Le 15 décembre dernier avait lieu l’assemblée générale de la MJC. L’un des rédacteurs de la Gazette y était présent et a pu se procurer les documents produits à cette occasion. Ils permettent de donner une image de cette association fondée en 1960 et de faire quelques comparaisons avec le CSCB, autre association importante de la ville, qui a tenu son assemblée générale 6 mois plus tôt, et dont la Gazette avait également fait une analyse rapide des documents fournis.
Une année marquée par les contraintes sanitaires
Comme toutes les associations scéennes, la MJC a dû s’adapter à l’épidémie de Covid et mettre en place des mesures adaptées, y compris l’utilisation de la visio. Certaines activités ont été plus affectées que d’autres : alors que les activités musicales individuelles ont été poursuivies intégralement à 95%, seule la moitié des autres ateliers ont pu être maintenus toute l’année (en présentiel et en distanciel), les autres n’ayant fonctionné que partiellement, voire pas du tout. 90% des événements programmés ont dû être annulés.
Financièrement, l’association s’en sort bien, grâce en particulier à la subvention exceptionnelle de l’État.
En revanche, le nombre d’adhérents a baissé notablement, de 1604 à 1204 (-25%). Il en est de même pour les inscriptions, passées de 1773 à 1276 (-28%). Les causes manifestement conjoncturelles de cette baisse font espérer un retour à la jauge antérieure, la vitesse de ce retour étant plus aléatoire. L’équipe d’animation s’emploie évidemment à ce que ce soit rapide !
Comparaison avec le CSCB
Les documents ne portent pas, comme au CSCB, sur l’évolution historique du nombre d’adhérents, ni sur d’autres données : sexe ; âge, ville d’habitation. On se demande par exemple à quelle participation le « J » de MJC correspond, alors qu’on avait remarqué que la tranche d’âge de 19/41 ans était la moins bien représentée au CSCB.
Il a paru plus pertinent de prendre comme point de comparaison pour la MJC l’exercice 2019/2020, le plus proche d’un exercice normal, malgré le confinement du printemps. Il en est de même pour le CSCB. L’objectif est seulement de noter les ordres de grandeur, en n’oubliant pas que les deux associations n’ont pas le même objet, même s’il y a des points communs :
- En nombre d’adhérents, la MJC « pèse » deux fois plus que le CSCB (1773 versus 823)
- La subvention de la ville de Sceaux est 50 % plus élevé pour la MJC (449.500€ versus 295.100€)
- Le CSCB reçoit un montant appréciable d’autres subventions (139.754€), en particulier de la CAF, liées à sa mission de centre social, quand la MJC en reçoit très peu (6139€)
- La participation des adhérents est trois fois plus élevée à la MJC (620.353€ vs 191.767€)
- Le montant des salaires et charges afférentes, principal poste de dépenses dans les deux structures, est assez naturellement plus élevé à la MJC (704.735€) qu’au CSCB (409.098€)
- Il en est de même des achats, deuxième poste de dépense le plus important, avec 304.878€ pour la MJC versus 124.995 € au CSCB
- Il faut noter les transferts possibles entre ces deux postes, selon que l’association fait appel à des prestataires (comptabilisés dans les achats) ou à du personnel propre (comptabilisé dans les salaires et charges).
Au-delà des différences budgétaires soulignées ci-dessus, la comparaison entre la MJC et le CSCB montre aussi des ressemblances. Les deux ont pour la ville une utilité qui n’est plus à démontrer.
Une question interpelle la Gazette pour des articles futurs. Comment la MJC prend-elle en compte la deuxième lettre de son acronyme ? Comment sont perçues les activités de musique, d’arts plastiques, d’arts du spectacle, de langues, de danse qui s’adressent aux jeunes dès 6 ans? Un sujet clé pour l’avenir de la MJC et l’actualité de sa présence culturelle.