Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Tour de piste au vaccinodrome d’Antony

La vaccination anti-covid se fait selon des priorités parmi lesquelles l’âge représente un facteur important. Ce sont les Ehpad qui ont démarré les premiers, puis la vaccination a été proposée à tous les plus de 75 ans. La limite est passée à 70 ans le 1er avril, les 65/74 ans ont dû pour leur part attendre la mi-avril, comme finalement tous les plus de 60 ans[1] .

Prise du rendez vous

Vendredi 9 avril, observant autour de moi que de plus en plus de personnes ont reçu leur première dose, j’ai ouvert Sceaux Mag pour connaitre le numéro à appeler pour les Scéens.  Sans attente, je me suis trouvé avec une personne qui a compris que ma femme et moi souhaitions être vaccinés. Elle m’a expliqué que le planning était plein pour la semaine suivante, mais qu’on pourrait me recontacter en fin de semaine pour un rendez vous dans le semaine du 19 au 25 avril. Elle m’a demandé nos noms, adresse et dates de naissance et m’a indiqué que je serais probablement appelé le 16 ou le 17 pour fixer le rendez-vous.

J’ai finalement été appelé dès le 16 pour un rendez vous fixé pour nous deux le 2 au matin, à l’espace Vasarely à Antony, « vaccinodrome » commun à Antony, Bourg la Reine et Sceaux. On m’a précisé que j’aurais droit au Moderna.

Sur le site de la ville d’Antony, on trouve toutes les indications nécessaires sur le centre de vaccination.  Il se situe à deux pas de la gare RER. Mais nous y sommes allés en voiture et trouvé une place sur le parking devant l’espace Vasarely, parking très occupé cependant.

Vaccination

Arrivés sur place, nous sommes entrés dans le processus et avons pu suivre 6 étapes en moins d’une heure:

  1. Accueil devant l’entrée pour vérifier que nous avons un rendez vous
  2. Enregistrement administratif (pour lequel il faut la carte d’identité et la carte vitale). On nous remet un petit questionnaire de santé
  3. Réponse au questionnaire en attendant de voir un médecin
  4. Rencontre avec le médecin qui vérifie que nous pouvons être vaccinés, qu’il n’y a pas de contre-indications
  5. Vaccinations par une personne qualifiée (une infirmière ?)
  6. Dernier point administratif, remise d’un certificat de vaccination avec le rappel des données pour le rendez-vous suivant

Entre chaque étape, petite attente dans un espace aménagé à cet effet avec des chaises et à chaque fois une personne chargée de gérer l’avancement. Mais le temps d’attente est court à chaque étape, excepté après la vaccination, du fait du délai obligatoire d’un quart d’heure (pour le cas où le vacciné subit un choc anaphylactique). Au total, nous avons rencontré un médecin, un membre du personnel soignant, deux administratifs et pas moins de six personnes chargées de gérer le flux (ces dernières semblant être du personnel municipal). À noter que ces six personnes géraient en réalité 3 flux, parallèles parfois, mélangés parfois, car il y avait trois médecins et trois personnes pour vacciner. Au total, cela fait un processus plutôt efficace pour le patient.

Où en est-on ?

Après une mise en route qui a pu paraître laborieuse, faute de doses en nombre suffisant, il y a eu près de 5 millions de doses injectées sur les deux dernières semaines. Le processus semble permettre de vacciner d’abord les personnes les plus fragiles tout en étant suffisamment ouvert pour qu’il y ait toujours suffisamment de candidats à la vaccination pour utiliser les doses disponibles.

 Au 19 avril, 70% des 75 ans et plus, 52% des 65/74 ans, 25% des 50/64 ans ont déjà reçu une première dose. Chaque jour, ces taux augmentent en moyenne respectivement de 0,5 %, 1% et 0,7%.  Il reste donc pour l’instant encore 30 % des 75 ans et plus. Quelle proportion d’être eux accepteront de se faire vacciner ? C’est un enjeu majeur du processus en cours. Si on atteint 97 %, comme dans les Ehpad, le nombre de victimes dans cette tranche d’âge (dont le taux de létalité Covid est élevé) deviendra marginal.

Si on stagne autour de 80 % (par exemple), toute libération des contraintes se traduira par une nette hausse de la mortalité. En effet, tant que les moins de 50 ans ne seront pas massivement vaccinés, le virus continuera à circuler et touchera aussi les plus âgés: à 80 % de vaccinés, on a 7 fois plus de morts qu’à 97 %…

La question vaut aussi pour les plus de 60 ans, même si c’est à un niveau moindre (mais essentiel pour les services de soins critiques). C’est tout l’enjeu des prochaines semaines.

Sur ce dernier sujet : retour à la normale


 [1] Et les plus de 55 ans qui viennent d’être appelés aujourd’hui. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *