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Commémoration du 8 mai à Fontenay

Avant-hier, pour le 8 mai, Despina Bekiari, élue fontenaisienne en charge du devoir de mémoire et des associations patriotiques (parmi d’autres tâches) conduisait la cérémonie commémorative. Elle mit un soin particulier à situer l’année 1943 (il y a 80 ans, donc) comme un tournant de la guerre. Les Américains sont alors en Algérie, la bataille de Stalingrad est la première défaite des armées nazies, la campagne d’Italie commence, la situation se retourne dans le Pacifique.

Elle rappela tout à la fois comment la répression s’accroît dans les pays occupés et le courage des résistants. Elle céda ensuite la parole à Dominique Lavorel, membre de la section fontenaysienne du Souvenir français, qui lut la lettre que le général d’Armée de Lattre de Tassigny adresse, le 9 mai 1945, aux officiers, sous-officiers, caporaux et soldats de la Première Armée Française. Le commandant en chef des forces françaises en Allemagne représentait la France, la veille, lors de la signature de la capitulation allemande à Berlin.

L’émotion contenue de la lecture donnait à la lettre, pourtant assez formelle, une solennité touchante. Elle donnait à la cérémonie une force affective. S’adressant aux soldats, le général écrit :« Dignes de la confiance de notre Chef Suprême, le Général de Gaulle, libérateur de notre Pays, vous avez, par vos efforts, votre ferveur, votre héroïsme, rendu à la Patrie son rang et sa grandeur. Fraternellement unis aux soldats de la Résistance, côte à côte avec nos camarades alliés, vous avez taillé en pièces l’ennemi, partout où vous l’avez rencontré. » Et plus loin : « Célébrons votre victoire : victoire de Mai, victoire radieuse de printemps qui redonne à la France la Jeunesse, la force et l’Espoir. Soldats vainqueurs, vos enfants apprendront la nouvelle épopée que vous doit la Patrie. »*

La Liberté nous écoute

Et dans l’assistance, il y avait des enfants et des quadragénaires qui perpétuaient la présence du dévouement à la nation. La plupart d’entre eux ont dû découvrir les paroles du chant des Partisans. « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne?
 »

Ou le dernier couplet :
« Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe
Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes
Sifflez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute.
 »

La Marseillaise fut reprise par l’assistance avant que ne retentisse l’hymne européen, lui, sans paroles (il semble que ce soit dû à la multiplicité des langues). Puis ce fut le salut aux porte-drapeaux et dépôt de gerbes du représentant de Jean-Louis Bourlanges, député de la 12e circonscription; de la présidente de la 42e section de l’Union nationale des combattants, Léa-Iris Poggi (qui fut elle-même militaire); de la section fontenaisienne de la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie, manifestant leur solidarité de soldats); de la section fontenaisienne du Parti communiste français (unique parti représenté es qualités, du fait d’une relation particulière avec le Seconde Guerre mondiale); de Despina Bekiari en tant que représentante du maire et vice-président de Vallée Sud Grand Paris.

La place du Général de Gaulle n’était certes pas pleine mais la participation significative du public montrait que la mémoire ne s’éteint pas.

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