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Deux approches de la Journée des droits des femmes

La Journée internationale des droits des femmes a été marquée par de nombreuses manifestations dans nos quatre villes. La Gazette en a donné une liste dans un article récent. Face à cette abondance d’événements, nous avons choisi de porter son attention sur deux célébrations distinctes : une cérémonie commémorative à Châtenay-Malabry et une journée d’ateliers participatifs à Sceaux.

Hommage à Châtenay-Malabry

Dans le verdoyant parc Colbert, le maire de Châtenay-Malabry, Carl Segaud, a rendu un hommage, pour le moins vibrant, à onze femmes remarquables qui ont façonné l’histoire de la ville. Une sculpture de Zoé Vayssières, Les Éclipsées, acquise par la ville était inaugurée. Y sont gravés les onze noms, .

Le maire a traversé les siècles avec un lyrisme célébrant les parcours de ces femmes. Blanche de Castille, reine de France et mère de Saint-Louis s’est illustrée par son acte de justice en libérant des serfs emprisonnés pour défaut de paiement de la taille. Anne de Bourbon, duchesse du Maine, a transformé son domaine en un centre intellectuel et artistique florissant, défiant les conventions de son époque.

Émilie du Châtelet, femme de sciences et de lettres, a bravé les préjugés « d’une société qui refusait aux femmes le droit de penser », laissant à la postérité une traduction magistrale des travaux de Newton. Dans l’ombre, Françoise de Malézieux a consacré sa vie à l’éducation des enfants du duc du Maine, jouant « un rôle essentiel dans la transmission du savoir. »

Adèle d’Osmond, comtesse de Boigne, a légué des Mémoires précieux couvrant la période de la fin de l’Ancien Régime jusqu’à la révolution de 1848. Rescapée de la tourmente révolutionnaire, elle a établi à Châtenay-Malabry un salon littéraire devenu un carrefour intellectuel majeur.

L’artiste révolutionnaire Natalia Gontcharova a « bouleversé l’art moderne par son audace créative. » Installée à Paris en 1917, elle a participé à un mouvement inspiré du cubisme et du futurisme, créant des costumes et décors de théâtre, illustrant des livres et explorant le design, imposant « son génie dans un monde qui ne la reconnaîtra pleinement que bien plus tard. »

Le dévouement de Lydie Le Savoureux, médecin et humaniste, s’est manifesté pendant la guerre lorsque sa maison est devenue un refuge pour les résistants et les persécutés. Sébastienne Guyot, première élève féminine de l’École centrale, a tracé sa voie dans l’aéronautique, un domaine alors réservé aux hommes, avant de s’engager dans la Résistance où elle a sacrifié sa vie.

Le destin tragique d’Ida Makarowski, jeune fille juive déportée à l’âge de 15 ans et qui n’en est jamais revenue, « témoigne des heures sombres de notre histoire. » Quant à Odette de Loustal-Croux, sa passion musicale a laissé en héritage toute une série d’événements. Elle a créé le festival du Val d’Aulnay qui se perpétue aujourd’hui, rebaptisé récemment Musicales de la Vallée-aux-Loups. La Gazette a rendu compte de son dernier concert.

Un bronze chiffonné comme une feuille de papier

Avec les Eclipsées, la sculpture de Zoé Vayssières rendant hommage à ces onze femmes, « notre ville, conclura le maire poursuivant du même souffle, vient enrichir son patrimoine sculpté en entrant ainsi un peu plus l’art dans le quotidien de ses habitants. A Châtenay-Malabry en effet, l’art ne se cantonne pas dans les murs. Il se découvre au détour d’une rue au cœur d’un parc, dans la quiétude d’un square. » Cette sculpture n’est pas seulement un hommage. « Elle est une trace une empreinte dans l’espace public une présence qui ne peut plus être effacée. »  Ces 11 noms gravés dans le bronze résonneront désormais au-delà du temps et des générations « comme autant de rappels que l’histoire des femmes ne peut pas être écrite sans elle. Se souvenir de ces 11 femmes, c’est comprendre que la place des femmes dans l’histoire comme dans notre société ne doit rien au hasard. »

La célébration s’acheva avec un vibrant remerciement à Marie-Geneviève Lagardère, conservatrice en chef du patrimoine au département des Hauts-de-Seine « qui a rendu possible la rencontre avec Zoé Vayssières » et à Marjorie Ruffin qui, avec le service culture de la ville, « a été déterminante dans la réalisation de cet événement. »

Le « participatif » à Sceaux Smart

Différente, ludique, orientée bien-être et entrepreneuriat féminin, la journée organisée par Sceaux Smart se présentait comme une série d’ateliers, de réunions, de rencontres avec des professionnelles. Une autre approche. Pas de discours ni inauguration.

Photo LGdS

C’est dans une atmosphère débonnaire que se déroulaient rencontres et « ateliers » d’une journée orientée équilibre, relaxation et initiative pour maintenant. Organisée conjointement par Sceaux Smart et le Cercle des entrepreneuses du Plessis-Robinson, cette manifestation proposait une programmation très fournie et articulée autour de thématiques vraiment très larges.

Les participantes ont pu faire l’expérience de séances individuelles animées par des professionnelles à des tarifs accessibles. Sans qu’on se soit fait une idée de leurs résultats, ces consultations personnalisées couvraient tout un éventail de prestations : travail énergétique par la kinésiologie, massage des zones réflexes des pieds et des mains, accompagnement en développement personnel ou professionnel, soin esthétique avec application de vernis semi-permanent, et séance de Reiki accompagnée de sonorités douces et rythmées.

En parallèle, des ateliers collectifs invitaient à des séances de relaxation profonde par les vibrations sonores ; des exercices d’introspection à travers des représentations métaphoriques ; l’apprentissage de techniques d’affirmation de soi ; ou encore un atelier sur le renforcement de l’estime personnelle. Un atelier intitulé avec justesse « Le pouvoir du ‘non’, ni hérisson ni paillasson » a particulièrement retenu l’attention par son approche originale.

Tout au long de la journée, des stands participatifs ont complété le programme, notamment un puzzle thématique sur les droits des femmes ou une dégustation de produits issus de l’agriculture biologique et de circuits courts.

  1. Maryna Zhegurova Maryna Zhegurova 13 mars 2025

    Cela a été un très intéressant, cet événement à Sceaux smart. J’ai été parmi les intervenantes, sur le sujet du bien-être dans notre intérieur par la diminution des ondes électromagnétiques qui nous entourent et par l’aspect confortable et esthétique de la décoration intérieure qui est accessible à la plupart, même en mode « autonomie ». Je suis Maryna Zhegurova.

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