiat : Réfléchir à l’urgence de cet achat. Est-ce qu’on en a besoin tout de suite ou peut-on attendre un peu ? Parfois, attendre quelques jours peut montrer que le besoin n’est pas si réel.
  • Semblable : Vérifier si on n’a pas déjà quelque chose de similaire chez toi qui pourrait faire l’affaire.
  • Origine : Se renseigner sur l’origine du produit. Où a-t-il été produit, avec quel matériau, dans quelles conditions ?
  • Utile : Enfin, se demander si l’objet sera utilisé régulièrement ou s’il risque de finir au fond d’un placard ?

Autrement dit : comment faisais-je jusqu’à maintenant ? Ou, en version plus catégorique: est-ce que je ne peux m’en passer?


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