Les Jeux olympiques ont été l’occasion de mettre en valeur des sportifs français de très haut niveau pratiquant un sport relativement peu connu. La Gazette se devait d’aller à la rencontre d’une association locale qui a fêté ses 40 ans l’an dernier.
Journée portes ouvertes
Cela tombait bien. Comme tous les ans, la Compagnie d’Arc de Sceaux et Fontenay-aux-Roses (CASFAR) invitait samedi 14 septembre tous ceux qui le souhaitaient à venir s’initier à leur sport…et à s’inscrire s’ils le désiraient. Sur le terrain de l’association, le long de la Coulée verte, à proximité du pont qui enjambe le RER.
Il y avait du monde, une trentaine de personnes peu après 10h, l’heure d’ouverture annoncée. Chacun son tour allait pouvoir s’exercer à tirer à l’arc vers les cibles. Avec l’aide d’adhérents expérimentés et en respectant une procédure stricte, indispensable à la sécurité.
D’abord, c’est la pose d’un protège-bras (ou manchette) pour protéger l’avant-bras qui tient l’arc du claquement de la corde. Puis, le choix d’un arc adapté (pour gaucher ou droitier), avant d’aller s’exercer sur une cible, accompagné par un archer expérimenté. La cible était proche, mais on était dans le cadre de l’initiation !
Après s’être exercée contre une cible, une partie des visiteurs est allée s’inscrire. Deux d’entre eux ont accepté de s’exprimer auprès de la Gazette.
Le premier, la soixantaine, explique qu’il a déjà pratiqué. Il profite d’un retour à Sceaux pour reprendre une pratique qui lui avait beaucoup plu. En étant conscient qu’il lui faudra retrouver ses marques !
Le second, une petite trentaine, a découvert le tir à l’arc à l’UCPA il y a un an. Il avait voulu s’inscrire l’an dernier aux cours organisés pour les débutants. Las, venu l’après-midi, il n’y avait déjà plus de places. Cette année, il est arrivé parmi les premiers !
Apprentissage
La compagnie organise des cours pour les débutants (ou ceux qui s’y remettent), soit une séance de 2 heures chaque semaine. Il y a un groupe de jeunes et un groupe d’adultes. Des groupes de 12 chacun, donc une place limitée.
La compagnie met des arcs à disposition des débutants (moyennant une caution de 250 €). L’inscription annuelle est de 188€ pour ces débutants.
Un peu d’histoire
Jusqu’en 1983, il existait une activité de tir à l’arc à la MJC de Sceaux. Trois pratiquants ont décidé de créer une association spécifique en 1983. En 1992, cette association a fusionné avec une association à Fontenay-aux-Roses. D’où le nom de la compagnie.
Car c’est une compagnie et non un club que les fondateurs ont décidé de créer. La différence réside essentiellement dans le respect par les compagnies d’un certain nombre de pratiques traditionnelles qui remontent aux armées du Moyen-âge ! On trouvera ici une liste de ces traditions. La CASFAR a par exemple un blason, sur lequel sont dessinés trois arcs, faisant référence aux trois fondateurs.
La compagnie utilise deux sites : d’une part le gymnase des Imbergères à Sceaux, d’autre part le terrain en plein air situé le long de la Coulée verte près de la gare de Fontenay. Le gymnase est notamment utilisé l’hiver, le terrain en plein air dès que c’est possible. On notera que le gymnase ne permet pas de placer les cibles à plus de 30 mètres des archers, alors qu’il est possible d’aller jusqu’à 70 mètres sur le terrain près de la coulée verte.
Compétitions
La fédération française de tir à l’arc compte, d’après son site, 70.000 licenciés et 1.650 clubs(ou compagnies). La CASFAR compte une centaine d’adhérents, dont une quarantaine participent aux compétitions.
Des compétitions sont organisées tous les week-ends. Les résultats donnent lieu à une compilation nationale et à des classements des archers selon des catégories d’âge.
Lors des compétitions, chaque tireur a 72 flèches à tirer, six fois six volées de deux flèches. Si la compétition a lieu en salle, le nombre de flèches est de 60. La cible permettant d’aller jusqu’à 10 points par flèche, le score maximal en salle est de 600. Les meilleurs sont à plus de 595 !
Quelles qualités pour réussir dans ce sport ? Avant tout, pouvoir être bien stable sur ses appuis (les jambes) et répéter le même geste de la même manière : par exemple en tirant toujours sur la corde avec la même force.