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Analyse des législatives : la 12e des Hauts de Seine

Jean-Didier Berger est donc devenu le nouveau député de la 12e circonscription des Hauts-de-Seine, dans un contexte de forte participation. Au-delà de ce résultat, comment les suffrages ont-ils évolué entre 2022 et 2024 puis entre le 30 juin et le 7 juillet ? Et comment croiser ces évolutions avec les changements dans les candidatures ?

En synthèse

Entre les législatives de 2022 et les européennes, le Rassemblement national et la gauche progressent nettement, aux dépens d’Ensemble.

Aux législatives de 2024, l’accord entre LR et Ensemble (« Arc républicain ») dans les Hauts-de-Seine se traduit par une candidature commune aux deux forces. Jean-Didier Berger et sa suppléante Carole Guillerm progressent par rapport aux listes Hayer et Bellamy des européennes. Reconquête s’effondre mais le candidat RN n’en profite pas. La gauche recule par rapport aux européennes, tout en étant au-dessus de son score de 2022. Elle arrive deuxième au premier tour, à 756 voix seulement du maire de Clamart. Mais l’écart passe à 5500 voix entre les deux tours.

12e circonscription, les candidats

Jean-Louis Bourlanges, député réélu en 2022, ne se présentait pas cette fois-ci. Un accord entre les Républicains des Hauts-de-Seine et les différents partis d’Ensemble s’est traduit par la candidature d’un binôme LR/Modem. Le titulaire est le maire LR de Clamart, Jean-Didier Berger. La suppléante est la suppléante sortante, Carole Guillerm (Modem). Laurent Vastel, maire UDI de Fontenay-aux-Roses, candidat en 2022, soutient cette fois les candidats de l’Arc républicain. En 2022, Benoît Blot était candidat pour LR.

A gauche, la candidate écologiste-Nupes Cathy Thomas a laissé la place. Se présentent un candidat socialiste (Lounès Adjroud), adjoint à la maire de Châtillon, et sa suppléante verte, Astrid Brobecker, conseillère municipale de Fontenay-aux Roses. Tous les deux sont membres de l’assemblée départementale.

Le candidat RN n’est plus Marc Thomas, mais Christophe Versini, tête de liste du RN aux récentes sénatoriales dans le département. Le candidat Reconquête Florent Noblet est remplacé par Philippe Houplain.

Le candidat LO de 2022 se représente en 2024.

En 2022, on comptait aussi 2 candidats écologistes, une candidate « droite souverainiste » et deux autres candidats divers.

En 2024, il faut compter aussi un candidat écologiste et deux « divers gauche » hors NFP.

Évolution de la participation

En deux ans, on est passé de 50.073 à 67.943 suffrages exprimés, à nombre d’inscrits quasi inchangé. Cette évolution de la participation rend peu pertinente une comparaison en nombre de voix : on raisonnera donc sur les pourcentages des exprimés. Sauf pour la comparaison entre le premier et le deuxième tour de 2024.

Comparaison entre les premiers tours des législatives de 2022 et de 2024

Le nombre de candidats du bloc droite et centre passe de 3 à 1 et de 49,83% à 39,43%. Les 10,4% perdus profitent aux deux côtés du paysage politique. La quasi-disparition des voix des autres candidats (de 8,11% à 1,33%) profite également au RN et au NFP.

L’extrême droite et ses deux candidats passent de 12,34% à 18,32%, mais le gain est encore plus fort pour le RN, qui aspire plus des ¾ des voix de Reconquête.

En théorie, Jean-Didier Berger pouvait espérer recueillir les voix qui s’étaient portées en 2022 sur les candidats LR, UDI et Modem, soit un total de 49,83% des voix. Au premier tour, il en est loin, avec 39,43%. La perte est de 10,4% des suffrages.

Le candidat RN passe sur la circonscription de 7,84% à 17,24%, soit un gain de 9,4%.

La candidature Reconquête passe de 4,50% à 1,08%, soit une perte de 3,42%.

Le candidat NFP fait nettement mieux que la candidate NUPES : 38,32% contre 29,72%

L’ensemble des autres candidats passent de 8,11% à 1,33%

L’amplification du deuxième tour

La participation passe de 73,68% au 1er tour à 70,39% au second. Les blancs et nuls progressent de 1186 à 2612

Jean-Didier Berger gagne 7.665 voix et l’emporte avec 54,31% des suffrages. C’est au Plessis-Robinson qu’il progresse le plus (+38% d’un tour à l’autre).

Lounès Adjroud gagne 2.951 voix. Sa progression est homogène sur les 4 villes.

On peut imaginer que les électeurs des candidats éliminés se sont plus impliqués dans ce second tour en réaction (positive ou négative) à la personnalité du maire de Clamart.

La progression du candidat socialiste pourrait aussi s’expliquer par une mobilisation d’abstentionnistes du premier tour. Qui pourrait avoir profité aux deux candidats. Le retour à l’abstention d’électeurs de candidats éliminés serait alors plus forte que la baisse du nombre de votants.

Comparaison avec les européennes

Les 39,43% de Jean-Didier Berger sont à comparer à la somme des suffrages obtenus par les listes Renaissance (Hayer) et Les Républicains (Bellamy), soit 26,94 %. Le gain est de 12,49%.

Les 38,32% obtenus par Lounès Adjroud sont à comparer à la somme des suffrages obtenus par les 4 listes qui forment le Nouveau Front Populaire, soit 42,73%. La perte est de 3,59%.

Le candidat RN fait un peu moins que la liste Bardella : 17,24 % contre 17,81%

Le candidat Reconquête fait nettement moins bien que la liste Maréchal : 1,08% contre 5,50%

Les autres candidats regroupent environ 4% des suffrages contre 9% environ pour les autres listes aux européennes.

Résultats de 2022

Résultats de 2024

Analyse des législatives dans la 13e circonscription de Hauts de Seine

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