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Voir et entendre les oiseaux au parc Henri Sellier

Samedi 9 mars, l’association Transition écologique Châtenay (TEC) proposait aux volontaires une sortie ornithologique au parc Henri Sellier. Objectif : découvrir différentes espèces d’oiseaux présentes près de chez nous. Avec les conseils éclairés de Catherine Maire, sept observateurs,  novices ou expérimentés, ont ouvert les yeux et les oreilles pour cette balade-découverte.

Armée de ses jumelles et de son guide de l’ornitho, Catherine a fait découvrir une quinzaine d’espèces d’oiseaux présents dans le parc à cette période de l’année. Ce sont pour la plupart des espèces sédentaires. Mais on peut aussi croiser des espèces migratrices. Celles qui passent l’hiver chez nous et l’été en Scandinavie et en Sibérie (la grive mauvis). Ou celles qui passent l’été chez nous et l’hiver plus au sud.

Présence discrète…ou pas !

Notre guide nous indique une direction. Chacun braque ses jumelles. Un oiseau de la taille d’un moineau se tient sur une branche. A une dizaine de mètres de hauteur.  Déjà deux indices. Le temps d’essayer de mieux voir son bec, il est parti. L’écureuil que l’on voit grimper l’a peut-être dérangé. Tant pis.

Plus loin, un arbre s’élance fièrement. Sur son tronc, un oiseau progresse doucement vers le haut. Difficile de voir exactement ce qu’il fait. Il a la taille d’une pie. Mais il disparait derrière le tronc.

Tout là-haut, au fait d’un arbre, un oiseau vert avec un gros bec. Une perruche verte à collier, très présente au cœur du parc de Sceaux. Et très bruyante. Catherine commente. Cette espèce invasive a d’abord été classée nuisible, mais elle ne l’est plus aujourd’hui. Il faut dire qu’elle occupe les mêmes cavités dans les arbres que les autres oiseaux cavernicoles. Voir ici.

Un cri d’oiseau répété pas loin de notre groupe. Notre guide identifie un troglodyte mignon. Il s’agit d’un oiseau tout petit qu’elle a déjà souvent observé ici. Il faut le chercher près du sol, dans des buissons.  Elle indique une direction. Nous nous approchons en écarquillant les yeux pour essayer de le repérer. Soudain, un objet vole rapidement à travers le chemin. Il est parti. Formellement, on peut dire qu’on l’a vu. En réalité, c’est allé si vite qu’on a juste vu passer quelque chose de pas gros.

On apprend que la Sitelle torchepot niche à l’intérieur des arbres, dans des trous souvent réalisés par des pics. Elle doit son nom à sa capacité de maçonner l’entrée souvent trop grande d’un trou pour l’adapter à sa taille.   

Comment observer ?

Le printemps est une période intéressante pour l’observation des oiseaux. En premier lieu, la végétation n’est encore que bourgeonnante et l’absence de feuilles facilite l’observation et l’identification des oiseaux. Mais, c’est aussi une période d’activité intense avec les migrations, la recherche d’un compagnon, la construction d’un nid, la défense du territoire …. C’est donc un moment propice pour s’initier à l’ornithologie et découvrir le monde fascinant des oiseaux.

C’est la troisième année que l’association TEC organise cette sortie, toujours à cette période, la plus favorable. Elle s’adresse en priorité à ses adhérents et aux sympathisants.

Dès le début de la sortie, Catherine Maire explique les critères utiles pour reconnaître un oiseau. D’abord sa taille, en comparant à des oiseaux connus (moineau, pie, pigeon…). Ensuite, l’endroit où on l’a vu ou entendu. C’est-à-dire quel milieu (forêt, prairie, étang,  haies, trous dans un arbre…), quelle hauteur (au sol, à hauteur d’homme, dans ou au faîte des arbres, dans le ciel…). Puis des caractéristiques plus précises sur la forme de l’oiseau, sa ou ses couleurs. Le bec est effilé si l’espèce est insectivore, épais si elle est granivore (il faut casser les graines).

Le chant aussi permet de reconnaître une espèce. Il existe même des logiciels capables de reconnaître un oiseau d’après son chant, voire plusieurs oiseaux d’espèces différentes en même temps ! Mais entendre un oiseau est aussi une manière de savoir à peu près où il se trouve et de le chercher.

Quels oiseaux au parc Henri Sellier ?

Catherine Maire a pu observer 21 espèces dans ce parc pendant le seul mois de février. Lors de la sortie, 15 espèces ont été identifiées, parfois à partir de leur seul chant.

Bien sûr, après une telle sortie, on ne devient pas d’un coup un savant aux super connaissances. Mais cela donne envie d’observer mieux en utilisant le matériel adapté : les jumelles !

Habiter Châtenay-Malabry ou Sceaux, c’est être tout proche de nombreuses zones arborées. Le parc de Sceaux et la Coulée verte bien entendu, mais aussi le domaine de la Vallée aux loups ou le parc Henri Sellier sont généralement à portée de marche. Sans compter un peu plus loin le bois de Verrières ou la forêt de Meudon.

Catherine aime à citer Christian Bodin : Le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles.

  1. Jean-Claude Herrenschmidt Jean-Claude Herrenschmidt 22 mars 2024

    Ma grand-mère maternelle conversait avec les oiseaux en sifflant.
    C’est son père qui le lui avait appris en se promenant dans la forêt de la Hardt située au sud de d’Alsace.
    Elle m’avait dit qu’à cette époque, vers la fin du XIX siècle, beaucoup de personnes s’exerçaient à cela.

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