Le 27 septembre, les conseils municipaux de Bourg-la-Reine et de Sceaux ont approuvé une convention à propos de la géothermie sur les communes de Fontenay-aux-Roses, Sceaux et Bourg-la-Reine. Cette convention prévoit le financement de SIPPEREC pour la phase 2 du projet, pour un montant total de 79.000 €TTC. La convention prévoit en particulier sa répartition entre les trois villes.
Cette répartition est de 56% pour Fontenay-aux-Roses, 38 % pour Sceaux et 6% pour Bourg-la-Reine.
Rappel du contexte
Un projet de géothermie profonde est possible s’il existe un aquifère à une profondeur suffisante pour que l’eau soit assez chaude. Sa rentabilité n’est envisageable que si les utilisateurs potentiels sont assez nombreux, elle réclame donc un milieu urbain dense. Ces deux conditions sont remplies en Ile de France. Il existe déjà des installations de ce type, par exemple à Bagneux ou à Chevilly-Larue.
Il est possible de lancer de nouvelles installations. C’est pourquoi, le PCAET de Vallée Sud Grand Paris (VSGP) prévoit un quadruplement des installations.
La Gazette a rapporté en novembre 2022 une déclaration de Laurent Vastel, maire de Fontenay-aux-Roses, qui portait sur le lancement d’un projet de géothermie. Les puits d’accès à la ressource aquifère seront installés dans sa ville, sur le site du Panorama (près du CEA).
En mars et avril de cette année, des délibérations dans les trois villes de Fontenay-aux-Roses, Sceaux et Bourg-la-Reine, ont conduit à faire lancer par le SIPPEREC une première phase d’études.
A l’occasion du comité de pilotage du 24 mars 2023, les trois villes ont validé les résultats de l’étude de faisabilité socio-économique spécifique aux trois villes, le dépôt de la demande de permis minier auprès des services de l’Etat, ainsi que le portage du projet sous la forme d’une société publique locale. (Motion présentée le 27 /09 en conseil municipal à Bourg-la-Reine)
Nouvelle décision
La motion votée le 27/09 à Bourg-la-Reine et Sceaux devrait l’être aussi le 5 octobre à Fontenay-aux Roses. Elle permettra de payer 79 000 € TTC au SIPPEREC pour son rôle d’assistance à maitrise d’ouvrage pour le lancement de l’opération. Le paiement effectif aura lieu dans deux ans quand la phase 2 sera terminée.
Cette nouvelle phase porte sur les différentes démarches administratives et les procédures préalables à l’installation de production et de distribution d’énergie géothermique. L’opération elle-même représente un investissement estimé aujourd’hui à 63 M€ (information donnée en Conseil municipal à Sceaux). Elle sera prise en charge par un opérateur privé qui bénéficiera d’une concession de 30 ans, période au-delà de laquelle les installations appartiendront aux trois communes solidairement.
Mais ce qui a frappé les membres des conseils municipaux et le public, ce sont les pourcentages de prise en charge par les trois communes : 56% pour Fontenay-aux-Roses, 38 % pour Sceaux et 6% pour Bourg-la-Reine.
Pourquoi cette répartition ?
Les conseillers municipaux d’opposition de Bourg-la-Reine se sont assez logiquement étonnés de cette répartition pour leur ville. Anne Sauvey, adjointe au maire en charge du projet, leur a répondu que les 6% en matière de géothermie correspondent à la part de réseau qui desservira Bourg-la-Reine.
Ce choix est-il politique ou technique ? Il semble qu’il y ait eu une discussion politique : Fallait-il confier le projet à VSGP ? Autre point, la possibilité d’alimenter ou non une partie de la ville de Clamart, un point dont on ne sait pas s’il était technique ou politique.
En ce qui concerne la répartition entre Fontenay-aux-Roses, Sceaux et Bourg-la-Reine, on imagine assez facilement qu’il y avait des arguments techniques. Après tout, la logique consiste à approvisionner en priorité les bâtiments les plus proches des puits. Cette logique n’est pas favorable à Bourg-la-Reine
Rendre les plans publics
La réponse d’Anne Sauvey implique l’existence de plans, au moins grossiers, des futures canalisations et des bâtiments qui seront alimentés. Le SIPPEREC devait faire une investigation à ce sujet. Les clients potentiels sont en priorité les bâtiment publics et les grands collectifs.
On se demande notamment si le projet prévoit d’alimenter les Cités scolaires de Marie-Curie et Lakanal, dont les élèves viennent des trois villes. On sait que les bâtiments sont très mal isolés et ne peuvent l’être davantage, classement historique oblige.
Châtenay-Malabry aussi
La question de la géothermie a également été évoquée au conseil municipal du 28 septembre à Châtenay-Malabry. Un projet existe en effet pour le quartier La Vallée, indépendant de celui de Fontenay-aux-Roses. Le maire a déclaré que la question de l’attribution de la concession sera traitée prochainement.
Sur le même sujet : Géothermie demain à Fontenay, Sceaux et Bourg-la-Reine ?