Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Jean-Pierre Clairs de Florian

Il a donné son nom à un lycée en même temps qu’à une rue, Jean-Pierre Clairs de Florian est un poète assez méconnu dont la vie fut courte. Il naît dans le Gard, le 6 mars 1755 et meurt à Sceaux le 13 septembre 1794, à l’âge de 39 ans.

Plaque rue Florian

Même si sa véritable vocation fut poétique, il laisse derrière lui une œuvre très diverse et abondante avec des pièces de théâtres, des nouvelles, des pastorales, des églogues, des contes, des varia et des chants patriotiques. 

Sa source poétique jaillit des souvenirs de son enfance au pays de l’Occitanie. Elle est d‘une inspiration romantique exaltant les grâces de la nature. L’histoire que raconte Estelle, nom d’une jeune et ravissante bergère, est à ce titre éloquente. Elle est fille de Raimond et de Marguerite, amoureuse de Némorin et cependant promise au fils de Maurice, un laboureur auprès duquel Raimond a engagé sa parole de père. Il faut dire que l’action se passe au XIIe siècle. On ne rigole pas avec les engagements paternels. L’histoire semblera assez désuète aux esprits d’aujourd’hui. Retenons-en à l’hommage permanent rendu aux enchantements du monde champêtre et vallonné, lesquels ne sont pas sans rappeler les invocations au village et à la forêt qui essaiment dans nombre de discours. Citons pour l’exemple :

« Sur les bords du Gardon, au pied des hautes montagnes des Cévennes, entre la ville d’Anduze et le village de Massane, est un vallon où la nature semble avoir rassemblé tous ses trésors. »

Estelle

Il se fit aussi fabuliste et avec « La Guenon, le Singe et la Noix » qui date de 1792, on trouve un exemple de poème allégorique qui conduit à une morale, à la façon de La Fontaine:   

Souvenez-vous que, dans la Vie, Sans un peu de travail, on n’a point de plaisir « 

La Guenon, le Singe et la Noix

Il est élu membre de l’Académie Française en 1788. C’est en 1792 que les nobles sont chassés de Paris, par un décret de la Convention. Florian s’installe à Sceaux qu’il connaissait bien puisqu’il y fut commandant de la Garde nationale de 1789 à 1792.

Florian entreprend alors de traduire et d’adapter « Don Quichotte » de Cervantes.

Il est arrêté et incarcéré à la prison de Port-Libre du 15 au 27 juillet 1794. Quelques semaines plus tard, il décède de la tuberculose qu’il avait contractée quelques années auparavant mais qui s’aggrava probablement lors de sa détention.

Il est enterré à Sceaux. Sa tombe et son buste se trouvaient dans le jardin des Félibres, situé derrière l’église de Sceaux, mais en 2015, une nouvelle inhumation a lieu et sa dépouille a rejoint une tombe contemporaine au cimetière de Sceaux.

Un lycée des métiers et une rue du centre-ville de Sceaux portent son nom. Florian reste méconnu de bon nombre d’entre nous. Espérons que ce petit rappel le sorte un peu de l’oubli.


Pour en savoir plus sur le Lycée Florian: http://www.lyc-florian-sceaux.ac-versailles.fr/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *