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Radioactivité, restons rationnels

La radioactivité est connue depuis 1896. Les chercheurs et utilisateurs ont vite compris les risques de celle-ci. Les deux bombes atomiques larguées sur le Japon en 1945 ont fait prendre conscience à l’ensemble de la population des dangers du nucléaire. L’utilisation pacifique de celui-ci, pour produire de l’énergie ou dans le domaine de la santé, n’a pas supprimé les craintes, le dessin de Franquin (l’auteur de Gaston Lagaffe), paru à la fin des années 70, en atteste. A l’époque certains craignaient que la radioactivité produite dans les réacteurs nucléaires entraîne des cancers ou des anomalies génétiques chez les travailleurs de la centrale et dans la population alentour. Plus de 40 ans plus tard, les faits devraient avoir convaincu que ces craintes étaient non fondées. Et pourtant…

S’il y a un problème avec la centrale qui est en amont de la capitale, il faudra évacuer 12 millions de personnes et ne pas revenir avant 20 000 ans. C’est ce qu’a déclaré Jean-Luc Mélenchon lors d’un meeting à Paris, le 5 décembre 2021.

Il y a des risques avec la radioactivité

Marie Curie, chère au cœur des Scéens, est décédée en 1934 des suites de la radioactivité subie lors de ses nombreux travaux avec des éléments radioactifs. La radioactivité est dangereuse. Mais elle l’est de la même manière que tout le reste. Si une personne reçoit sur la tête une voiture d’une tonne, elle meurt. Mais si elle reçoit, toujours sur la tête un poids d’un gramme, cela ne lui fait rien. Comme pour les poisons, tout est une question de dosage !

Depuis Hiroshima, on considère qu’une radioactivité de 5 Sievert (5Sv) tue 50 % des personnes qui y sont soumis. Mais seulement 10% des personnes soumises à seulement 1 Sievert : il y a une relation linéaire entre le taux de mortalité et la dose. Pour les doses faibles, en dessous de 0,2Sv, on ne sait plus très bien ce qui se passe, s’il reste un effet notable. Il y a des théories pour expliquer cette inexistence, mais l’essentiel n’est pas là. Par prudence, on utilise le principe d’une relation linéaire sans seuil, et c’est sur cette base qu’il a été estimé (à l’issue d’un calcul) que l’accident de Tchernobyl avait été la cause de 3000 décès. Mais d’un autre côté, on a donné des limites d’exposition pour tous ceux que leur travail confronte à la radioactivité, qu’ils travaillent dans des centrales nucléaires ou dans des services de radiologie, limites qui ne sont donc pas zéro. La limite annuelle est de 1mSV pour le corps entier, soit 100 fois moins que le niveau à partir duquel il y a des effets mesurés.

Il y a de la radioactivité partout

De toute manière, nous sommes exposés à de faibles doses de radioactivité. Cette radioactivité naturelle a des origines diverses : tellurique (l’uranium et le thorium dans le sol pour l’essentiel), cosmique, primaire (le rayonnement de l’espace) ou secondaire (les particules créées dans l’atmosphère par les rayons venus de l’espace), alimentaire (les produits que nous consommons contiennent des éléments radioactifs) ou aérienne (le radon qui peut s’accumuler dans les espaces clos, maisons en granite en particulier).

Nous pouvons aussi être exposés à des rayons ionisants de source artificielle : traitements et examens médicaux, résidus des essais militaires et des activités industrielles, rejets de Tchernobyl ou de Fukushima… La principale source artificielle en France (et de loin) est médicale.

L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a publié un rapport sur l’exposition de la population française, dans lequel il présente divers exemples possibles d’exposition se traduisant par une dose annuelle comprise entre 2,4 et 14 mSv par an (sauf événement médical provisoire)

La variabilité dans l’espace national de la radioactivité naturelle n’a pas d’impact mesurable sur la fréquence des cancers : ils ne sont pas plus nombreux par exemple dans le Massif central (en réalité les différences territoriales de l’apparition des cancers évoquent plutôt les différences dans la consommation d’alcool et de tabac…)

Dans le monde, il existe des régions aux sols beaucoup plus radioactifs : dans l’état du Kerala, en Inde, la radioactivité naturelle est de 17 mSv/an (avec des pics à 150) et dans la ville de Ramsar en Iran sur les bords de la Caspienne la radioactivité naturelle atteint 260 mSv/an. Dans les deux cas, aucun effet sur l’homme n’a pu être constaté.

Si l’on compare cette radioactivité naturelle avec celle reçue par les travailleurs du nucléaire, on comprend que les appréhensions de Franquin étaient sans fondement. Est-il utile de préciser que la radioactivité n’est pas augmentée par la présence d’une centrale nucléaire dans la zone ? Il n’est pas sûr que tous les anti nucléaires en soient convaincus aujourd’hui.

La radioactivité liée à un événement décroît dans le temps.

La radioactivité d’un élément est caractérisée par sa demi-vie, c’est-à-dire le temps nécessaire à la désintégration de la moitié des atomes. Au bout de ce temps, il ne reste que la moitié de la quantité initiale, au bout de deux fois ce temps, plus qu’un quart de la quantité initiale et au bout de 10 fois ce temps, plus qu’un millième.

Si l’on croise les facteurs de risques liés au volume de radioactivité initiale, au danger possible, à la demi-vie et à la volatilité, on trouve dans les rejets radioactifs trois éléments qui méritent une surveillance particulière :

  • L’iode 131, du fait de sa possible fixation dans la thyroïde. Il a une faible demi-vie (8 jours)
  • Le césium 137, parce qu’il est présent en assez grande quantité, qu’il est volatil et qu’il a une demi-vie assez longue
  • Le plutonium, car il a une demi-vie très longue (24.000 ans pour le PU 239). A contrario, il ne représentait que 0,01% de l’activité rejetée à Tchernobyl et il n’est pas volatil (il n’y en avait donc pas dans le nuage de Tchernobyl).

Le graphique ci-dessous, tirée d »un rapport de l’IRSN, illustre la diminution de la radioactivité résultante en France de l’accident de Tchernobyl dans le temps (attention, l’échelle verticale est logarithmique). On notera que, même au début et dans les zones les plus touchées, la dose est nettement inférieure à celle de la radioactivité naturelle. Aujourd’hui, plus de 30 ans après l’accident, la dose résiduelle n’est quasiment plus due qu’au césium.

Quel risque pour Paris ?

Revenons aux affirmations du candidat Mélenchon, évoquées en début d’article.

  • Une évacuation ne serait pas liée à « un problème » quelconque, mais à un accident majeur, événement qui ne s’est rencontré qu’à Tchernobyl (sur un modèle différent de celui existant en France) et à Fukushima, après un raz de marée de force 9 provoquant une vague de 14 mètres de haut.
  • Une telle évacuation ne concernerait au pire qu’une zone limitée autour de la centrale : à Fukushima, il est apparu après coup que la zone d’évacuation avait été trop grande. Pourtant elle n’a pas dépassé 40km. La région parisienne ne serait pas concernée par un accident à Nogent-sur-Seine, dans l’Aube (Paris est à plus de 100km). La ville un peu importante la plus proche de la centrale, Melun, se trouve à 70km de cette dernière. On imagine que par précaution, la distribution de plaquettes d’iode serait réalisée bien au-delà d’une éventuelle zone d’évacuation.
  • Si zone évacuée il y avait, à proximité de la centrale, il n’y a pas de raison que ce soit pour 20 000 ans. On visite aujourd’hui Tchernobyl. La zone d’exclusion de Fukushima, déjà passée de 1150 km2 à 340 km2 en avril 2019, devrait être supprimée en 2023.

Les acteurs du nucléaire ont tiré les leçons des accidents et incidents (Three Mile Island, Blayais, Fukushima) pour améliorer la sécurité, au point que certains trouvent que l’ASN en fait trop. On a l’impression que les antinucléaires n’ont tiré aucun enseignement depuis 40 ans pour faire évoluer leur discours, sauf pour affirmer que les accidents prouvent qu’ils avaient raison.

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  1. Gérard Bardier Gérard Bardier Auteur de l’article | 21 décembre 2021

    Point 11 du résumé du rapport RTE :
    Les scénarios à très hautes parts d’énergies renouvelables, ou celui
    nécessitant la prolongation des réacteurs nucléaires existants au-delà de
    60 ans, impliquent des paris technologiques lourds pour être au rendez-vous
    de la neutralité carbone en 2050
    page 7 : https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-12/Futurs-Energetiques-2050-principaux-resultats.pdf

    Article de Die Welt du 17/12 : https://www.welt.de/wirtschaft/article235678092/Taxonomie-Kohle-statt-Gas-Wie-die-EU-die-deutsche-Energiewende-durchkreuzt.html

    Presque toutes les études visant à atteindre les objectifs de la transition énergétique allemande partent du principe que de nouvelles centrales à gaz devront être construites en grande quantité d’ici 2030 pour pouvoir combler provisoirement la pénurie d’électricité
    Selon les estimations, les instituts considèrent que de nouvelles centrales à gaz de plus de 15 gigawatts (Agence allemande de l’énergie), de 30 à 40 gigawatts (groupe de réflexion EPICO) ou même de 43 gigawatts (Boston Consulting Group) sont nécessaires pour assurer l’approvisionnement en électricité d’ici 2030
    En l’espace de huit ans seulement, l’Allemagne devrait donc faire sortir de terre au moins 50, voire 140 nouvelles centrales à gaz de la classe des 300 mégawatts.
    https://twitter.com/maxcordiez/status/1473229446178119681

    La Belgique est également partie pour s’approvisionner massivement en gaz pour pallier l’arrêt de ses centrales nucléaires
    Par contre les Pays Bas, qui viennent d’être condamnées à agir plus pour le climat (suite à plainte de Greenpeace) viennent de décider de lancer la construction de 2 centrales nucléaires
    Et l’EPR finlandais a commencé à diverger ce matin même

  2. François François 20 décembre 2021

    Certes, RTE juge que le scénario 100 % ENR d’ici 2050 repose sur un développement ambitieux et volontariste (mais techniquement possible avec les technologies actuelles, et de nombreux pays européens sont en train de relèver ce défi, et même pour 2040, comme l’Autriche ou le Portugal).
    Mais RTE juge tout aussi difficile à atteindre le scénario avec 50% de nucléaire, notamment parce qu’il exige un rythme de construction de réacteurs très intense par EDF et qu’il n’y a aucune certitude que le prolongement des réacteurs à 60 ans soit validé par l’ASN, ni qu’EdF arrive à respecter les délais de construction.

    Concernant le coût, RTE chiffre le 100% ENR un peu plus cher (l’Ademe dit le contraire), mais le calendrier et les hypothèses du calcul de RTE sont déjà obsolètes : les 6 EPR2 ont été réévalués entre 56 et 64 milliards alors que RTE a fait ses calculs sur une base de 46 milliards, et ils ne seront pas construits avant 2040, au mieux.
    De plus, RTE compare un coût certain (le coût passé des ENR) à un coût très incertain (le coût futur des EPR, qui n’arrêtent pas d’augmenter)
    Et les ENR vont continuer à baisser.

    Et puis, 10 milliards par an, c’est moins de 14 € par Français et par mois.
    Ce n’est pas pas si cher payé pour éviter un accident potentiellement catastrophique.

    Les accidents ou incidents du passé montrent que les défenses en profondeur ont jusqu’à présent réussi à nous éviter une catastrophe en France, mais, comme le disait le patron de L’IRSN, il n’y a aucune certitude que ce sera toujours le cas, surtout avec des réacteurs vieillissants (et des cuves fissurées comme à Tricastin).
    … sauf si on passe aux renouvelables.

