En quelques années, les boites à livres ont trouvé leur place dans nos communes. À Sceaux, on en dénombre neuf. Comme beaucoup de bonnes idées, elles engendrent des comportements positifs, mais elles n’échappent pas malheureusement aux détournements.
Cette initiative louable permet de partager des livres, de donner une deuxième vie aux ouvrages. Elle s’inscrit dans une démarche écologique et responsable, elle constitue un bel exemple d’économie circulaire.
Il suffit de s’attarder un peu à proximité de ces boites pour assister à un petit théâtre humain mettant en lumière différents acteurs.
Il y a la personne sérieuse qui court d’une boite à l’autre pour ranger, mettre de l’ordre, sans jamais prendre de livre. Le néophyte, gêné de s’approprier un ouvrage, explique qu’il le remettra au plus vite, à l’inverse de l’habitué, à l’aise et sûr de son droit. L’affable qui entame la conversation sur ses lectures, ses découvertes. L’empathique qui vous propose de les regarder avec lui.
Il y a aussi des petits comportements moins sympathiques comme celui qui s’installe devant la boite, en bloque l’accès en entamant une lecture interminable des ouvrages. Celui qui vous passe devant en affirmant « je ne vous dérange pas ! » Celui qui, croyant bien faire, dépose chaussures, vêtements, vaisselle…
Attention aux videurs
Enfin, il y a le détournement de cette initiative par des vendeurs. Ils se manifestent de deux façons. Le premier type de vendeur prend le temps de scanner les codes-barres au dos des livres pour en évaluer les prix. Le second type vide les boites. On reconnait ce dernier à son impressionnant sac à dos ou sac Ikea. Vendent-ils eux-mêmes sur internet ou alimentent-ils des plateformes de livres d’occasion (Momox, Recycle livre, Emmaüs…) ? Je ne sais pas et je vous déconseille d’entamer la conversation pour avoir une réponse, ils ont un comportement agressif.
Pour éviter ce détournement, certains marquent au feutre les tranches des livres avec les indications BAL ou KDO. Plus discrètement, j’essaie plutôt de gratter légèrement les codes-barres des livres pour les rendre invendables, sans trop les abîmer. Mais cela ne semble pas dissuader les videurs de boites.
Il faut espérer que ces détournements restent limités et qu’ils ne découragent pas les dons. La boite à livres reste une idée généreuse qu’il faut continuer à faire vivre.
Article très intéressant et la liste des boites aussi. Mais je me dis que quelqu’un prenne des livres pour les revendre, pourquoi pas? Quel mal y a-t-il? Si la personne peut gagner quelque chose, tant mieux. Et puis, je connais plein de gens qui ont des livres qu’ils ne lisent plus. S’ils s’en débarrassaient, les boites seraient souvent pleines.
Merci. A l’inverse des coins à champignons qui se gardent jalousement, l’information sur la localisation des boites à livres peut s’échanger et permettre ainsi davantage de dons. Comme je fais le pari que les « videurs de boites » ne sont pas des lecteurs de la gazette, je livre volontiers mes informations sur l’adresse des boites à Sceaux :
• 5 place Leamington (bibliothèque)
• 4 rue Maréchal Joffre (jardin de la Mairie)
• 2 rue Eugène Maison
• Jardin de la Ménagerie
• Jardin sportif des Blagis
• Rue Marc Sangnier
• Chemin latéral / Rue des coudrais
• Rue des écoles (MJC)
• Rue du Lycée
Merci pour ces informations …
Pour les lecteurs Chatenaisiens, je fais suivre la page des acteurs locaux (https://transition-ecologique-chatenay.fr/des-acteurs-locaux/) dans laquelle on trouve la position des quelques boites aux livres situées à Chatenay Malabry (voir la rubrique culture- éducation de la carte interactive…) N’hésitez pas à compléter si il y a des oublis….
Merci Jean-Pierre pour ce très intéressant regard sur ces boites à livres qui en plus d’être un lieu de partage sont également un reflet sociétal. Pourrais-tu nous preciser ou se situent ces boites à livres car je n’en connais que quatre ? Merci encore