L’activité des services municipaux se traduit par de nombreux documents administratifs, des permis de construire à l’état civil, de la comptabilité aux délibérations du conseil… Autant de traces du passé. De ce point de vue, les archives de Sceaux sont un riche dépôt de mémoires et de documents officiels.
Consulter un document archivé
Une partie importante de ces archives se trouve sur le site internet de la ville mais aussi sur un site dédié : archives.sceaux.fr. On y trouve par exemple le magazine de la Ville depuis le premier numéro en 1960, les délibérations de 1788 à 1947, les registres paroissiaux et d’état civil depuis 1609 (dont l’acte de mariage de Bernadotte et Désirée Clary en 1798 ou celui de Pierre et Marie Curie en 1895), ainsi qu’une partie du fonds iconographique (photos, affiches et cartes postales anciennes, plans)
Comment consulter un document qui n’est pas en ligne ? En sachant que tous les documents ne sont pas communicables (il y a des règles nationales sur le sujet) et que les documents ne sont pas empruntables.
Si le document recherché existe et qu’il est consultable, Carole Macé, l’archiviste, vous reçoit sur rendez-vous dans une salle de lecture et met le document à votre disposition. La consultation est gratuite. Dans le cas contraire, elle fait une réponse appropriée.
En 2023, selon le rapport d’activités des services municipaux, en consultation, il y a eu 49 sessions de travail, pour 34 lecteurs inscrits et 156 documents communiqués.
Archivage
En 2023, les services municipaux ont versé 41 mètres linéaires d’archives. Cela ne s’est évidemment fait tout seul. Chaque service prépare ses archives, selon les règles définies (ce qu’il faut garder, ou pas), avec un bordereau listant toutes les pièces. Carole Macé en prend réception, et vérifie notamment l’adéquation entre le bordereau et ce qui est livré.
Tout n’est pas conservé indéfiniment. Encore une fois, il y a des règles, comme pour un particulier : certains documents sont à conserver 10 ans, d’autres 50, etc. Ce qui signifie qu’il faut de temps en temps faire du tri de ce qu’on ne va pas garder. Ce qui, au passage, fait de la place dans les 1800 mètres linéaires de rayonnages. Certains documents, qui ont perdu leur intérêt administratif, sont évidemment conservés de manière définitive pour leur intérêt historique ou patrimonial.
Ces archives sont conservées dans trois salles situées au sous-sol de l’hôtel de ville. La plus grande a été aménagée en 2006 lors des travaux d’agrandissement de la mairie. Ces trois salles sont fermées à clé et bénéficient d’une ventilation permettant de maintenir constants la température et le taux d’hygrométrie. Les documents les plus anciens (précieux) sont conservés dans les plus petites salles et même pour certains dans des grands coffres ignifuges.
Une activité variée
Si les missions de base de l’archiviste sont l’archivage, le tri et la consultation, elle intervient chaque fois que les archives sont utilisées pour des expositions ou d’autres événements. En 2023, cela a été le cas pour l’exposition Aux origines du lotissement du Parc de Sceaux, et une conférence lors de l’assemblée générale de l’Association des riverains du Parc de Sceaux.
En 2024, l’exposition sur la tradition félibréenne de Sceaux (dans le cadre de la Sainte-Estelle 2024), et la coordination du cycle de conférences Les lycées Lakanal et Marie-Curie : un siècle d’histoire dont la Gazette a rendu compte. Carole Macé était aussi là lors des 100 ans de la société d’histoire locale Les Amis de Sceaux.
L’archiviste travaille aussi avec les archives départementales (qui ont un rôle de conseil et contrôle) et avec ses collègues des autres villes. Elle reçoit parfois des classes et a un rôle de conseil pour les services municipaux.
Une formation en histoire
Après des études d’histoire à la Sorbonne et l’obtention d’une maîtrise, Carole Macé ne se sent pas d’être enseignante. Elle cherche une autre voie, fait différents stages, et découvre les archives, un secteur qui embauche. Elle passe un DESS (l’équivalent d’un Master 2 aujourd’hui) d’archivistique Elle commence comme archiviste itinérante en région parisienne, une période d’un an qu’elle considère comme ayant été très formatrice. Puis elle devient archiviste communale, successivement à Brunoy, à Maisons-Alfort et à Sceaux (depuis 3 ans).
Le métier d’archiviste peut se traduire par des activités très différentes. Dans une grosse structure, les activités sont forcément spécialisées. Dans une ville comme Sceaux, où il n’y a qu’une seule archiviste, elles sont forcément plus variées, ce qui semble convenir à Carole Macé. La proximité facilite la connaissance des gens et le plaisir qu’elle prend dans son poste. Plaisir partagé si l’on en croit les compliments d’usagers arrivés à l’oreille de la Gazette.