  3. Gérard Bardier Gérard Bardier Auteur de l’article | 20 décembre 2021

    Bonjour François
    Oui, le risque d’accident majeur n’est pas nul, même si je dirais plutôt qu’il est très faible que faible.
    Mais il n’existe aucune activité humaine avec un risque zéro : si on veut un risque zéro, on ne prend ni le train ni l’avion ni son vélo, on prend encore moins sa voiture et on évite d’avoir un escalier, un four électrique ou une baignoire dans son logement : les morts liés aux objets listés ici sont beaucoup, beaucoup plus nombreux que les morts liés au nucléaire. Et je ne parle même pas de piscine !
    On peut comparer les impacts des différentes sources d’énergie. C’est par exemple ce que fait cet article de l’AFIS qui conclut que « L’énergie nucléaire et les énergies renouvelables non carbonées apparaissent ainsi comme les énergies les plus favorables à une limitation efficace des dommages sanitaires. . »
    https://www.afis.org/L-impact-sur-la-sante-des-differentes-sources-de-production-d-energie
    Le Centre commun de recherche, service scientifique interne de la Commission européenne, a publié un rapport sur l’énergie nucléaire qui montrait que, quelque soit le domaine étudié, les impacts sanitaires et environnementaux du nucléaire n’était pas supérieurs à ceux des énergies renouvelables.
    https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-37953-rapport-energie-nucleaire-jrc-2021.pdf
    Plutôt que de répondre sur le fond, la réponse des opposants au nucléaire est resté un classique « ce sont des pro nucléaires », argument faible venant de gens à qui on pourrait rétorquer « vous êtes des anti nucléaires » ce qui ne fait guère avancer le débat !
    Mon avis est que ce n’est pas en mentant sur les risques, comme le fait Mélenchon dans l’exemple rapporté dans l’article qu’on fait avancer le débat.
    A-t-on « plusieurs fois frôlé la catastrophe » en France ? A St Laurent des eaux, l’accident a bien eu lieu, donc je ne vois pas où il a été frôlé. En revanche il n’y a eu aucune conséquences externes au site. Et surtout la filière concernée (graphite gaz) a été abandonnée depuis…
    A Blayais, on n’a pas frôlé la catastrophe : deux des lignes de la défense en profondeur ont été contournées, il en restait encore deux. Ce qui explique que cet épisode, qui n’a eu aucune conséquence sur les personnes, y compris sur le site, n’a été classée qu’au niveau 2 (incident, le niveau 3 étant incident grave) sur ce critère de la défense en profondeur. C’est largement expliqué ici : https://doseequivalentbanana.home.blog/2019/08/04/lincident-de-la-centrale-du-blayais-1999/
    Je recommande d’ailleurs vivement ce blog a tous ceux qui ont tendance à faire du cherry picking en en suivant que les sites anti-nucléaires.
    Imaginons maintenant qu’un accident majeur ait lieu, et qu’il entraine des rejets radioactifs importants à l’extérieur. La partie non volatile des rejets (et notamment le plutonium) restera dans un périmètre très limité. La partie volatile sera sensible aux vents : la contamination ne se fera pas de manière homogène autour de la centrale (on le voit bien sur la zone qui a été évacuée à Fukushima. Il y a cependant dispersion dans une logique d’un faisceau assez large, et qui dit dispersion dit dilution. Donc on peut dire qu’une zone à 100, 1000 ou 10 000 km est contaminé, cela ne signifie pas que le niveau de contamination soit celui du danger. D’autant plus que la plus grande partie des rejets ont une durée de vie courte : c’était le cas de 97 % des rejets de Tchernobyl exprimés en activité totale rejetée
    https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/accident-tchernobyl-1986/consequences-homme-environnement/Pages/3-Le_panache_radioactif.aspx
    Passons maintenant aux alternatives. Je note que les Allemands ont préféré fermer leurs centrales nucléaires que celles au charbon, pourtant beaucoup plus dangereuses pour l’homme et que les Belges viennent de décider de construire des centrales au gaz à la suite de l’arrêt des centrales nucléaires : ont-ils vraiment compris que le réchauffement climatique est lié à l’utilisation des énergies fossiles ?
    Les énergies renouvelables sont une alternative utile. Le problème est que la variabilité de leur production est à la fois forte et subie (sauf pour l’hydroélectricité). Il faut donc des moyens supplémentaires pour compenser. Plus la part de ces renouvelables est importante, plus c’est un problème. Le rapport RTE chiffre à un surcoût de 10 milliards PAR AN une solution 100 % nucléaire par rapport aux scénarios avec nucléaire. Et il précise que ce scénario repose sur des paris technologiques lourds, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune certitude que les problèmes techniques seront résolus.
    Chacun peut avoir des raisons de préférer une solution ou une autre. Mais ce n’est pas en tordant les faits qu’on prendre de bonnes décisions

  4. François François 19 décembre 2021

    Bonjour Gérard

    Le risque d’accident majeur est faible,  effectivement (et heureusement), mais il ne peut pas être exclu, même en France.

    Jacques Repussard, le précédent patron de L’IRSN, le reconnaissait et il espérait « que l’industrie nucléaire du futur, pour les pays qui choisiront d’y recourir, développe enfin des réacteurs ne comportant plus ce risque inacceptable pour la plupart des sociétés humaines d’accidents conduisant à la contamination radiologique de portions de territoires potentiellement importantes.  » (1)

    On a d’ailleurs plusieurs fois frôlé la catastrophe, par exemple à Blayais en 1999 (2), à st Laurent des eaux (avec 2 fusions du cœur) en 1961 et 1980 (3), à bugey en 1984… tout ceci est documenté par l’ASN.

    L’accident majeur peut aussi résulter d’une attaque terroriste ou militaire, par exemple ciblée sur une piscine d’entreposage du combustible usé (toutes les centrales ont été survolées par des drones, pas forcément bienveillants, que l’armée de l’air française n’a pas réussi à intercepter. Les piscines ne sont pas conçues pour résister à l’explosion d’une petite charge portée par un drone).

    En cas d’accident majeur, la gravité des conséquences dépendra principalement de la météo : où soufflera le vent ? Est-ce que la pluie entraînera la contamination des sols, pouvant obliger des millions de personnes à déménager pour plusieurs décennies ?

    Des simulations du territoire contaminé ont été faites par un institut suisse (4) en cas d’accident à Tricastin selon la météo des 3 dernières années : il suffit de choisir une date, et on obtient une carte avec la zone touchée.

    Lyon est très lourdement touchée quasiment à chaque fois, et selon la météo, Londres,  Bruxelles ou Moscou sont également contaminées.

    A Fukushima, les Japonais ont eu beaucoup de chance (toute relative…) : la plus grande partie de la contamination est partie dans l’océan, et le combustible usé contenu dans la piscine du réacteur numéro 4 n’a finalement pas explosé, ce qui aurait entraîné l’évacuation de Tokyo, comme l’a reconnu le 1er ministre Naoto KAN (5)

    Le rapport RTE que tu as très bien analysé montre que passer aux renouvelables est techniquement possible et coûtera à peu près la même chose que renouveler le parc nucléaire, pour lequel on annonce déjà de nouveaux retards (5 à 8 ans) et une nouvelle  dérive financière (jusqu’à 64 milliards au lieu des 46 annoncés) avant même de démarrer (6).

    Parallèlement, le coût des renouvelables n’arrête pas de baisser.

    Donc, pourquoi faire courir ce risque incroyable – inacceptable d’après le patron de L’IRSN – à nos enfants et petits enfants ?

    1 https://www.irsn.fr/FR/Larecherche/publications-documentation/collection-ouvrages-IRSN/Documents/1_LAG_page%20I_XII.pdf

    2 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Inondation_de_la_centrale_nucl%C3%A9aire_du_Blayais_en_1999

    3 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Saint-Laurent-des-Eaux_de_1980

    4 https://nrisk.institutbiosphere.ch/zkvcTRI_Gen-fr.html

    5 https://www.worldnuclearreport.org/-World-Nuclear-Industry-Status-Report-2021-.html

    6 https://www.contexte.com/article/energie/info-contexte-nucleaire-pas-encore-lances-les-futurs-epr-deja-en-retard-et-plus-chers_140631.html

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