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Le parc Maintenon dans la campagne des législatives

Fontenay-aux-Roses Au cœur du quartier Scarron imaginé dans les années 1960, un parc vient d’être inauguré. Cela aurait pu rester confidentiel. Mais le maire, Laurent Vastel, était accompagné de Jean-Didier Berger candidat aux législatives et d’Hervé Marseille, sénateur UDI des Hauts-de-Seine. Autant dire qu’en ce temps de mobilisation politique, le parc Maintenon était ce samedi 15 un lieu de rendez-vous ou de soutien si l’on préfère. De démonstration d’union certainement.

Faire respirer le quartier

C’était avant le parc Scarron, dont une passante dit que « deux ou trois arbres se battaient en duel ». On a aujourd’hui 58 arbres, « des vivaces mellifères et florifères, très appréciées par les insectes en raison de leurs fleurs riches en nectar » selon le site de la ville. Une aire de jeux pour enfants est équipée de structures en bois naturel.

Le quartier ? « C’était au début, dit Gilles Mergy, conseiller municipal, un quartier de logements intermédiaires géré par la Caisse des Dépôts qui le céda à Icade (une filiale de la Caisse des Dépôts) qui en 2013 céda l’activité à des bailleurs sociaux. » Il en résultera selon lui des entretiens négligents des bâtiments et un manque de relations avec les habitants. Le quartier est pourtant loin d’être délaissé. L’habitat individuel jouxte les immeubles dont l’extérieur est entretenu. En même temps, le petit centre commercial voisin du parc est dans un état pas vraiment attractif. Plusieurs friches commerciales. Une petite vidéo réalisée par Léa-Iris Poggy (conseillère municipale) et Gilles Mergy (les deux étaient présents à l’inauguration) montre qu’il reste de sacrées marges d’amélioration pour attirer des énergies commerçantes.

L’apparition d’un lieu de jeu, d’un espace de repos et de promenade contribuera-t-elle à redonner du tonus au quartier Scarron ? C’est sans doute à souhaiter. Laurent Vastel, dans son allocution, présente la double logique qui a conduit à la transformation du square en parc. La première est celle du quartier avec l’entretien des rues, l’agence postale communale, les équipements pour vélos. C’est l’action menée depuis 10 ans qu’il défend. La seconde est environnementale. Le parc joue à son échelle la reperméabilisation des sols, la plantation d’arbres, la création d’un ilot de fraîcheur. C’est « une action cohérente dans le quartier Scarron face au réchauffement climatique. »

« Le parc de Maintenon, c’est maintenant »

Le mot est du maire qui évoque le choix du nom. Pourquoi Maintenon ? Parce que nous sommes dans le quartier Scarron. Et Paul Scarron fut un écrivain et un satiriste du XVIIe siècle terriblement contrefait de corps après une maladie. Il épousa Françoise, la petite-fille du poète, Agrippa d’Aubigné, dont tout porte à croire, au moment où nous mettons sous presse, qu’il est encore enseigné au lycée en classe de seconde. (Le poète engagé dans la cause protestante décrivit dans les Tragiques les souffrances endurées pendant les guerres de religion).

Scarron introduit sa femme dans les plus brillants salons où elle forme son talent. Mais après son décès, elle retombe dans la pauvreté qu’elle avait connue enfant. En 1669, un tournant décisif se produit dans sa vie. Madame Scarron devient gouvernante des enfants nés de l’union « secrète » de Louis XIV et de Madame de Montespan. Elle gagne rapidement la confiance du roi qui apprécie son intelligence et sa piété. Celui-ci, la récompense bientôt pour ses bons services et lui fait don de la terre seigneuriale de Maintenon. Après la disgrâce de Madame de Montespan, elle épousera le roi lui-même (très discrètement).

Le clin d’oeil historique permettait au maire de situer l’esprit de l’inauguration : un petit moment festif. On avait dressé quelques tentes sous lesquelles des jus de fruits et des gâteaux attendaient leur public. Avant cela, l’indispensable séance du ruban était assurée sur le mode jovial. Une dame apporta d’improbables ciseaux étincelants sur un coussin de velours. Devant le ruban, Despina Bekiari, maire adjointe aux espaces verts, Laurent Vastel, le sénateur Hervé Marseille et Jean-Didier Berger, le candidat à la députation, se prêtaient au jeu avec une bonhomie légère qui se mêlait au petit toboggan du jardin d’enfants et aux feuillus profus à l’orée du parc.

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