Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Une Grande Ecole consacrée au droit des affaires

La faculté Jean Monnet, à Sceaux, offre une formation très spéciale et non moins renommée, la Grande École du Droit. Formation fondée il y a maintenant 10 ans par le professeur Véronique Magnier, elle est spécialisée dans le droit des affaires. Elle oriente vers « les carrières juridiques ou fiscales [qu’elles soient] en cabinet d’avocats d’affaires, en entreprise, au sein d’institutions internationales, mais également […] dans l’entrepreneuriat. »[1]

Les promotions sont d’une trentaine d’élèves pour la première année. Le cursus se déroule sur 4 ans, avec les 3 premières années dans la faculté. Les élèves font à la fois leur licence de droit et le DU (Diplôme universitaire) Law & Advisory, la spécificité de la Grande École du Droit.

En 4e année, commence le Master of Laws, diplôme également dispensé dans de nombreuses universités dans le monde, et particulièrement du système anglo-saxon. Cette spécificité de l’école a pour nom LL.M. qui vient du latin Legum Magister.

La directrice Professeur Magnier, au centre, entourée des vice-doyennes de Georgetown, à gauche, et de Queen Mary, à droite

Pendant cette formation, les étudiants se spécialisent dans une matière juridique en environnement étranger, dans lequel ils sont immergés pendant un an. Cela est un avantage apprécié et recherché par des cabinets d’avocats ou des grandes entreprises, car il témoigne d’un engagement, d’une ouverture d’esprit, d’une capacité d’adaptation à un autre système juridique. La formation offre la possibilité aux étudiants de passer le barreau de New York ou de Californie et d’y exercer.

Pour la plupart des étudiants qui font un LL.M et qui ne sont pas à la Grande École du Droit, la durée du parcours vers le diplôme est plus longue.

Dans la formation du professeur Magnier, les élèves préparent le LL.M pendant leur première année de master, ce diplôme. Mais ils commencent les cours de ce Master pendant la 3ème année de licence, et le valident au retour du LL.M. Ils gagnent ainsi un an.

Jeudi 22 septembre, les vice-doyennes des universités de Georgetown, à Washington DC., aux États unis et de Queen Mary à Londres sont venus à Jean Monnet. Lors du LL.M Roadshow, terme employé pour désigner la rencontre, ces deux universités prestigieuses ont présenté les modalités d’entrée dans leurs écoles et les différentes formations qu’ils proposent.

A la fin des 4 années, les élèves ont de fait passé quatre diplômes différents : la Licence Droit de l’Entreprise et le Master 1 Droit des Affaires de l’Université Paris-Saclay, le Diplôme Universitaire de la Grande École du Droit et un LL.M.

Le professeur Véronique Magnier, la directrice et fondatrice de la formation, à droite, et Pierre Delassis, le codirecteur de la formation, à gauche

Cette pluralité de diplômes est essentielle aux yeux du professeur Véronique Magnier, la directrice de la formation. « Il est désormais exigé des futurs juristes, dit-elle, qu’ils acquièrent des compétences variées leur permettant d’adapter rapidement leur savoir-faire dans un environnement économique et juridique en constante évolution. »

Le cursus invite les élèves à passer les examens des universités américaines et britanniques. Ou à passer les certifications en langue anglaise, essentielles pour l’admission dans une université anglo-saxonne.

Des cours professionnalisants sont assurés par des praticiens qui lient leur enseignement aux démarches d’entrée dans le marché du travail. Ils aident les étudiants à mettre au point leur CV, à se préparer aux entretiens, à connaître ce que les entreprises et cabinets attendent véritablement des jeunes diplômés.

La Grande École du Droit n’est pas seulement une formation académique. C’est aussi un lieu où se créent des liens, où commence à se construire un réseau. On sait combien cela compte pour le restant de la vie.

Réunion de rentrée à la Grande École du Droit, avec tous les élèves

L’entraide entre élèves, toutes années confondues, est une vraie valeur. Les plus anciens aident les premières années sur le plan scolaire comme sur le plan moral. Un système de parrainage entre les élèves de deuxième et de première année est organisé pour aider ces derniers à mieux appréhender les disciplines. Un deuxième année est affilié à un première année, qu’il aide en lui expliquant ce qu’il n’a pas compris, comme la méthodologie ou des notions de cours.

Enfin les petits effectifs des promotions permettent une vraie cohésion de groupe.

Pour un étudiant qui sort du lycée et arrive dans l’enseignement supérieur, le campus, l’amphithéâtre de plusieurs centaines de places, sont parfois très intimidants. La période d’adaptation peut être plus ou moins longue. La solitude est un risque réel.

Portrait de groupe avec l’auteur (2e partant de la droite)

A la Grande École du Droit, la rentrée à peine commencée, les membres du bureau contactent les nouveaux arrivants, les mettent en relation avec leurs futurs camarades de promotion. Les réseaux sociaux sont largement utilisés. Des événements, comme des piqueniques ou des sorties sont organisés.

C’est sans doute ce côté humain qui donne à l’École de Droit, dont la difficulté est connue, l’attractivité et la force d’entraînement que les étudiants lui reconnaissent.


[1] Source : https://www.grandeecoledudroit.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *