L’Association Réginaburgienne d’Amitiés Internationales (ARAI), fondée en 1978 par des citoyens épris d’amitiés internationales, entretient aujourd’hui des liens avec 4 villes européennes.
Les quatre villes jumelées avec Bourg-la-Reine
Les premiers liens sont tissés dès 1978 avec la ville anglaise de Kenilworth. Cette ville, d’environ 24 000 habitants, est située à quelques kilomètres de Coventry et de Royal Lemington Spa, la ville anglaise jumelée avec Sceaux. Les échanges débouchent sur un jumelage officiel des deux villes en 1982.
La rencontre s’est faite grâce à Thérèse Friberg, une professeure d’anglais de Lakanal qui participait au jumelage de Sceaux avec Lemmington et qui savait que sa ville voisine cherchait une ville française. La première visite se fit à l’occasion des 700 ans de Kenilworth, ce qui explique la tenue de la première délégation française dans l’image en tête d’article.
Fort du succès de ce premier jumelage, les relations avec la ville allemande de Monheim am Rhein ont suivi rapidement, dès 1984. Cette ville de 42 000 habitants est située en Rhénanie-Westphalie, au sud de Düsseldorf. Le déclic est venu de la volonté d’une professeur d’allemand du collège Evariste Galois qui avait pour amie une professeure de français de Monheim. Elles initient des échanges scolaires, l’ARAI assurant toute la logistique. Les échanges se poursuivent régulièrement et un jumelage officiel est signé en 2000.
En 1992, c’est avec la ville roumaine de Reghin (33 000 habitants) que sont noués des liens, à l’initiative du fils de la présidente, co-président de Handicap International. Les premiers échanges sont humanitaires : les Français envoient des médicaments, des livres et des vêtements (la Roumanie sort à peine de l’ère Ceausescu) puis des liens plus équilibrés s’installent. Le jumelage est officiellement entériné en 1999.
Enfin, l’ARAI noue en 2003 des liens avec la ville polonaise de Sulejówek (19 000 habitants), dans la banlieue de Varsovie. Le jumelage se fait naturellement du fait de la présence de l’association Ile de France en Varsovie qui s’emploie à promouvoir des échanges. Il est officialisé en 2006.
Les échanges
Le but de l’association est d’établir et développer des liens d’amitié entre les habitants de Bourg-la-Reine et ceux des villes européennes jumelles au travers de voyages, d’échanges et de rencontres à tous les niveaux.
Les échanges, ce sont d’abord des groupes d’habitants (« délégations ») d’une ville qui se déplacent pour quelques jours dans une autre ville.
Avec les Allemands, les échanges se font tous les ans, avec une délégation française se rendant à Monheim et une délégation allemande qui vient à Bourg-la-Reine.
Les échanges sont un peu moins fréquents avec les Anglais : une année dans un sens, une année dans l’autre. Le rythme est théoriquement le même avec les villes de Reghin et de Sulejówek.
En pratique, le Covid a freiné quelque temps les échanges, qui ont toutefois pu se maintenir en visio avec Anglais et Allemands. Ils ont été plus distendus avec les Roumains et les Polonais, mais, grâce à la volonté de tous, ils ont pu reprendre depuis. Un voyage en Pologne est prévu en décembre de cette année.
La taille des délégations varie selon les villes jumelles : environ 25 personnes de Monheim, une vingtaine de Kenilworth, une douzaine de Reghin et une bonne quinzaine de Sulejówek.
Le séjour dure 4 à 5 jours (un peu plus pour les villes les plus éloignées). Il comprend généralement une soirée festive, une sortie d’une journée complète dans la région parisienne et du temps dans les familles. Les visiteurs sont logés chez l’habitant.
Autres échanges
Des échanges scolaires d’une semaine (classes entières) sont aussi organisés au niveau du collège Évariste Gallois, avec les Anglais et les Allemands, pour les élèves de 4e. Mais la poursuite de ces échanges dépend de l’intérêt porté par les professeurs de langues du collège.
Des échanges sportifs ont également lieu avec les associations sportives de la ville (ASBR et EBR). Enfin, l’ARAI organise aussi des manifestations culturelles à un rythme plus irrégulier. C’est ainsi qu’un festival très réussi de chorales des 4 villes jumelées a réuni plus de 100 personnes. L’ARAI prépare actuellement des « Olympiades » avec ses villes jumelles.
Plus récemment, l’association a initié des échanges épistolaires entre l’école primaire de la Faïencerie et son équivalent en Angleterre. Cela fait deux ans que cela fonctionne de manière très satisfaisante.
Autres activités
L’ARAI organise des cours de langues. Historiquement, ils ont concerné les quatre langues, l’ancien président assurant les cours en polonais et en roumain. Aujourd’hui, il ne reste que l’allemand, les cours étant donnés par deux adhérents, anciens enseignants de cette langue. La présidente, qui a donné des cours d’anglais au CAEL pendant 35 ans, devrait relancer les cours de cette langue, les modalités et la logistique restant à définir. Les cours sont gratuits, et les enseignants bénévoles, ce qui est cohérent avec le fonctionnement global de l’association.
L’association organise aussi chaque année une soirée festive pour ses adhérents, soirée qui attire beaucoup de participants. C’est l’occasion de partager vidéos et autres témoignages sur les échanges de l’année.
L’ARAI communique à travers une newsletter. Depuis l’an dernier, elle tient chaque trimestre près du marché un stand présentant ses activités. À chaque fois, le stand est organisé autour d’une des villes jumelles.
Enfin, l’ARAI anime tous les ans une semaine européenne, par le biais d’expositions, de conférences et de stands de dégustation sur le marché. Cette action avait habituellement lieu en novembre, mais elle aura désormais en mai, autour du 9, date de la Journée de l’Europe.
Liens avec la mairie
On l’a compris : l’association a initié les liens avec les villes qui ont ensuite fait l’objet d’une convention de jumelage officielle entre les mairies. Il faut dire que dès le début, des conseillers municipaux participent à la fondation de l’ARAI. Et que le premier jumelage a été initié par le mari de la première présidente, alors maire adjoint. La réussite de ce premier jumelage a aussi créé la confiance. Par la suite, la mairie s’est toujours prononcée en faveur des jumelages que lui proposait l’ARAI.
La mairie soutient l’association, notamment par une subvention annuelle dont le montant varie en fonction des activités proposées et du budget présenté par l’ARAI. Irena Clisson-Rusek et Jacqueline Fernand-Ditrie, conseillères municipales, représentent la mairie auprès de l’association.
Très récemment, la mairie a signé une convention avec une municipalité libanaise. Elle a demandé à l’ARAI de porter cette convention. Une délégation se rendra donc prochainement au Liban pour faire connaissance avec ses homologues, découvrir ce nouveau partenaire, appréhender la situation et adapter ses projets en fonction.
L’association, hier et aujourd’hui
L’ARAI a été créée en 1978 par Jacqueline Chabasse (voir les témoignages lors de son décès en 2007), avec quelques amies. Au bout de 17 ans, la fondatrice passa la main à Guy Reppelin. Celui-ci s’investit fortement dans l’association, au point d’apprendre le roumain et le polonais pour faciliter les échanges. Au bout de 25 ans, en 2020, il passe à son tour le témoin à l’actuelle présidente, Christine Dixmier, membre de l’ARAI depuis la première heure.
Cette dernière participe depuis longtemps à l’association, sa mère faisant partie des fondatrices. Interprète de profession, c’est elle qui depuis longtemps traduit les discours des visiteurs anglais ou allemands.
Succédant à un président très actif au point de prendre en charge la plupart des tâches, elle a au contraire choisi de partager au maximum avec les autres membres de son équipe et de déléguer les responsabilités.
Le comité, composé de 16 personnes, se réunit chaque mois. Les réunions sont préparées une semaine avant par un bureau de 6 personnes : présidente et vice-président, secrétaire et son adjoint, trésorière et son adjoint. De, plus, le lien avec chaque pays est pris en charge par une équipe différente. Ces équipes organisent aussi bien les excursions que la recherche des hôtes pour les visiteurs. Enfin une équipe se charge de l’organisation des soirées festives, repas, apéritifs….
Cette organisation permet de proposer aux nouveaux adhérents de s’intégrer et de jouer un rôle dans les activités.
L’un des objectifs est d’ailleurs d’augmenter les effectifs tombés en dessous de la centaine d’adhérents, après avoir été largement supérieurs. Sur ce point, les contacts pris lors du dernier forum des associations sont très encourageants.
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Merci beaucoup pour ce bel article. En espérant qu’il contribuera à de nouvelles adhésions, de reginaburgiens mais également scéens, chatenaisiens et toutes les personnes intéressées. L’ARAI accueille tout le monde.