Jeudi 5 décembre, environ 120 personnes se sont retrouvées à l’Hôtel de Ville pour assister à la restitution des séances de concertation. Après la projection d’extraits de ces séances, des participants de ces séances ont exprimé ce qu’ils en avaient pensé. Puis Philippe Laurent a proposé sa conclusion de l’ensemble de la démarche.
Projection
Toutes les réunions ayant été filmées, un nouveau film a été monté, En première partie, il reprend des extraits du film projeté lors des séances (voir ici ). On retrouve les trois questions posées aux 66 personnes qui avaient été rencontrées en début de démarche : « Si je vous dis Sceaux ? », « Où va Sceaux , » et « Quelles priorités ?
La deuxième partie est composée d’extraits d’interventions de participants à l’une ou l’autre des cinq séances. Pêle-mêle, les interventions évoquent des questions d’aménagement de la ville, de densification, de lien entre milieux, de spécificité de tel ou tel quartier, de la place des jeunes et des moins jeunes, des lieux de convivialité, des prix de l’immobilier, de la sécurité…
Témoignages
Le journaliste qui anime la réunion donne ensuite la parole successivement à une bonne douzaine de personnes ayant participé à l’une ou l’autre réunion. La plupart des intervenants expriment leur satisfaction de la démarche.
Deux exceptions : une habitante des Blagis (des Bas-Coudrais ?) exprime sa colère : l’une de ses voisines a vu une grosse pierre tomber sur son balcon. Elle-même se plaint de la saleté du quartier, très mal entretenu. « Aux Blagis, dit-elle, il y a beaucoup de jeunes, certains étudiants, d’autres trainent… » De son côté, Maud Bonte, conseillère municipale d’opposition, pointe la question des commerces de la rue Houdan et de la place du Général de Gaulle, dont l’activité est rendue difficile par la suppression du parking et par la longue présence d’une palissade autour de la place pour les seconds.
Outre l’approbation de la démarche (jugée « très sympa » par l’un, « merveilleuse » par une autre), les autres intervenants reviennent, chacun à leur manière, sur ce qu’ils ont trouvé important. Un participant à deux réunions (voir les comptes-rendus de la Gazette) note la différence entre quartiers.
On retiendra la remarque d’une autre intervenante. La concertation est un énorme défi : 120 présents sur 20.000 habitants, comment aller vers ceux qui ne se sont pas exprimés ?
Intervention de Philippe Laurent
Le maire tire d’abord deux enseignements de tout ce qui a été exprimé.
D’abord un grand attachement des Scéens à leur ville. De la part de ceux qui y vivent depuis longtemps, mais aussi des nouveaux arrivants. Ceux-là n’y viennent pas par hasard, mais parce qu’ils y ont déjà vécu ou parce que venant des villes voisines, ils savent ce qu’ils vont y trouver. Cet attachement est une richesse qu’il faut préserver. Conséquence de cet attachement, l’idée d’une ville unie continue à nous animer.
Ensuite un nécessaire équilibre à trouver pour prendre en compte des attentes très différentes. Équilibre entre urbanisation et cadre de vie, entre ville ouverte et ville mixte. Mixité dans les associations…
L’aménagement de la ville est contraint par la situation foncière. Il n’y a pas de friche ou de zones à rénover. On ne peut donc pas envisager de grandes transformations. Mais il y a une bonne capacité à vivre ensemble.
Le maire rappelle ensuite les résultats des démarches Parlons ensemble précédentes, en insistant sur celle concernant les Blagis : trois ans après le conseil municipal qui s’est tenu aux Blagis, les engagements pris par la ville et ses partenaires (Police nationale, OPH 92 en particulier) ont été tenus. Après le lancement du Fab/lab, c’est une profonde rénovation du centre commercial qui va avoir lieu.
Il observe enfin que la ville a une image très positive dans son environnement, et que cela lui donne une force dans les diverses négociations pour obtenir des moyens.
Pistes de travail
Philippe Laurent conclut en proposant plusieurs pistes de travail à discuter à partir de janvier. Pour rester une ville unie. Une ville équilibrée. Une ville qui accompagne, qui accueille, qui permet de s’organiser.
Quelques remarques
Le montage projeté au début affirmait que 500 personnes avaient participé aux différentes réunions. Le chiffre réel est plus probablement autour de 300 (sans tenir compte du fait que certains ont été à plusieurs réunions). De même les présents à la réunion de restitution étaient estimés en séance par le maire à 200 ou 250. Il y avait 124 places assises mais, effectivement, elles étaient presque toutes occupées.
Cela éclaire d’autant la remarque d’un intervenant sur la représentativité de la démarche en cours. On peut penser qu’à la manière d’un sondage, elle donne une vision assez juste sur certains sujets. Par exemple, le sentiment qu’il y a des différences entre quartiers. Mais que dire sur le fort attachement des habitants à leur ville ? Il est assez logique de penser que ceux qui étaient là étaient justement ceux qui y sont le plus attachés ! Pas simple!
Les 66 personnes rencontrées pour le premier film ont sans doute été choisies pour refléter la diversité des populations locales. Par construction, les 300 participants des réunions sont probablement moins représentatifs, quoique plus nombreux. Et tous ne se sont pas exprimés, loin de là. L’ensemble constitue cependant une somme d’information importante et utile. Dont on espère qu’elle sera accessible à tous.
A la sortie de la réunion, un participant regrettait que la démarche se soit limitée à des expressions individuelles, sans qu’aucun débat n’est suivi pour que des avis différents se confrontent, ce qui peut déboucher sur un approfondissement de la réflexion. Ceux qui avaient témoigné avaient manifestement été choisis à l’avance par l’animation. Sur quels critères ? Que voulait-on contrôler ?
On ne pourra qu’adhérer à la dernière proposition du maire : permettre à tous de s’organiser. Dans cet esprit, comme le faisait remarquer une commentatrice d’un article précédent, un forum des associations, comme dans les villes voisines, serait bien utile.
Un compte-rendu de deux des séances précédentes :